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Qui sera le futur Président Centrafricain ?

A vos marques, prêt ? Mentez, dupez, trompez, bernez les centrafricains !

Le coup d’envoi a été donné par le Chef de la diplomatie française. La visite éclair de Laurent Fabius en Centrafrique a remit les pendules à l’heure, sonné la fin de la recréation, sonné le tocsin pour le début de la course au fauteuil présidentiel, l’exercice favori de la classe politique centrafricaine.

Laurent Fabius a tapé du point sur la table : les Chefs de guerre de l’ex-rébellion Seleka doivent être mis hors d’état de nuire, les élections seront pour 2015 et le Président de la transition assure que ni lui, ni aucun membre de son équipe ne se présentera aux dites présidentielles.

Les voilà qui, un à un, sortent brusquement  de leur torpeur, on se demandait où ils étaient, les leaders politiques centrafricains ? A coups de sorties médiatiques, de propagande sur les réseaux sociaux, chacun essaie de redorer son blason pour duper au mieux cette population qu’ils prennent pour de véritables crétins.

La classe politique centrafricaine, une bande de gamins indisciplinés qui ne s’entendent jamais, qui n’ont jamais de solution et ont toujours besoin de médiateurs extérieurs pour les mettre d’accord, qui ne se réunit que quand il faut contester une élection ou obtenir une entrée dans le gouvernement.

De Libreville à Ndjamena, en passant par Brazzaville où ils ont l’habitude d’aller recevoir des consignes et conseils qu’ils ne suivent jamais. Du FARE (Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de Janvier 2011) à la Seleka en passant par la COCORA jusqu’au FROCCA. Tout cela a toujours été une affaire de pouvoir. La RCA, le peuple, la nation – ces bonshommes s’en contrebalancent royalement. Vous et moi sommes le cadet de leurs soucis. C’est la course au pouvoir pour s’en mettre plein les poches avec leurs copains et rien de plus.

La RCA s‘en sortira t-elle avec ces acteurs qui ont largement démontré leur limites, montré à ce peuple qu’ils n’ont aucune solution, démontré que leur unique préoccupation c’est le pouvoir ? Voici le casting des principaux acteurs politiques, ceux parmi lesquels on aura notre futur Président. Le futur Président centrafricain c’est lequel de ces messieurs ?

L’ensemble de l’ancienne opposition démocratique: Depuis l’éviction de Bozizé, les exactions de la Seleka, les massacres de Bohong, de Bangassou, de Bossangoa, les exactions de Boy-Rabe et Boeing etc… la seule rencontre du FARE était convoquée par l’actuel Premier Ministre à la suite du coup d’envoi donné par Laurent Fabius, pour demander au FARE de choisir Martin Ziguélé comme candidat du FARE aux prochaines Présidentielles…ça vous étonne ? Je vous le disais, ils sont tous mouillés dans le scenario Seleka, ils ont sauté dessus pour se débarrasser du dictateur Bozizé en vue de gagner les élections à la fin de la transition.  Maintenant les masques tombent.

Même si les autres membres du FARE ont catégoriquement refusé cette proposition, ça vous donne une idée claire de la seule préoccupation de cette classe politique centrafricaine. Ziguélé, Levi Yakité et consorts à qui on a demandé sur RFI, quelles solutions pour une sortie de crise en RCA à un moment où le peuple a besoin d’un leader pour le sortir de l’auberge mais qui passaient leur temps à démontrer à la planète entière qu’ils étaient tout sauf des leaders politiques, qu’ils sont plus une bande de délinquants impolis qui se rejettent les responsabilités, et se lançaient des verves à la limite de l’insulte, que des Chefs du peuple.

Le professeur Gaston Nguerekata a débarqué tambour battant en demandant dans sa première conférence de presse la démission de Djotodja, mais au sortir d’une visite chez ce dernier, il met de l’eau dans son vin et depuis lors se fait discret dans son petit coin.

Le tonitruant Fidele Ngouandjika fait sa sortie, sur Facebook il répond poliment à tous ceux qui l’insultent et lui reproche les résultats de son bilan dans le gouvernement Bozizé ainsi que l’affaire du détournement des deniers publics quand il était Ministre des Télécommunications.

Le milliardaire de Boy-Rabe essaie de convaincre mais peut-il retourner à Bangui sans être inquiété par la justice ? Il suffira au gouvernement Djotodja de vouloir qu’un juge d’instruction l’entende pour bousiller toutes ses chances pour les Présidentielles.

Anicet Georges Dologuele, cet ancien premier ministre de Patassé qui pouvait tolérer des dizaines de mois d’arriérés de salaires et préférait payer les dettes des institutions de Breton-Wood, pense avoir une chance. Ceci parce qu’après le décès de Patassé il n’y a presque plus de leader charismatique, et Ziguelé a suffisamment grillé ses chances depuis les derniers évènements que connait le pays. Du coup, Dologuele est conscient que s’il joue bien sa carte il pourra être dans le peloton de tête.

Marie-Reine Hassein : j’ai toujours rétorqué à ceux qui parlent de parité homme-femme, de quota de femmes dans les institutions étatiques et du concept genre, qu’en politique, c’est comme sur un terrain de foot.

On ne va pas au nom du concept genre décider de faire d’une femme un leader. Il faut bien qu’une d’elle décide de se bouger, de s’affirmer comme leader. Celle-là, depuis qu’on l’a limogé du gouvernement Bozizé, reste en France et publie des communiqués assez censés. Seulement Madame Hassein, il faut porter ton maillot et descendre sur le terrain, ton attitude ressemble trop à celle des autres : “De toutes les façons j’ai aucune chance d’être élue, je fais un maximum de bruit pour être dans le prochain gouvernement ….”

On ne peut pas faire une liste exhaustive dans un seul billet, donc, affaire à suivre…

Mais sérieusement ce tableau ne fait pas rêver, d’une part parce que tout ce beau monde nous a déjà suffisamment démontré de quoi il est capable, d’autre part parce que les gens en lice ont déjà trempé dans toutes les sauces qui ont contribué à créer le cocktail actuel difficile à avaler pour les centrafricains.

Mais comme me l’a dit fièrement un futur candidat aux présidentielles : “On ne créé pas de présidentiables en 15 mois”… cela veut dire qu’ils y sont, ils vont y rester, ils vont se relayer indéfiniment et nous réitèreront les mêmes scenarios encore longtemps ?

Quel sera l’enjeu des élections de 2015 ? Pendant que tout un peuple espère la renaissance, espère prendre un nouveau départ, espère en finir avec ce cercle vicieux de coup-d ‘état, d’état néant, de violences de tout genre … ce peuple aura t-il son destin en main pour faire triompher le verdict des urnes à la suite d’élections libres et démocratiques ?

Imposera-t-on encore une fois aux centrafricains un autre dictateur que les autres ne rêveraient que de destituer et de prendre sa place à la faveur d’un énième coup-d ‘état ?

Nous servira-t-on du déjà vu ?

 

 


La RCA est-elle victime d’un complot international ?

Il y a des choses que je ne comprends pas et qu’il faudrait peut-être qu’on m’explique. D’une part, nous sommes en face d’une situation qui pourrit chaque jour, de Bossangoa à Bangassou en passant par Bouar… Des villages entiers sont vidés de leurs habitants. Des populations fuyant les atrocités errent dans la brousse et vivent à l’état animal, les gens meurent de faim, de la maladie, du froid et surtout des Selekas.

Cela dure depuis six mois et la fin du calvaire ne semble pas pour demain. D’un autre côté les gens tiennent des discours, minimisent la situation , dénoncent parfois, condamnent de temps à autre, mais laissent faire… C’est un sablier qui s’émiette imperturbablement pour sonner le tocsin sur l’agonie finale d’une nation…

Dans mon précédent billet, j’ai parlé des personnes et entités de qui la solution ne viendra certainement pas. Mais là on est en droit de se demander si la RCA n’est pas victime d’un complot à l’échelle internationale ?

Tout observateur de la crise centrafricaine est tenté à un moment de se demander si la Seleka et ses principaux responsables ainsi que la Frocca de Bozize, Lévy Yakité et consorts ont-ils des accords secrets avec la communauté internationale ?

D’une part les responsables de la Seleka vivent paisiblement dans des hôtels de luxe et résidences de luxe qu’ils ont confisqué aux partisans de Bozizé partis en exil, pendant ce temps leurs éléments tuent, violent et pillent les populations civiles et personne ne les inquiètent. On leur demande de régulariser une situation qu’ils ne contrôlent pas.

D’un autre côté Bozizé, Levy Yakete et les autres vivent paisiblement en France avec leur famille et au nom d’un Front pour le retour à l’ordre constitutionnel organisent des attaques en RCA et déclenchent ainsi des représailles de la Seleka qui en retour massacre les populations de Bossangoa, Bohong, Boeing, Boy-Rabé etc.

Aux Nations unies c’est le statu quo, on attend cette semaine la toute première résolution de l’ONU sur la crise en Centrafrique. Jusque-là les Centrafricains ont eu droit à des communiqués évoquant une situation préoccupante et appelant les autorités et les acteurs de la crise à respecter les droits de l’homme.

Il n’y a aucune résolution ferme qui condamne par exemple les auteurs des crimes de guerre ou leurs principaux responsables . Des gens qui ont enrôlé des enfants dans le conflit, ceux qui ont commis des actes relevant de crimes contre l’humanité, les auteurs des viols. Aucune proposition de sanction, aucune résolution allant dans ce sens alors que tout montre que la Seleka a fait et continue de faire pire que Jean-Pierre Bemba en RCA. Dans le cas de Gbabgbo et ses proches qui étaient tombés sous le coup de ce genre de sanctions ils avaient en face une rébellion lourdement armée. En RCA ces crapules s’attaquent à des civils et brûlent des villages. Une rébellion qui arrive au pouvoir avec plus de 80 % d’étrangers : toute la racaille qu’on peut trouver au Tchad et au Soudan ainsi qu’au nord de la RCA. Des coupeurs de route, braqueurs, bandits de grand chemin sont aux commandes. Ils ne vivent que de vols et pillages et n’ont de compte à rendre à personne.

L’ONU attend peut-être qu’il y ait un génocide, qu’on atteigne le nombre de tués au Rwanda pour intervenir de manière ferme ?

La Cemac a échoué depuis le putsch du 24 mars 2013 et continue d’échouer lamentablement devant les exactions de la Seleka. Cependant la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale n’a pas l’intention de passer la commande à la Misca, la force de l’Union africaine, pour des raisons pécuniaires et aussi parce que certains pays de la Cemac ne veulent pas perdre le contrôle de ce qui se passe en RCA… Ils sont déjà tellement impliqués dans le conflit.

Au sommet de l’Etat, c’est l’impuissance totale face à la dégradation de la situation. Ils se sont battus pour un pouvoir, dont ils ne disposent maintenant que de fallacieux simulacres. Ils ne contrôlent rien jusqu’aux desperados qui les ont faits rois…On nous sert sur un plateau d’argent des affrontements intercommunautaires, une guerre de religion. Un génocide est en train de germer sans que personne ne semble s’en préoccuper pour tuer le mal dans l’oeuf.

Toute la classe politique centrafricaine qui a sauté sur l’occasion Seleka pour se débarrasser du dictateur Bozizé et qui maintenant est aux affaires est incapable de trouver une solution à la crise.

La classe politique centrafricaine est nulle de chez nul. Bozizé était l’unique obsession des représentants de cette classe, ils se sont alliés à la Seleka pour le faire partir. Aujourd’hui qu’ils sont associés à la gestion de l’Etat, ils ne sont capables de rien d’autre. Etre aux affaires voilà toute leur préoccupation, maintenant, ils n’ont aucune solution de sortie de crise. N’importe quel crétin sait qu’il faut toujours avoir un plan B, eux n’en ont pas. Leur plan, c’était faire partir Bozizé grâce à la Seleka et gagner les élections à la fin de la transition. Ce plan est en train de couler et ils sont incapables d’en échafauder un autre.

Le Centrafricain reste donc seul face à son destin qu’il doit prendre en main. Le Centrafricain musulman, chrétien, athée, animiste doit se lever comme un seul homme pour trouver une solution à son problème. L’attentisme de ce peuple l’exterminera. Il faut, impératif absolu que le Centrafricain lui-même trouve la solution avant que cela ne devienne trop tard…


Crise centrafricaine : la solution ne viendra certainement pas d’eux…

En nouchi on dirait : « Les gens là ils ont foutaises »… Ils parlent, condamnent, demandent, exigent, mais le problème centrafricain demeure, pourquoi ? Ils sont tous acteurs, gèrent et entretiennent la crise. J’exagère ? Comme dirait mon oncle ivoirien : et si on s’asseyait pour essayer de voir clair dans leurs jeux de jambes ?

La Cemac : une communauté divisée, faible à tous les niveaux, dirigée par des présidents qui sont presque tous arrivés au pouvoir dans leur pays à la faveur d’un coup d’Etat et qui  gagnent par l’opération du Saint-Esprit toutes les élections présidentielles qu’ils organisent.

Une communauté où la libre circulation des personnes et des bien, l’intégration sous-régionale n’existent simplement pas. Pour se déplacer dans certains pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale il faut prendre un visa, les commerçants qui voyagent à travers l’espace Cemac se font régulièrement extorquer de l’argent par les policiers des pays voisins.

« Nous ne cèderons pas Damara, que ce soit clair. Si les rebelles attaquent Damara, c’est une déclaration de guerre, cela veut dire qu’ils ont pris la résolution d’engager les 10 Etats d’Afrique centrale. Je ne pense pas sincèrement qu’ils en arriveront là » avait déclaré le général Jean Felix Akaga commandant des forces de la Fomac

Cependant la Seleka a non seulement franchi la ligne rouge, mais a fait tout ce que l’on sait. D’aucuns se posent même la question sur le vrai rôle de certains contingents de la Fomac comme la force tchadienne, accusée par Bozizé de l’avoir renversé et désavouée par la société civile centrafricaine qui la considère comme partie prenante de la crise. Une communauté sans vision commune. Résoudre la crise centrafricaine pour la Cemac tient presque du miracle…même si l’on sait que cette crise peut pourrir l’ensemble de la sous-région.

L’ancienne opposition démocratique centrafricaine était constituée de Martin Ziguelé, Nicolas Tchangaî et compagnie. Ils étaient partis à Libreville avec une exigence : la démission du général Bozizé. Finalement, ils sont rentrés avec un gouvernement d’union nationale chargé de gérer une période transitoire qui devait aboutir à des élections démocratiques. Entre-temps quelque chose a « merdé », comme d’habitude Bozizé une fois rentré à Bangui voulait jouer au malin. Tout ce beau monde était d’accord qu’il fallait sauter Bozizé. Marin Ziguele et compagnie pensaient qu’en chassant Bozizé y’aurait juste une période de transition à supporter avant d’aller à des élections qu’ils auraient forcément gagnées. Rappelez-vous qu’au lendemain de la prise du pouvoir par la Seleka Ziguele a déclaré : « Un coup d’Etat n’est jamais une bonne nouvelle pour la démocratie, mais pour ce cas si (… ) Pour un coup de force qui a causé si peu de pertes en vies humaines, on ne peut que s’en féliciter…» En disant ces choses Ziguelé se voyait déjà président dans les 18 prochains mois, c’était sans compter avec les 20 000 hors la loi qui ont éjecté Bozizé et qui depuis six mois sèment la terreur et la désolation en RCA. Si l’éviction de Bozizé n’a pas résolu le problème centrafricain, quelle peut-être l’issue de secours ? Aucun politicien centrafricain n’a de solution à proposer pour sortir le pays du bourbier. « Un vrai leader disait Henry Miller, n’a pas besoin de conduire. Il suffit qu’il montre le chemin. »
La classe politique centrafricaine ne sait tout simplement pas où il faut aller, ils veulent tous le pouvoir, quand ils l’auront ils nous serviront du déjà vu : avancer à l’aveuglette. Compter sur ces messieurs pour sortir de l’auberge c’est se fourrer le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Vivement qu’on renouvelle la classe politique centrafricaine

Michel Djotodja, Nourradine Ahmat, Daffane et les autres seigneurs de guerre de la Seleka : ils voulaient leur part du gâteau et n’avaient que leurs muscles pour le réclamer, pour cela il leur fallait un alibi en béton. Qui se souvient des propos d’Abakar Sabone lors du dialogue politique inclusif ? « Depuis 50 ans que les chrétiens dirigent ce pays les résultats sont catastrophiques, ils ont échoué, il faut à présent donner l’occasion à un musulman de tenir les reines du pays. »

Ils ont trouvé leur cheval de bataille : la minorité musulmane est maltraitée. Djotodja n’arrive pas à démontrer que la lettre adressée au Quatar pour soutenir la Seleka aux fins d’instaurer la charia une fois qu’il prendrait le pouvoir en RCA ne vient pas de lui. Ils ont créé une situation qui risque de s’embraser à tout moment, on risque de sombrer dans les affrontements inter-religieux à cause de leur soif de pouvoir. Pour accéder au trône, ils avaient besoin du soutien des islamistes, coupeurs de route, bandits de grand chemin venus du Soudan et du Tchad tels les éléments de Baba-ladé. Aujourd’hui, ils n’arrivent pas à contrôler ces desperados. Et bonjour les exactions à n’en plus finir… Le gouvernement de Djotodja comme tous les précédents gouvernements en Centrafrique constitués de gens qu’on veut remercier, satisfaire etc, a largement démontré son incapacité à instaurer un Etat de droit. La solution ne viendra pas de ces bonshommes.

François Bozizé Yangouvonda : il a tué par l’épée il a péri par l’épée ; de la même manière qu’il a chassé Patassé avec le soutien des combattants venus du Tchad, de la même façon Djotodja l’a chassé vers le Cameroun voisin. Aujourd’hui il joue son va-tout pour revenir au pouvoir par tous les moyens. Il fait le jeu des seigneurs de guerre : faire croire aux chrétiens que les islamistes veulent prendre leur pays, il faut donc que les chrétiens se battent pour les chasser. En réalité il n’y a que deux choses qui intéressent Bozizé : reprendre le pouvoir et assouvir la haine qu’il voue aux gens qui l’ont chassé de son trône. Pour cela il est prêt à tout : cautionner un génocide, une guerre de religion, n’importe quoi pourvu qu’il redevienne président. Bozizé et la Seleka trompent les Centrafricains. Ils ne se battent ni pour les musulmans ni pour les chrétiens mais pour le pouvoir…Et les athées dans tout cela ? Les animistes ? Y a pas de guerre de religion en RCA, mais des calculs pour avoir le soutien nécessaire en vue de prendre ou garder le pouvoir.

Bozizé a largement démontré son inaptitude à assurer la fonction présidentielle. Il a divisé, tué, volé, trahi les Centrafricains… Il faut arrêter de rêver, la solution ne viendra pas de lui.

La France : à quel jeu joue l’ancien colon français ? Protéger les ressortissants étrangers et plaider pour une intervention de l’ONU.

Cependant, c’est depuis le sol français que François Bozizé a tenu des propos qui ont incité ses nostalgiques à se livrer à des actes désespérés de déstabilisation du pouvoir en place, actes dont les habitants de Boy-rabe, boeing, bossangoa payent les pots cassés.

Il y’a un mandat d’arrêt international lancé contre Bozizé par la justice centrafricaine. Si la justice française ne peut collaborer avec la RCA dans le cas Bozizé au moins l’empêcher de chercher à déstabiliser son pays depuis la France…Cela rappelle l’histoire de la disparition de Charles Massi qui depuis la France dirigeait la CPJP une rébellion armée qui cherchait à prendre le pouvoir. Sa mystérieuse disparition a été interprétée comme faisant suite à une arrestation au Tchad du moment où Déby protégeait le pouvoir de Bozizé, Charles Massi aurait été ensuite remis à Bozizé qui l’aurait fait assassiner….No comment ! Aujourd’hui son fils Eric Massi qui en faisait son cheval de bataille, du moment qu’il était porte-parole de la Seleka semble l’avoir oublié. Pouvoir quand tu nous tiens.

Alors, ça c’est pas foutaise ? Ceux qui sont censés résoudre le problème centrafricain sont d’une manière ou d’une autre impliqués. C’est un vrai jeu d’intérêts, et il faut être dans le secret des dieux pour en saisir les tenants et aboutissants


Les centrafricains devraient s’interesser à ce top 4: De veritables bombes à retardement !

vous êtes vous une fois demandé comment arrivent les grands malheurs qui secouent l’humanité ? Élémentaire : Prenez n’importe lequel de ces catastrophes : Nazisme, génocides guerres etc. Essayez de reconstituer le puzzle pour découvrir l’auteur instigateur du drame. Vous découvrirez les pires crimes qui existent avant d’aboutir à la piètre image d’un fantoche né quelque-part, qui aurait passé inaperçu au milieu d’une foule et qui pour sortir de l’anonymat raconte ses cauchemars au monde, prétendant détenir l’unique espoir du genre humain. Au passage, il convertit à son idée saugrenue une foule jobarde, d’autres fatalistes plus enragés encore pour qui tout ce que le premier débite est parole d’évangile, et bonjour les dégâts !

En écrivant le top 10 des centrafricains qui méritent que les centrafricains s’intéressent un instant à eux, je voulais simplement attirer l’attention de mes compatriotes sur les élucubrations, turpitudes et autres agissements dangereux de ces véritables bombes à retardement avant qu’elles ne fassent d’autres victimes.

Je me suis fais dans la foulée des ennemis qui m’ont clairement fait savoir que ce n’est pas de cette façon qu’ils souhaitent qu’on s’intéresse à eux et qu’ils m’ont désormais à l’œil.

Voici le top 4 de ces mécontents qui méritent qu’on s’intéressent d’avantage à eux.

N°1: La Seleka, plus de 20.000 hors la loi qui ne respectent rien, brûlent des villages entiers et s’attaquent à tout le monde : populations civiles, religieux et maintenant aux humanitaires.

Michel Djotodja veut en faire une armée d’élite qui interviendrait aussi comme force de maintien de la paix dans d’autres pays. J’ai failli pouffer de rire en l’écoutant…Ces mecs sont la cause première de l’insécurité en Centrafrique et d’ailleurs il n’y’aura jamais de sécurité tant qu’ils ne seront pas désarmés.

On peut comprendre le dilemme devant lequel Djotodja se trouve, ces desperados l’ont porté au pouvoir, il n’a pas d’argent pour les payer et les désarmer. Cependant les incorporer dans l’armée avec leur grade(tous des officiers supérieurs et officiers généraux lol !) serait le pire des cadeaux offert aux centrafricains. Ce sont des criminels en puissance, tu ne vas pas du jour au lendemain transformer un bandit de grand chemin en défenseur de la loi et protecteur des pauvres. Pour preuve depuis 5 mois qu’ils sont au pouvoir la moindre occasion est un prétexte pour piller, voler, violer et assassiner. Une armée d’élite ? Pfff !!! une armée de pillards qui brûle tout sur son passage oui…Djotodja doit résoudre l’équation seleka, mais en évitant la solution de facilité, du genre : Bingo ! je les fourre tous dans l’armée et c’est fini…erreur monumentale.

J’en tremble encore, mais je ne peux m’empêcher d’écrire, il y’a une force irrésistible qui me pousse à noircir ces pages et à aider les uns et les autres à y voir clair…Voilà ce qui m’est arrivé : Un jeune de mon quartier du nom d’Ali M….qui se dit proche du Général Arda m’appelle pour me dire que ce qui est écrit dans la Nouvelle Centrafrique à-propos de l’arrestation de ce dernier est faux .

Je lui réponds que ce n’est pas moi qui ai écrit cette dépêche et qu’il peuvent envoyer un démenti à LNC.

Dans la foulée, le tarmac de l’aéroport Bangui M’poko est occupé par la population de Boeing qui fuyait les exactions de la Seleka, je mets sur mon mur cet extrait de Léon Trotsky : Lorsque les soldats envoyés dans la rue pour réprimer la foule se trouveront face à face à elle, quand ils comprendront que cette foule, ce peuple ne quittera pas le pavé avant d’avoir obtenu ce dont il a besoin ; quand ils verront qu’il est prêt à tomber, cadavre après cadavre ; quand ils verront et comprendront qu’il est venu se battre sérieusement, jusqu’au bout, alors, inévitablement le cœur du soldat, comme cela s’est toujours passé dans les révolutions, frémira, car il ne pourra pas ne pas douter de la solidité du régime qu’il sert, il ne pourra pas ne pas croire en la victoire du peuple.

Quelqu’un commente en disant que Trostky parle là des soldats formés, mais ce peuple a affaire à des civils armées, faille t-il courir le risque de se frotter à ces criminels ?

Mon téléphone sonne, je décroche : – Bonjour mon frère, vous allez bien ?

Il me vouvoyait, me parlait calmement, s’est presenté comme étant le General Arda. Il voulait juste me dire que ce n’est pas parce qu’ils viennent du maquis qu’ils ne savent ni lire ni écrire. Les choses que j’écris ternissent l’image du pays, je les insulte mais s’il me tue il gagnerait quoi ? Moi aussi je gagne quoi en écrivant ces choses ? Il me connait, connait ma maison et mes habitudes..Il me donne juste un conseil si c’est pour me faire mal il ne m’aurait pas appelé…

Attention blogueur centro la seleka est sur la toile…et lit tes publications

N°2 : Attention danger! L’Iznogoud Centrafricain est capable de tout pour redevenir calife à la place du calife. Bozize veut coûte que coûte, par tous les moyens redevenir Président. Et quand je dis « tous les moyens » je pèse mes mots, même un génocide, une guerre civile, un affrontement inter-communautaire si cela lui permet de reprendre les rênes du pays cela ne lui posera aucun problème. Il utilise le malheur des centrafricains pour acquérir la population en général et la jeunesse en particulier à cette cause. Voyez plutôt : FRUD, FROCCA, Les Front pour le retour à l’ordre constitutionnel, le Front Officiers pour le retour à l’ordre Constitutionnel etc. Pourquoi ? Pour que que Bozize redevienne Président ? Mais il l’était il y’a quelques mois à l’arrière…

Il ne faut pas avoir la mémoire courte, ce General d’opérette qui s’est longuement évertué à démontrer son incapacité à diriger un Etat de 4 millions et demi d’habitants a été l’une des causes principales de tout ce qui arrive aux Centrafricains. Pensez-vous que c’est son retour qui mettra fin aux souffrances de ce peuple ? d’ailleurs les centrafricains il s’en contrebalance royalement, c’est son fauteuil de President qui l’intéresse. Tac, il fait une déclaration sur RFI comme quoi il a l’intention de reprendre le pouvoir, ça allume quelques nostalgiques et la population de Boy-rabé paie les pots cassés. Que veut la bande a Bozize ? Un génocide ? Tuer tout le monde pourvu que Bozize redevienne Président ? Dans quoi veut-on vous embarquer ? Vous êtes vous déjà posé cette question ?

N°3 : Steve Yambeté, le Lieutenant qui voulait ressembler à Charles Blé Goudé, celui qui au-lieu d’être sur le terrain à l’époque pour arrêter l’avancée des rebelles de la Seleka était plutôt à la tête d’une bande de jeunes qui érigeaient des barrières dans la ville de Bangui, se sont attaqués à l’ambassade de France et organisait des marches et autres manifestations de soutien à Bozize.

Celui-là m’a carrément écrit pour me dire que je paierai un jour tout ce que je dis sur Bozize. Malheureusement des dizaines de jeunes se permettent d’applaudir quand il met sur son mur facebook : Tôt ou tard je reviendrai.

Le train de vie de Steve Yambete à l’époque, Lieutenant de son armée et membre de l’église de Bozize pouvait payer le salaire à une centaine de ces jeunes désœuvrées à qui il donnait des billets de 1000 ou 500 Frs CFA pour veiller toutes les nuits sur les barrières. Croyez-vous que c’est pour votre bien qu’il veut revenir aux affaires ?

N°4: Magloire Lamine, que je cite : Un blogueur sans me consulter, sans recouper a commis un article qui a même été reprit par le site Tchadonline etc.

A t-on besoin d’avoir un doctorat en journalisme pour comprendre qu’aucun site internet n’a jamais publié une interview de Fatima Khatza Lamine ? Les liens qui renvoient à la page des sites où sont publiés les interviews n’existent pas. Cet entretien paru sur le groupe facebook de LNC a été saisi par un membre de cette famille imaginaire…

Vivement que  les centrafricains s’intéressent de près aux filles métisses  de Magloire Lamine qu’il utilise pour les appâter, elles n’existent tout simplement pas. Ce prince des contes de fées insulte votre intelligence en utilisant des profiles fakes sur facebook pour s’en prendre à des personnalités qu’il déteste telles que l’archevêque Nzapalahinga etc.

 


La condition siné qua non pour une sortie de crise en Centrafrique: Voici la vraie revolution

N’entendez-vous pas cette cacophonie ? Ne la remarquez vous pas ? Il y’a trop de confusions, trop de Fronts, de mouvements créés par-ci par-là qui font entendre des voix discordantes. Demandez-vous dans quels buts? Ça fait vraiment désordre et ça ne recoud aucunement les problèmes du Centrafricain, au contraire…

Je comprends le courroux des uns, la rage des autres. L’heure est grave, la Centrafrique est à la croisée des chemins. Quand je lis tout ce que mes compatriotes publient sur les réseaux sociaux, et écoute les incitations à l’insurrection, je redoute le pire.

Je pense que nous devons dépasser nos peurs, nos différences, nos colères et rancœurs pour l’intérêt supérieur de la nation.

En l’état actuel des choses nous devrions plutôt rechercher une issue durable et pacifique à nos problèmes, le sang du centrafricain a déjà trop coulé. Mettons un instant de côté nos passions et essayons de réfléchir en prenant du recul face à la situation qui prévaut en ce moment en Centrafrique. On a une chance de redevenir un pays normal, on a une chance de sortir de ce cercle vicieux de coup-d’Etat, de violence et mieux encore une ultime chance de reprendre le contrôle en tant que peuple souverain qui donne le pouvoir à des représentants légitimes qui l’exerce en son nom. C’est en réussissant une transition apaisée, condition siné qua non pour aboutir à des élections libres et démocratiques. A mon humble avis, pour y arriver nous avons deux besoins primordiaux :

1-Le Centrafricain a besoin de se réconcilier avec lui-même.

2-Le Centrafricain a besoin d’une révolution des mentalités.

Hier encore, les gens raisonnaient en termes de nordistes, sudistes, kaba, yakoma, gbaya etc. Même nos dirigeants ne font confiance qu’à des troupes étrangères pour protéger leurs fauteuils et traitent comme ennemis les militaires qui ne sont pas de leurs ethnies. Il y a eu depuis deux décennies, des procès bidons organisés dans l’unique but de mettre en prison ou de radier de l’armée certains Centrafricains jugés hostiles aux régimes en place. Tout cela a fragilisé notre armée. Il y a eu des manœuvres politiques visant à diviser les Centrafricains, à leur faire croire que ceux qui ne sont pas de leur ethnie, région, clan sont leurs ennemis.

Aujourd’hui, nous payons cash cette folie claniste. Notre salut réside désormais dans la formation d’un Etat nation. Nous sommes une nation d’animistes, d’athées, de musulmans, de chrétiensN Nous sommes une nation qui risque de disparaître si nous continuons à nous regarder en chien de faïence et à nous entre-tuer à la moindre occasion. Un vrai Centrafricain ne voudrait pas d’un génocide en RCA. On est d’abord Centrafricain avant d’être quoi que ce soit d’autre.

Il faut se lever comme un seul homme pour vouloir le changement, et se dire plus jamais ça.

Beaucoup de centrafricains ne mesurent malheureusement pas leur propos et nous font courir le risque de sombrer dans le chaos en prônant la violence.

J’ai grandi avec des gens qui n’ont jamais connu un autre pays que le Centrafrique. Sont-ils des étrangers juste parce qu’ils ont des noms musulmans ? D’un autre côté, nul ne peut nier qu’il y a des gens qui ont débarqué en Centrafrique depuis quelques temps qui ne parlent ni sango, ni français à qui nos dirigeants ont donné la nationalité et qui importent chez nous des mœurs de violences et de barbarie. Pourquoi certains Centrafricains refusent de faire ce distingo et mettent tout ce monde dans un même panier en les traitant tous d’arabo ? (arabes)

Pourquoi ces Centrafricains musulmans s’accoquinent avec des mercenaires pour semer la mort et la désolation dans leur propre pays ?

Le Centrafricain a besoin de cette révolution de mentalité.

Hier Bozizé avait la possibilité de nous éviter tous ces malheurs. Il n’a pas su saisir la perche qui lui était tendue, aveuglé par sa horde de griots et ne pensant qu’à conserver son pouvoir par tous les moyens. Bozizé a lamentablement échoué dans sa mission. Et aujourd’hui, lui et sa famille ont fui avec des milliards et vivent à l’abris. Pourquoi utiliser les Centrafricains comme chair à canon en les incitant à se mesurer à des ex-rebelles a la gâchette facile ? Bozizé, Steve Yambete, Levi Yakete et compagnie demanderaient-ils de tels sacrifices à leur propres enfants ?

Michel Djotodja est Centrafricain, comme Bozizé il a fait beaucoup de mal aux centrafricains en tissant des alliances infernales pour accéder au pouvoir. Il est prit en otage par environ 20.000 ex-rebelles pour qui la moindre occasion est un prétexte pour piller, voler et assassiner. Pourtant, c’est dans ce contexte que nous devons réussir une transition apaisée, condition siné qua non pour aboutir à des élections libres et démocratiques qui permettront aux Centrafricains de choisir eux-mêmes leurs dirigeants et donner une chance au pays d’entrer dans le concert des nations.

C’est simple, pour le moment c’est Michel Djotodja qui tient les rênes du pays. Je pense que tout Centrafricain qui aime son pays n’a pas idée de destituer Djotodja par un énième coup d’État. Ce ne sera même pas un coup-d’Etat, ce sera le coup de grâce qui sonnera le tocsin sur l’agonie finale de notre nation.

Beaucoup de gens sont morts pour rien. Michel Djotodja est Centrafricain et je reste convaincu qu’il n’a pas l’intention d’exterminer ses compatriotes. Mais comme ses prédécesseurs, il est prit en otage par ses proches et n’a peut-être pas une grande marge de manœuvres. Il lui manque peut-être une volonté collective, massive, nationale de tout un peuple derrière lui pour le guider dans le changement. Et si on lui donnait la chance de tout changer ?

Une transition apaisée oui. Des élections libres et transparentes oui. Voilà ce dont a besoin le Centrafricain. Affrontements inter-centrafricains, inter-communautaires, guerre civile NON !

Nous avons une chance de sortir du bourbier, et cette chance c’est avec Michel Djotodja et ce dernier ne peut saisir cette chance qu’avec tous les Centrafricains. Dialoguer, pardonner, tourner la page, se fixer des objectifs et tâcher ensemble de les atteindre. Vérité et réconciliation, Michel Djotodja doit rencontrer la jeunesse, les entendre, entendre les femmes, la société civile. Souffrir de les écouter, les laisser lui cracher leur quatre vérités (ça soulage), après cela pardonner et se tracer une voie à suivre.

Michel Djotodja doit rencontrer Bozize. Ce dernier doit arrêter de penser vengeance et rébellion. Comme cela a été le cas pour Patasse. On doit négocier et organiser le retour de Bozizé au pays, et que personne n’essaie de porter atteinte à son existence. C’est seulement ensemble que nous pourrons réussir. S’il y a encore des Centrafricains exclus, exilés qui ne pensent qu’à prendre les armes pour revenir on ne sortira jamais de ce cercle infernal d’éternel recommencement.

Seule une volonté nationale peut amener le changement…

Je termine sur cette citation d’Aung San Suu Kyi : « La révolution par excellence est celle de l’esprit, issue de la conviction intellectuelle qu’il est indispensable de changer les attitudes mentales et les valeurs qui façonnent le cours du développement d’une nation. Une révolution qui ne vise qu’à changer la politique officielle et les institutions en vue d’améliorer les conditions matérielles a peu de chances d’aboutir à un réel succès.

Sans une révolution de l’esprit , les forces qui ont produit les iniquités de l’ordre ancien continueront de prévaloir, en faisant peser une menace constante sur le processus de la reforme et de la régénération. Il ne suffit pas de réclamer la liberté, la démocratie et les droits de l’homme. Il faut qu’il y’ait unité et détermination afin de persévérer dans la lutte, de consentir à des sacrifices au nom de vérités immuables, de résister aux influences corruptrices qu’exercent le désir, la rancune, l’ignorance et la peur. »

 

 


Top 10 des centrafricains qui méritent que les centrafricains s’intéressent un instant à eux

Par les temps qui courent il n’est guère facile de sortir du lot, certains compatriotes jouent des coudes pour y arriver d’une manière ou d’une autre. Je vous propose de nous intéresser un instant à ces centrafricains car leurs agissements pourraient avoir un impact sur nous et sur le pays.

N°1 : Le Prince Magloire Lamine, la blague centrafricaine du siècle ? On le savait déjà que des usurpateurs, des arnaqueurs et autres faussaires du même acabit fourmillent comme des champignons sur la toile mais l’affaire de la « famille Lamine » si elle est vraie serait digne d’un scénario hollywoodien dont personne n’aurait donné un centrafricain pour auteur instigateur.

Magloire 2016, j’ai découvert ce profile facebook il y’a quelques mois à l’arrière. Un centrafricain qui veut briguer la magistrature suprême de l’Etat en 2016 quoi de plus normal ? Ensuite j’ai su que ce centrafricain possède un journal en ligne appelé LNC la Nouvelle Centrafrique. Il existe également le groupe LNC sur facebook, où les filles métisses du Prince Magloire Lamine, lui-même avec le soutien de quelques fanatiques passent le clair de leur temps à faire étalage de leur vie privée, à s’auto-congratuler, à crier urbi et orbi que LNC est la meilleure et que le reste de la presse centrafricaine est nulle de chez nul . Ceux qui vont sur ce groupe connaissent ces refrains : LNC est meilleure qu’AFP, LNC paie mieux ses journalistes , les centrafricains sont méchants de ne pas le reconnaitre.

Je me disais déjà qu’il y’a un problème avec cette famille qui ne manque pas une occasion de se clasher en public ou d’insulter ceux qui ne pensent pas comme elle. Puis il y’a eu depuis quelques semaines cet article écrit par un certain Alain Mégba qui démontre que presque tous les membres de la famille du Prince Magloire Lamine du moins les profiles facebook que nous croyons appartenir aux membres de cette famille sont crées avec des photos volées ça et là sur le net, la plupart sur des sites à caractères pornographiques. Des profiles fakes ? Je clique sur les liens et tombe sur la Rédactrice en Chef de LNC nue entrain de… J’ai retenu mon souffle attendant avec impatience un démentie de la part de LNC. Ce dernier arrive mais pas convaincant, se contentant de traiter encore les centrafricains de méchants ingrats qui leur cherchent des poux dans la tête, que la rédactrice en Chef a fait une erreur en utilisant des photos qui ne sont pas d’elle sauf qu’elle n’a de compte à rendre à personne…Cependant la Directrice de LNC, la fille héritière du Prince Magloire Lamine aussi a son double sur le net. En somme hormis la Rédactrice en Chef de LNC, les 53 autres avatars utilisés par l’équipe du Prince Magloire Lamine pour créer des comptes facebook sont restés sans explications. Les filles de Magloire existent-elles ? Parce qu’elles interviewent des personnalités politiques centrafricaines, des « amis de papa » disait la Directrice qui n’a pas encore prouvé que cette métisse lui a volé ses photos pour mettre sur un blog…Qui se cachent derrière ces profiles fakes ? Pour quels objectifs ? Les centrafricains devraient peut-être s’intéresser mieux au cas Lamine 2016 et à ses superbes brunettes de filles qui n’existent peut-être pas en vrai vu qu’elles utilisent des photos provenant de sites de rencontres etc.

N° 2- François Bozize Yangouvonda : On a pensé que ça lui a passé, Que nenni ! C’est mal connaitre le bonhomme. Comme Iznogoud c’est calife à la place du calife ou rien d’autre. Bozize a toujours voulu devenir President par tous les moyens : Coup d’État échoué contre Kolingba, puis contre Patasse le 25 Octobre 2002 après avoir lamentablement échoué aux élections présidentielles de 1993 avec moins de 5% des voix. Il a finalement pu réaliser son rêve de devenir President à la faveur d’un coup d’État le 15 Mars 2003. Dix ans après il repart en exil comme Patassé qu’il a chassé par les armes. Bozize déclare sans ambages sur RFI qu’il veut reprendre le pouvoir soit par la voie politique ou par une autre voie. Le militaire le plus haut gradé de Centrafrique qui accuse aujourd’hui le Tchad de faire la loi en Centrafrique, il oublie que c’est lui qui a amené les Tchadiens en RCA pour l’aider à devenir President par à un coup d’état, que sa garde prétorienne était constituée de Tchadiens et qu’il fermait les yeux sur leurs exactions tant qu’ils protégeaient son fauteuil. Il a bouffé les 8 milliards du DDR( Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) sans désarmer les factions rebelles. En dix ans il s’est évertué à affaiblir l’armée en créant une classe bourgeoise au sein de celle-ci. Qui n’a pas souvenir des riches Lieutenants de Bozize qui passaient leur temps à courir les jupons et taper sur les civils à Bangui au-lieu de défendre le territoire national? Et s’il avait attrapé l’ultime perche qu’on lui a tendu en respectant à la lettre les accords de Libreville au-lieu d’écouter ses griots à qui il remettaient des millions pour mobiliser les jeunes au stade, organiser des marches de soutien, ériger des barrières dans la ville de Bangui et lui faire croire que les centrafricains pouvaient mourir pour lui, on n’en serait pas là.

N°3 : Steve Yambété, le Coordonnateur de COAC Coalition pour les Actions Citoyennes, le responsable premier des barrières dans la ville de Bangui du temps de Bozize. Il a automatiquement mit sur son mur facebook l’interview que Bozize a accordé à RFI pour appeler une énième fois les jeunes centrafricains à prendre leur responsabilités. Steve Yambeté devrait savoir que c’était le rôle des lieutenants de Bozize dont il fait partie et qui passaient leur temps à rouler des voitures de luxe, à courir les filles, et passer à tabac les civils au lieu de défendre le pays. Steve Yambeté devrait laisser la jeunesse tranquille parce que lui et toute la bande à Bozize ont fui avec des milliards volé au pays mais c’est cette jeunesse qui meurt à petit feu à cause de leur gestion chaotique. Lui dépend d’un régime, celui de Bozize sans lequel il ne serait rien, cette jeunesse a besoin d’instructions mais pas qu’on la manipule à s’attaquer à des ambassades de pays amis, à marcher pour soutenir un régime qui se contrebalance royalement de son avenir . Steve Yambete comme les autres nostalgiques de Bozize espère un retour de ce dernier pour recommencer à vivre comme des petits rois au grand dam de la population qui tire le diable par la queue.

N°4 : Michel Djotodja Amnon Droko: les similitudes l’emportent sur les dissemblances entre ce dernier et son prédécesseur. Djotodja dans sa première adresse à la nation en tant que nouvel homme fort de Centrafrique reprochait à Bozize d’avoir toute sa famille aux affaires. Pour faire mieux que Bozize, Djotodja donne à manger à tout le monde et n’oublie pas sa famille : Il nomme son cadet Ministre d’état, la mère de ses enfants Prefet, sans compter ses parents Directeurs et Chefs de services…Djotodja estime que les Centrafricains sont ingrats en demandant le départ des troupes tchadiennes de la FOMAC qui agissent comme des éléments de la Seleka, Bozize estimait que y’a des centrafricains qui se croyaient plus centrafricains que d’autres en dénonçant des exactions commis par les Tchadiens qui protégeaient son pouvoir. En 5 mois il a fait pire que Bozize, il n’arrive pas à contrôler ses chiens méchants qui mordent tout le monde sur leur passage. Les enlèvements, assassinats, les vols, viols, braquages continuent à Bangui tandis que dans l’arrière pays il n’y’a tout simplement pas d’État…

N°5 : Josué Binoua : Ce Pasteur qui voulait devenir President en comptant sur l’électorat chrétien qui constitue plus de 80% de la population centrafricaine est finalement devenu Ministre de Bozize et l’un des plus fidèles. C’est lui qui martelait à l’époque que la rébellion seleka est constituée d’étrangers qui voulaient annexer notre pays aujourd’hui il retourne sa veste et mange tranquillement avec les responsables de la seleka, sa sortie sur RFI a laissé plus d’un centrafricain bouche bée. Au moins lui ne crache pas dans la soupe.

N°6 : L’Archevêque Dieudonné Nzapalainga, je ne suis pas catholique mais s’il n’existait pas je l’aurais inventé cet homme de Dieu. Un leader comme en ont besoin les centrafricains dans ces moments difficiles, le seul qui crie haut et fort : Je ne peux pas me taire tant que des centrafricains sont tués. La population aurait voulu avoir une centaine de Nzapalainga, des leaders politiques, ecclésiastiques, administratifs qui ne restent pas insensibles à leurs malheurs.

N°7 : Martin Ziguélé…Où est ce qu’il est celui-là ? Heu…peut-être trop occupé avec les socialistes en France ? Monsieur se voit déjà Président en 2016 donc il joue la carte du politiquement correct. En plus y’a des responsables de son parti politique dans le gouvernement et c’est bien connu les politiciens centrafricains ne gueulent que quand ils n’ont pas leur part du gateau ou quand il s’agit d’élections…FARE (Front pour l’Annulation de Elections de 2011), UFVN (Union des Forces Vives de la Nation) CFD( Coalition des Forces Démocratiques) etc. Donc tout cela a toujours été une question d’intérêts égoïstes ? Pas de coalition de l’opposition démocratique pour dénoncer et mettre fin aux exactions perpétrées sur le peuple centrafricain ? Se foutent-ils à ce point de leurs électeurs, surtout ceux de l’arrière pays ?

N°8 : Henry POUZERE ? « silence » pas vu, pas entendu ces derniers temps

N°9 : Joseph Bendounga ?…Quelques sorties médiatiques pour parler de…. son département d’élevage lol !

N°10 : ARC : L’armée Républicaine de Centrafrique. Si vous ne me connaissez pas encore, je suis courageux, je suis venu prendre le pouvoir entre les mains d’un General des FACA(Forces armées Centrafricaines) donc cette dernière est très faible, on la remplace par moi. Je me drogue, je viole, j’assassine, pille, j’ai jamais fait une formation militaire, je ne respecte rien, même pas la hiérarchie. Mais personne ne peut contester ma bravoure et mon courage, donc je suis la nouvelle armée républicaine de Centrafrique avec des général, pardon des Généraux qui n’ont jamais été militaires, beaucoup ne parlent pas Sango encore moins le français, et c’est comme ça. La nouvelle armée de Centrafrique ça craint, la sécurité ne reviendra jamais en Centrafrique si certains ARC ont toujours des armes entre les mains…Tous les jours que le bon Dieu fait ils font tout pour le prouver…

Et vous, vous en connaissez d’autres centrafricains qu’on pourrait ajouter à cette liste?


Les questions que tout centrafricain doit absolument se poser…

Tant de questions m’assaillent sans cesse ces derniers jours. Des questions dont il faut être dans le secret des dieux pour avoir la réponse.

Malgré tout, il me semble hyper important que les Centrafricains s’arrêtent un instant pour se poser quand même ces questions liées à leur avenir…

Commençons par l’hexagone d’où provient depuis quelques temps des signaux inquiétants qui suscitent quelques interrogations légitimes chez tout observateur averti de la vie socio-politique centrafricaine.

Comment interpréter la visite à Djotodja de Claude Guéant, un homme de la famille politique de Nicolas Sarkozy ? Ce dernier qui voulait « refonder les relations de la France avec l’Afrique » Sarkozy disait le 28 Mai 2008 au Cape en Afrique du Sud que : « La France ne veut pas être en Afrique pour perpétuer sous d’autres formes, des rapports inégaux qui appartiennent à un passé révolu. La relation entre la France et l’Afrique ne peut plus être fondée sur des accords et sur des politiques qui sont des survivances d’une époque où le monde était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui. »

L’une de mes interrogations est de savoir si cette rencontre, dont rien n’a filtré, est une simple visite de courtoisie à un putschiste dont la France refuse de reconnaître la légitimité.

Monsieur Guéant est-il venu conclure un accord et instituer un « valet local » comme les appelait , paix à son âme feu Thomas Sankara ? Écoutons le Capitaine Thomas Sankara s’adresser au Président François Mitterrand : « Dans notre chant de la victoire, notre hymne national, ceux là qui portent l’entière responsabilité ici en Afrique, nous les appelons les valets locaux. Parce que soumis à un maître  ils exécutaient ici sans comprendre des actes, des ordres qui allaient contre leur peuple. (…) C’est dans ce contexte, Monsieur François Mitterrand, que nous n’avons pas compris comment des bandits comme Jonas Savimbi, des tueurs comme Pieter Botha, ont eu le droit de parcourir la France si belle et si propre. Ils l’ont tachée de leurs mains et de leurs pieds couverts de sang. Et tous ceux qui leur ont permis de poser ces actes en porteront l’entière responsabilité ici et ailleurs, aujourd’hui et toujours. »

Les pratiques auxquelles Nicolas Sarkozy voulait mettre fin, la RCA en a connu. Prenons juste ce qu’on a appelé en France, l’affaire des diamants de Bokassa, en y apportant un rectificatif : c’était les diamants des Centrafricains et pendant que le Président Valerie Giscard D’Estaing venait faire des safaris chez son grand ami et cher parent Bokassa, tout le monde savait ce que les Centrafricains subissaient à l’époque.

Autre sujet d’interrogation: les militaires retraités français venus dans le cadre d’une société privée basée aux USA et qui assurent désormais la sécurité de Sieur Djotodja et dont la présence n’engage pas directement la diplomatie française…

Des intelligences machiavéliques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la RCA seraient entrain de travailler dans l’ombre pour rendre possible la participation, mieux encore faire gagner les prochaines élections aux nouvelles autorités de Centrafrique ?

Pour les personnes arrêtés au PK9 et assassinées ensuite, y a-t-il besoin d’enquêtes ? Est-ce qu’un seul élément de la Seleka en poste au PK9 ce jour-là a été interpellé, entendu ou mis aux arrêts ?

Pourquoi le gouvernement centrafricain a attendu que la FIDH ( Federation Internationale de Droits de l’Homme) ait diligenté une enquête et sorti un bilan de 400 assassinats commis par la Seleka avant de se prononcer sur ces crimes et contester ces chiffres ?

Arrêter et juger les desperados de la Seleka serait-il le cadet des soucis du gouvernement centrafricain ? Tant qu’ils sont aux affaire,s défendront-ils becs et ongles le crime le plus odieux qui soit ?

Si on compte les victimes de la Seleka, seulement celles dont parlent les journaux de Centrafrique et la radio Ndeke-luka depuis le 24 Mars, resterons-nous en dessous des 400 victimes ?

Pourquoi le Chef du gouvernement pourtant fondateur de la ligue centrafricaine des droits de l’homme a attendu que la FIDH monte aux créneau pour se décider à condamner à son tour ces crimes ?

Ces interrogations permettent de tirer la sonnette d’alarme pour éviter qu’un accord infernal ne soit conclut au grand dam des victimes et de la pauvre population centrafricaine. La ferme volonté de ces dernières c’est qu’aucun acteur de la transition ne se présente aux futurs élections et que les auteurs des crimes et autres exactions ou leur principaux responsables répondent de leurs crimes devant une juridiction qu’elle soit nationale ou internationale.

Si au nom de la non ingérence dans les affaires intérieures d’un état souverain, la France s’est contentée de protéger l’aéroport, ses ressortissants et les ressortissants des pays étrangers, elle pourrait au moins peser de tout son poids pour que les accords de Libreville soient respectés et proposer par exemple que ces élections soient placées sous le contrôle strict des Nations Unies, en sorte que les résultats reflètent le verdict des urnes.

Dans un contexte où les intérêts égoïstes priment sur les vies humaines, aujourd’hui plus que jamais le peuple centrafricain doit s’interroger sur son avenir et sa survie. Beaucoup de signes présagent un avenir encore plus sombre et si les Centrafricains veulent sortir de l’auberge, ils ont intérêt à entrer dans la danse et s’intéresser de plus près aux choses qui se passent et qui concernent l’avenir de leur pays.

 


Top trois des pays qui meritent une médaille en ce mois de Juin

J’en ai vu des choses ce mois de Juin 2013, ayant été de passage dans nombre de pays j’en reviens plus que convaincu : Le monde est loin d’être un village planétaire.

Une chose est sûre, la vie ne se résume pas à ce que nous voyons autour de nous mais au-delà des monts qui bordent nos horizons il y’a tellement de gens intéressantes qu’on aimerait rencontrer, des choses qu’on aimerait découvrir et des situations qui pourraient faire école.

j’ai décidé de décerner des médailles à trois des nombreux pays que j’ai eu le privilège de visiter pour les particularités qui y ont retenu mon attention . Trois pays qui sortent du lot et qui méritent qu’on s’intéresse à eux pour un détail ou un autre. voici le classement  de nos heureux lauréats:

Médaille de bronze, à la troisième marche du podium la RCA mon pays. Pas que je sois chauviniste et veuille coûte que coûte gratifier mon pays d’une médaille mais jugez par vous-mêmes. Primo, c’est là où j’ai commencé mon périple du mois de Juin. Secundo ce qui est exceptionnel et mérite d’être souligné c’est qu’en Centrafrique on a dépassé le stade de la politique genre et autre concepts du même acabit. Nous avons atteint un niveau supérieur quant à la participation citoyenne. C’est celui d’associer les enfants à la gestion de l’état. Sous d’autres cieux ils fixent l’age de vote à partir de 18 ans, chez nous même à 8 ans vous participez au changement politique, avec une kalachnikov et un trop plein de drogue. La coalition rebelle qui a prit le pouvoir le 24 Mars 2013 en Centrafrique est constituée en majeur partie d’enfants soldats.

Quatre mois après le coup-d’état, la porte de certaines écoles primaires restent hermétiquement fermées dans la capitale et sur l’ensemble du territoire, les parents craignent encore que leurs enfants soient kidnappés . Mais en Centrafrique cela ne pose pas grand problème, on a pas besoin d’aller loin dans les études pour participer au changement, nous avons érigé les putsch en mode d’alternance politique.

Mon pays n’arrêtera pas de m’étonner, c’est une nation unique en son genre,

La Seleka s’évertue à démontrer à qui l’aurait ignoré qu’elle est constituée de véritables desperados. Le President de la transition a beau affirmer que depuis l’arrestation du Ministre Dafane le pays se porte mieux, Hier encore pour sauver la mise du gouvernement le procureur de la République a promis qu’une enquête sera ouverte pour déterminer les auteurs de l’assassinat de 9 personnes. Seulement tous les jours que le bon Dieu fait il y’a des enlèvements, des meurtres capricieux en RCA. En même temps la situation sécuritaire de la RCA est catastrophique, en même temps l’unique préoccupation des nouvelles autorités de ce pays et de toute la classe politique centrafricaine ainsi que des intellectuels centrafricains demeure le partage du gâteau. Tous les jours des décrets de nominations, des arrêtés ministérielles tombent pour mettre de nouvelles têtes aux postes juteux. Apres les nominations de nouveaux préfets, de nouveaux Directeurs Généraux à la tête des quelques sociétés étatiques, de nouveaux Centrafricains dans les institutions sous régionales telles la B.E.A.C, Michel Djotodja s’attaque à-présent à la nomination de nouveaux fonctionnaires dans les représentations diplomatiques centrafricaines à l’étranger. Cerise sur le gâteau, en plus de débarquer sans feuille de route, sans projet politique, sans un rond et laisser sa horde de bandits piller le peu de richesse du pays, Djotodja s’en va prendre des directives chez Blaise Compaoré pour diriger son pays. J’ai un ancien camarade de classe(on a composé le Baccalauréat la même année), parmi les membres du nouveau gouvernement, j’ai croisé, interviewé et discuté avec ces gens je comprends aujourd’hui tout le sens du terme : pilotage à vue.

Je décerne la médaille d’argent à la France, ma première destination en ce mois de Juin. Voir la France et sombrer dans l’oubli tel est le titre du film dans lequel j’aurais pu tourner. J’ai croisé des centrafricains qui ont passé plus d’une décennie en France sans papier, sans boulot stable et qui dépensent le strict nécessaire qu’ils gagnent dans les soirées africaines. Rentrer au pays de plein gré ne fait pas partie de leurs projets. Ils savent qu’ils n’ont pas une aiguille au bled et que revenir habiter la maison familiale serait une honte nationale d’autant qu’ils n’ont jamais transféré un sou à personne.

On m’a traité d’imbécile quand j’ai dit que je rentrais la semaine suivante. La France est l’eldorado, on galère pour y entrer( j’suis d’accord sur ce coup) mais quand on a la chance comme moi d’y aller la dernière chose à laquelle n’importe quel crétin songerait c’est de la quitter de plein gré. paris

-Non mais t’es sérieux? Tu ne vas tout de même pas y retourner dans cet enfer ? Me dit-on .

-Oui, chez moi en ce moment ça chauffe mais c’est notre pays après tout, il faut bien participer à le reconstruire, apporter chacun sa petite pierre à l’édifice non ?

-Arrêtes de jouer aux héros, il n’ya aucune raison de retourner dans ce bourbier, d’autant que toi t’es un journaliste qui dénonce ces choses dans tes émissions, tu as fait objets de menaces, tu peux demander le statut de réfugié. Il y’a même une recommandation des Nations-unies qui interdit le rapatriement des centrafricains où qu’ils se trouvent en ce moment à cause de la situation sécuritaire.

Presque tous mes compatriotes et même des membres de ma famille m’ont sorti de solides arguments pour m’inciter à rester en France. je me demande si c’est parce que j’ai fait des émissions sur la question des centrafricains sans papiers en Europe et qu’ils veulent un jour me rire au nez en disant finalement toi aussi tu n’as pas résisté à la tentation ?

Décidément les gens qui restent illégalement en France sont plus souvent manipulés par leur proches. On m’a fait miroiter la belle ville de Paris et mille autres raisons pour ne pas remonter dans l’avion en direction de Bangui.

J’avoue qu’au premier coup de feu que j’ai entendu à mon retour à Bangui j’ai murmuré : Bienvenu en enfer blogueur centro.

La France mérite sa médaille d’argent, l’une des questions que plusieurs amis m’ont posé est celle-ci : -Tu t’es au-moins tapé une blanche j’espère ?

Parceque si je me suis permis de quitter la France si belle si attrayante après deux semaines et que je suis parti sans me taper une blanche, je dois vraiment être à leurs avis le roi des crétins.

-Alors tu t’es tapé une blanche blogueur centro ? Ne comptez pas sur moi pour vous faire le récit de mes aventures libidinales.

Médaille d’or, j’ai nommé Champion l’Ouganda le pays où un dollar fait 2500 Shilling la monnaie locale. En faisant du shopping pour une fois j’ai dépensé un million…de shilling. Ce pays n’est pas fait pour le pauvre francophone que je suis. Ils roulent à gauche, volant à droite, leur taxi sont des mini-bus, leur policiers sont habillés en blanc et je m’efforce tout de même à leur parler anglais mais y’en pas un pour me répondre quand par reflex je lui dit bonjour. taxi ougandais

L’Ouganda, un pays qui fait mentir Bozize qui pensait qu’il fallait exploiter le pétrole centrafricain pour développer le pays. La principale ressource de l’Ouganda c’est l’agriculture, ils viennent de découvrir un site où il y’aurait du pétrole mais le pays de Yoweri Museveni n’exploite ni diamant, ni aluminium, ni or. Cependant j’ai été jusqu’à Gulu une province du nord de l’Ouganda on m’a logé à « Bomah », un hôtel 4 étoiles alors que Bangui la capitale de la RCA ressemble plutôt à un village. Dix ans jour pour jour le très intelligent Bozize et sa clique attendaient l’exploitation du pétrole pour transformer ce pays avec une baguette magique. Le milliardaire Bozize et les membres de sa famille, ainsi que les nostalgiques de son régime suicidaires font encore courir la rumeur de son retour imminent, mais bon l’espoir fait vivre. Laissons les rêver, notre General national a prit ses jambes à son cou. En dix ans il n’avait pas pu restructurer et former une armée républicaine ce n’est pas aujourd’hui qu’il reviendrait en héros. Bozize en a fait voir de toute les couleurs aux centrafricains et la dernière chose qu’aucun d’eux souhaiterait c’est le retour de ce Monsieur qui s’est longuement évertué à démontrer son incapacité à gouverner un petit état de moins de cinq millions d’habitants. La LRA de Joseph Kony a été chassée de l’Ouganda par l’UPDF l’armée Ougandaise, aujourd’hui ils sévissent en RCA parcequ’il n’ya pas d’armée en Centrafrique.

Apres nos trois lauréats j’ai envie d’évoquer mon aventure Camerounaise, je ne peux m’empêcher de le faire. Comment parler de mon périple du mois de Juin en oubliant Douala et ses poissons fumés, ses canettes de heineken, ainsi que ses filles super canons ? Douala la ville magique dont je suis tombé amoureux comme les milliers de centrafricains qui s’y sont réfugiés depuis le 24 Mars 2013. Comment oublier les taximen, les bendskiner( moto taxis), l’aéroport International de Douala et son dernier contrôle avant embarquement ? Apres avoir passé toutes les formalités, on attendait tranquillement dans la salle d’embarquement l’heure où on nous dira d’aller monter dans le Boeing d’Ethiopian airways quand débarquaient brusquement des corps habillés, je ne saurais dire exactement si c’était des douaniers ou des policiers. Sur leur instruction nous sommes sortis de la salle avons formé une queue, chacun avançait avec son bagage à main. Une dame, les mains habillés de gants fouillait de fond en comble nos valises. j’allais protester en disant que nos bagages avaient déjà été contrôlés mais bon laissons faire. Je voyage léger, je ne transporte que mes vêtements et quelques livres dans mon troller donc je n’ai rien à craindre, je ne vais qu’observer.

Erreur, après avoir constaté que ma valise ne contenait que mes vêtements la dame décidait qu’elle était très lourde pour aller en cabine, je protestais :

-Mais Madame ça avait été pesé par le personnel de la compagnie et vous vous n’avez même pas de balance.

Crime de lèse majesté…

-puisque ce sont les gens de la compagnie qui viendront vous faire monter dans l’avion… D’abord mettez vous déjà de côté et laissez passer les autres…

-Bon c’est comme vous voulez je me mets de côté.

Elle se ravise et lance à mon endroit sur un ton mi-conciliant, mi menaçant :

-Monsieur ici c’est le dernier contrôle qui vous fera monter ou non dans l’avion au-lieu d’être souple vous voulez créer de palabres ?

Effectivement j’ai vu des chinois, des asiatiques pour la plupart être conciliants avec quelques billets de dollars. La dame trouvait par exemple que les raquettes d’un indien devaient faire partie des bagages en soute, et donc elle les confisquait. Le Monsieur tenait tellement à ses rackettes qu’il les a remis dans sa valise après avoir donné quelques dollars.

Elle fini même par être totalement conciliante en me disant « pourquoi t’es dur comme ça, en tout cas aujourd’hui tu vas m’acheter du soda avant de partir. »a J’aurais jamais fait ça mais bon, j’ai déjà passé trois nuits imprévus à Douala et pour ne pas déclencher la colère de mes boss qui m’attendaient pour une formation en Ouganda, je glissais un billet de deux mille francs CFA à la dame avant de filer…

 

 


Medias traditionnels et nouveaux médias : Faut-il envisager le journalisme autrement? Rencontres 4M Montpellier

Trois jours durant Montpellier était la capitale mondiale de l’information. Cette ville a réunit du 12 au 14 juin 2013, journalistes et citoyens journalistes venus des quatre coins de la planète. Montpellier peut se vanter d’avoir été le théâtre de débats passionnants entre les gens qui relatent les faits et ceux qui écrivent l’autre l’histoire. La toute petite histoire, celle qui ne fait pas la une de l’actualité, qu’on ne regarde pas aux infos de 20h. En tout cas, pas celle dont se satisfont les téléspectateurs assis au chaud dans leur salon.

Les rencontres 4M de Montpellier ont soulevé des questions essentielles à l’heure ou le métier de l’information avec l’avènement de l’internet et des réseaux sociaux connait un bouleversement fondamental.

Donner l’information est-il l’apanage des journalistes ? Peut-on faire confiance à une information donnée par un simple citoyen qui n’a pas appris la déontologie et l’éthique journalistique ? Le métier du journaliste est-il en danger si tous les citoyens se mettent à donner de l’information via les réseaux sociaux ? Quel avenir pour les médias traditionnels ?

Je me souviens de cette remarque de Philippe Couve qui m’a décroché un sourire : « Que les journalistes se rassurent, j’ai croisé plusieurs blogueurs, aucun d’eux n’a l’intention de vous prendre votre boulot. En général les blogueurs sont des gens qui ont déjà un métier. Ce sont parfois des médecins, artistes, cuisiniers etc. »

Nous assistons aujourd’hui au bouleversement d’un ordre établi et personne ne sait jusqu’où cela ira. Je parle ici de l’information verticale. Les rédactions savent à présent que cette dictature qui leur permettait dans le passé de hiérarchiser les informations à leur guise et de passer sur leurs ondes uniquement ce qu’ils jugent important est révolu. Que cette aliénation, cette manipulation à grande échelle dont je parlais dans Couleurs tropicales et qui veut que cela soit les politiques et les médias qui décident vers quel coté on doit orienter nos regards.  (Et il faut être dans le secret des dieux pour savoir pourquoi aujourd’hui on allume les projecteurs sur tel pays ou tel événement alors qu’aux quatre coins de la planète il se passe des choses préoccupantes dont personne ne parle.)

Aujourd’hui, il y a une nouvelle tendance. Les journalistes sortent de moins en moins des scoops mais les blogueurs sont nombreux à faire le buzz. Des citoyens lambda, activistes des droits de l’homme, artistes à travers leurs plumes révèlent à la planète entière des faits qui échappent aux professionnels des médias, ou plutôt des faits que les médias par contraintes professionnelles passent sous silence. Le sujet de la réunion d’urgence sur la RCA organisée par Médecins Sans Frontières France à laquelle j’ai été invité à prendre part corrobore ces propos : Comment remettre la RCA sur l’agenda international ?

De retour d’une mission de 2 semaines en Centrafrique cette ONG fait le bilan d’une situation humanitaire au dessus du seuil de l’urgence. Mais aussi surprenant que cela puisse être la RCA semble oubliée de tout le monde, autant des médias que des institutions internationales.  Trois mois après la prise du pouvoir par la rébellion Seleka le quotidien des centrafricains est fait d’assassinats, de meurtres, de pillages et de viols etc.

La communauté internationale impose comme condition pour une aide financière la sécurisation du pays, or celle-ci ne peut se faire sans le désarmement des éléments de la Seleka. Une rébellion constituée de plusieurs factions rebelles. Toute la racaille qu’on pouvait trouver en Centrafrique, au Tchad et au Soudan. Ce désarmement est toujours rejeté aux calendes grecques parce que ces derniers veulent être payés. Seulement Michel Djotodja n’a pas un rond et personne ne veut payer les mercenaires. Alors ils se payent tranquillement en pillant la population et en se comportant comme s’ils étaient encore au maquis. Mais cela personne n’en parle.

Du coup, ce sont les centrafricains qui s’emparent de la chose. J’ai plus de quatre milles amis sur Facebook. Pour la plupart des centrafricains qui n’ont pas accès aux médias traditionnels, c’est sur ce réseau social qu’ils poussent leur cri du cœur et dénoncent les exactions de la Seleka.

Presque tout le monde (jeunes, vieux, commerçants, lycéens, universitaires) est présent sur l’internet et les réseaux sociaux.

Ces réseaux sociaux servent entre autre à  communiquer, échanger, voire donner des alertes. En un mot ce sont des médias (moyens de diffusion d’informations).

Ces nouveaux médias  peuvent-être utiles à la fois pour les médias traditionnels et les populations de plusieurs manières :

D’abord, les populations des zones reculées, souvent oubliées des autorités du pays et coupées du reste du monde. Dans les grands médias, on en touche un mot de temps à autre quand il s’y passe un événement majeur. Encore que la classification des informations en « la une de l’actualité » ou fait de moindre importance dont il faut toucher juste un mot dépend de chaque rédaction.

Du coup, personne ne peut mieux parler d’une région, la faire connaitre, montrer ses problèmes au monde entier que les autochtones. Ce travail revient aux journalistes citoyens issus de ces communautés qui écrivent sur leurs réalités et rendent ainsi service à leurs communautés.

Une radio FM est limitée dans un espace bien déterminé alors que si vous postez un contenu en ligne dans la seconde qui suit vous mettez le monde entier au courant de vos problèmes. Non seulement vous pouvez avoir de l’assistance en ligne, des expériences qui ont marché ailleurs qu’on peut adapter dans votre contexte mais encore faire à travers votre simple publication un plaidoyer auprès de la planète entière, et auprès des partenaires au développement pour voler à votre secours.

On peut ne pas émettre en streaming mais mettre les contenus de nos productions (textes, sons, photos sur le web) pour créer des interactions et susciter les réactions des internautes sur les contenus de nos programmes. A ce moment l’association de l’internet et du média traditionnel donne une valeur ajoutée au travail du journaliste. Ces derniers devraient poursuivre les débats traités dans leurs émissions sur le net (blogs et réseaux sociaux) pour créer l’interaction et donner la chance à un plus grand nombre de gens d’en discuter. Beaucoup de jeunes n’écoutent pas la radio mais peuvent cliquer sur le lien d’un article au titre racoleur à-partir de Facebook ou Twitter et avoir ainsi accès à cette information.

Ensuite, même dans les grandes rédactions, il y a des sujets qui sont purement et simplement écartés. Ceci à cause des mœurs locales, de la législation en vigueur dans le pays, de la ligne éditoriale de la station. Ces sujets peuvent être traités par un journaliste membre de la rédaction sur son blog, et permettre ainsi à son lectorat de débattre du sujet rejeté par sa rédaction. ( : https://rcainfo.mondoblog.org/2013/05/17/ils-sont-journalistes-et-homophobes/)

Autre raison de tenir compte du travail du journaliste citoyen, c’est que les journalistes ne sont pas toujours là à l’heure H où se passe un événement. Une photo, une vidéo, une dépêche d’un citoyen peut-être ensuite utilisée par les médias traditionnels.

Donner de l’information est-il l’apanage des journalistes ? Un citoyen n’a-t-il pas le droit de se prononcer sur un sujet qui le touche en particulier ? Les blogs sont une mines d’informations et de sujets de reportages, écrit par des citoyens et pouvant être reprit par les rédactions. Je me suis plusieurs fois amusé à proposer en séance de rédactions des sujets de blogueurs de la plateforme Mondoblog et des mondoblogueurs en particulier, sujet acceptés par la rédaction. Il y a des choses qui nous échappent au profit des informations institutionnelles. Les blogs ont l’avantage de traiter d’abord la proximité.  D’autres encore ont une connaissance plus technique et scientifique de certaines questions et ils en traitent avec aisance sur leur blog.

Le rôle du journaliste est de rechercher et vérifier l’information avant de la diffuser au public. Les blogueurs utilisent le plus souvent les genres d’opinion. Le blog peut dans ce cas apporter un plus à travers une vision décalée de la situation. Le blogueur qui écrit sur un sujet n’a pas les mêmes contraintes professionnelles que le journaliste (ligne éditoriale, charte, format de quelques secondes etc.) A Radio Ndèkè-luka par exemple, il est clairement dit dans la charte que Radio Ndeke-luka diffuse les faits et s’interdit tout commentaire.

Cependant, après la réponse aux 5 W (qui a fait quoi, quand, où et pourquoi), le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur qui est particulièrement concerné par le sujet a besoin d’en savoir plus : « le pourquoi du comment », quelles sont les éventuelles conséquences etc.

A ce moment, un blog qui se contente de genres factuels et donne les informations comme les médias traditionnels représente peu d’intérêts. Il existe des milliers de médias avec de grands moyens capables de faire la retransmission en direct d’un événement, d’interviewer les principaux acteurs et qui ont en terme de crédibilité un clair avantage sur le blog. Ce qui est plus intéressant à mon humble avis c’est soit un témoin oculaire qui écrit son témoignage, le blogueur qui raconte les choses d’une autre manière que les médias traditionnels qui eux ne privilégient pas forcement certains aspects importants pour les concernés. Ainsi que les commentaires, analyses avec images ou vidéos à l’appui de ces informations. Un blog doit rechercher le plus qui n’est pas dit aux infos au lieu de faire le même travail que les médias traditionnels. Il contribue ainsi à ne pas sevrer celui qui a envie d’en savoir plus sur un événement.

Notre métier est-il en danger si tous les citoyens deviennent des journalistes ?  Au contraire nous avons besoin de ces chasseurs d’informations et d’images qui peuvent immortaliser un événement quand aucun journaliste n’est présent au moment M où se déroule l’action. De plus en plus de médias utilisent les éléments et associent même ces journalistes citoyens(les observateurs de France 24, Mondoblog avec RFI)

Le travail du journaliste et du blogueur sont complémentaires. Le plus important c’est l’auditeur, le téléspectateur ou le lecteur. Il faut lui donner la possibilité d’avoir une vision panoramique de la situation.

La question du groupe cible est également important, on ne blogue pas pour les mêmes groupes cibles. Tout comme il y a des médias spécialisés en politique, en sport, en art et culture ou en économie etc. Un blog doit adapter son contenu à son lectorat. L’information est comme un produit de consommation et doit répondre aux aspirations des consommateurs. S’il existe des médias d’information générale ce n’est pas la même chose quand on décide de créer un blog où on parle à la fois de cuisine, de football et de philosophie on a très peu de chance de fidéliser un lectorat.

Les médias sérieux recherchent vérifient et diffusent les informations après plusieurs recoupements. Le blogueur n’est pas tenu par ces règles déontologiques. Du coup, on peut être amené à penser que ses informations, analyses et commentaires sont très subjectifs et ne méritent pas qu’on y accorde beaucoup de crédit. Sauf que même dans les médias traditionnels en traitant un sujet on est soumis à ce difficile exercice de casting des invités : Entre le témoin qui raconte, l’expert ou le spécialiste qui explique, le leader d’opinion qui prend position, la victime qui témoigne c’est au public de se faire sa propre opinion par rapport à tout ce qui est dit. Dans quelle position doit se poser un blogueur qui écrit en général sur un sujet qui l’intéresse (pas qu’il maîtrise forcement) et qui donne ainsi par ses interrogations la possibilité à son lecteur d’apercevoir une facette du problème posé ? Celui de témoin, du spécialiste, de victime ? Sa position détermine l’intérêt qu’on pourrait porter à son travail.

Maintenant, le journaliste que je suis ne souhaite pas qu’à la fin du mois son patron lui dise qu’il n’aura pas de salaire parce qu’on arrive pas à vendre… Faire face à la concurrence de ces nouveaux médias qui donnent l’information gratuitement et arriver à payer les factures, assurer l’avenir d’un métier. Je ne suis pas un Pierre Hasky pour répondre à cette interrogation… A chacun son boulot !


Y’en a marre des pseudo-patriotes centrafricains…

Je suis partagé entre la rage de lâcher un coup de gueule et celle de pleurer sur la naïveté déconcertante de mes compatriotes. Le Centrafricain est un peuple attentiste loin d’être maitre de son destin. Longtemps embouteillée dans l’analphabétisme, une ignorance aveugle qui l’empêche de voir plus loin que le bout de son nez. Sa seule préoccupation étant de trouver de quoi remplir son ventre pour la journée, de se saouler à l’eau de feu et de s’accoupler avant de glisser sans se poser d’autres questions dans les bras de Morphée.

Cependant ce qui me déprime le plus c’est l’indicible effronterie de ces prêcheurs de patriotisme ou l’autre facette du ridicule centrafricain. Je parle là des mouvements qui se créent, se forment et fourmillent comme des champignons sur  les réseaux sociaux avec des appellations pompeuses. : Mouvements Révolutionnaires, patriotiques pour le changement en RCA, révolution populaire etc.

J’ai envie de crier « y’en a marre d’être invité aux groupes de discussion patriotique,  pages de militantisme politique, de soutien au peuple centrafricain ». Marre d’être tagué sur des déclarations, des lettres ouvertes et autres mémorandums.

De la pure bêtise n’est-ce pas ? Des Centrafricains que le hasard de la vie a disséminé ça et là en Afrique de l’Ouest, au Maghreb, en Occident qui se cachent derrière l’écran de leurs ordinateurs bien au chaud à l’abri des balles perdues et qui se prennent pour des révolutionnaires avec la prétention de changer la destinée du peuple centrafricain. Ce sont des masturbateurs cérébraux pour la plupart d’entre eux. Coupés de la réalité du pays, complexés d’être centrafricains, et ne sachant quoi faire ils courent lâchement les plateaux de télé, polluent les réseaux sociaux avec des appels insensés à la révolte.  Le centrafricain a besoin de concret.

Tu parles de révolutions ? Ok ! Mais ça se passe au bled frangin, reviens on va dénoncer les choses ensemble.

Et même ici au bled, toi qui te caches derrière un sms anonyme et qui appelle les Centrafricains à se lever pour réclamer la sécurité, le respect des droits de l’homme. Pourquoi ne sors-tu pas de ta cachette et cries cette vérité à qui veut l’entendre ?
On est d’accord que ce ne sont pas ces pseudo associations de la société civile qui sont légion au pays, prêtes à s’accoquiner aux autorités pour avoir leur part du gateau et qui ne gueulent que quand elles ne sont pas invitées à la table qui réclameraient et obtiendraient le salut du peuple centrafricain.

J’ai été à Dakar, la capitale d’un pays où à une époque les gens en avaient marre. Ils se sont levés sans qu’on les aient soudoyé. Ils ont marché, manifesté, organisé des concerts pour réclamer un peu de respect de la part des politiciens qui voulaient faire d’eux les dindons de la farce.

Je suis revenu du Sénégal avec une conviction : On peut adapter en Centrafrique ce qui a marché au Sénégal. C’est notre seule chance de donner un avenir à une nation qui a passé 50 ans de misère dans un pays qu’on dit très riche. Notre seul salut : Une armée de civils qui ferait taire les bruits des détonations par leur concert. Des musiciens, rappeurs, blogueurs, une bande de braillards qui scandent : Plus jamais ça en Centrafrique.

On voudrait tous que Michel Djotodja et aucun autre acteur de la transition, ne se présente aux élections presidentielles à la fin de la transition. On voudrait tous qu’il n’y ait plus jamais de coup d’état, de pillages, braquages, viols etc. Qui ne rêve pas de voir les auteurs des exactions commis lors de la prise du pouvoir par la coalition Seleka (sinon leurs principaux responsables) répondre de leurs crimes devant la justice ?

J’en ai rêvé un instant et me suis dit : Il faut que ce peuple fasse du bruit et se lève comme un seul homme pour réclamer ses droits dans le strict respect des lois.

Ce jour là, les tortionnaires et autres oppresseurs du peuple centrafricain trembleraient. Gars aux démagogues, les politiciens véreux et autres « valets locaux ».

Une petite voix se lèvera un beau jour, deux, trois mille, quatre millions d’autres voix se joindront à elle… Ils vont vous botter le cul.

Mais Il faut se réveiller, tout cela reste un rêve. A moins que ce peuple sorte de sa léthargie, que tout ce beau monde veuille et obtienne le respect.  Viens avec moi à Bangui si t’es aussi patriotique que tu le dis tonton. Tu sais que je peux te donner la possibilité de parler de tes idées à des milliers de Centrafricains, à ce moment seulement ton histoire aura un sens, si tu n’es pas capable comme moi de remonter dans un avion et repartir at home, sweet home alors… pourquoi ne laisses-tu pas les gens tranquilles. Ceci dit, y’en a marre d’être invité à ces groupes de discussions, ces pages patriotiques ou révolutionnaires.