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Si comme moi vous cherchez des raisons qui vous rendraient fiers de votre pays la Centrafrique…

La RCA n’est tout de même pas dernière en tout et dans tous les domaines. En boule à l’idée que mon pays ne bat que des records négatifs tels : Premier dans la sous-région et dixième sur le plan mondial en matière d’infection à VIH, classé parmi les pays les plus dangereux de la planète. Bref, je m’arrête à ce niveau d’autant que l’objet de ce billet est de vous fournir quelques bonnes raisons pouvant conforter votre fierté d’être centrafricain. Ne souriez pas, il en existe et pas des moindres. Sceptiques ? Jugez vous-même:

Nous sommes le seul pays en Afrique central où aucun président n’a fait vingt ans au pouvoir. C’est l’Empereur Jean Bedel Bokassa qui détient le record de durée à la tête de l’Etat Centrafricain avec ses treize années de règne (1966 à 1979)… bon avec les coups d’états ratés et réussis,  vous avez compris que l’alternance n’a pas toujours été démocratique chez nous. Soit !

Mais figurez-vous qu’on avait déjà une élection présidentielle en 1981. Plus précisément le 15 Mars 1981 David Dacko était élu à plus de 50% des voix.  La quasi-totalité des autres pays africains ont eu des élections seulement après les années 90, notamment après le fameux discours de la Baule prononcé le 20 Juin 1990 lors de la 16e conférence des Chefs d’états d’Afrique et de France. On se souvient que  François Mitterand  intimait carrément l’ordre d’instaurer la démocratie, le multipartisme et les élections.

Vous n’avez pas remarqué qu’aujourd’hui le concept genre est à la mode ? Tout le monde s’accorde à affirmer qu’il faut donner sa place à la femme dans la gestion de la chose publique. Cependant c’est depuis le 02 Janvier 1975 qu’une femme fut  nommée premier ministre en Centrafrique …La première femme à occuper ce poste en Afrique. Même bien avant la France, heu…En passant, cette dernière a-t-elle-même déjà eu un premier ministre femme ? Bon c’est pas moi qui comparerais les conditions de vie de la femme française à celles de mes compatriotes, c’est le jour et la nuit. Chez moi, elles sont encore violées, mutilées, battues, abandonnées avec une grossesse ou des enfants et la liste n’est pas exhaustive.

En 1993 le spectacle était impensable en Afrique : Le General d’armée au pouvoir qui avait le contrôle de l’armée et de la police perd les élections et cède son fauteuil au vainqueur qui en plus était un civil…Bon, qui finalement le perdit  en Mars 2003…suite à un coup d’état

Ce n’est un secret pour personne, la RCA mon pays se porte plus mal que jamais. Rien ne va plus mais nous avons des précédents en matière de démocratie, d’alternance démocratique, d’élections libres et transparentes  qu’il faudra juste consolider…

Ah ! J’allais oublier …Et ce dernier fait remonte juste au 06 Novembre 2012.  Nous faisons désormais partie des pays africains s’il en existe dont un fils du Président en exercice a été mis aux arrêts et entendu par la section de Recherche et d’Investigation sur ordre de son père pour non-paiement des frais de l’Hotel Ledger Plazza. La facture s’élevait à 12.000 euro, environ 8 millions de franc CFA. Cela suffit à laver les frasques auxquels nous ont habitués les rejetons de l’homme fort de Bangui.

Bon, cette liste n’est pas exhaustive. Donc voilà, le Centrafrique n’a pas que des tares vous dis-je !


Centrafrique: Les diamants de la deperdition scolaire

Officiellement la rentrée scolaire est fixée au 15 Septembre sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Cependant à Nola dans la Nana Mambéré,  la déperdition scolaire est criante. Et pour cause: les enfants mineurs sont utilisés comme main d’œuvre dans les chantiers de diamant et d’or. Une situation à laquelle les autorités locales veulent  mettre fin en lançant dès lundi 14 Octobre une campagne dont l’objectif est de freiner l’exploitation des enfants en âge de scolarité dans cette région du Sud ouest de la RCA, l’une des préfectures minières du pays. Cette campagne de sensibilisation sera organisée par Le Ministère de l’éducation nationale en partenariat avec l’Unicef et les ministères du travail, de la justice et celui des mines.

Même son de cloche dans la ville de Bria où seuls les élèves nouvellement inscrits en classe de 6e sont présents dans la cour du lycée. Tous les autres élèves et même ceux qui sont en classe d’examens, 3e et Terminale sont encore dans les chantiers de diamant et d’or. Le nouveau proviseur du lycée de la ville de Bria, André Lemercier s’étonne même du silence complice de l’association des parents d’élèves de cette localité face à cette situation. Entre se faire encore un peu d’argent pour s’assurer la réussite aux examens dans un pays où la corruption gangrène jusqu’au système éducatif et respecter le calendrier scolaire, le choix des élèves est clair. Comme ils aiment le dire dans leur jargon : « L’école est noire, le business est clair. »

Pour une population de 4 millions d’habitants, on compte environ six mille enfants de la rue non scolarisés, sans compter que plus de la moitié de la population est analphabète.

Si nous partons du principe que les enfants sont l’avenir d’un pays et qu’ils auront la lourde responsabilité de relayer les responsables d’aujourd’hui pour tenir les rênes du pays, c’est à se demander quels genres de responsables nous aurons dans dix ans. Tout le monde se plaint de la baisse de niveau chez l’élève et l’étudiant centrafricain. Des diplômés incapables de défendre leurs diplômes ou même de s’exprimer correctement en français. Cependant cette situation semble être le cadet des soucis des autorités du pays. Même à Bangui la capitale, les cours reprennent timidement comme à l’accoutumée. Les élèves qui ont échoués aux examens et repris leurs classes estiment qu’ils peuvent s’offrir encore quelques mois de vacances avant de rejoindre les autres. Certains parents attendent le salaire du mois prochain pour acheter les fournitures scolaires à leurs enfants pour permettre à ceux-ci de repartir à l’école. Certains professeurs ont l’habitude de ne reprendre le chemin de l’école qu’au mois de novembre, voire après les fêtes de fin d’année. Naguère cela se justifiait par les grèves dues aux salaires qui ne tombaient pas à termes échus mais aujourd’hui même si les enseignants ont plusieurs mois d’arriérés de salaires: depuis quelques années la fonction publique s’efforce à payer régulièrement. Ajoutés à cela les enfants vivants en zone de conflits où les familles sont déplacées, il y a du souci à se faire pour l’éducation et la formation des enfants.

Etre pays membre de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractibles c’est aussi à mon humble avis veiller à ce que les mineurs ne soient pas exploités dans les chantiers miniers même si leur travail permet de subvenir aux besoins des ménages dont ils sont issus. Nourrir la famille est tout de même l’affaire des parents, et la place des enfants à l’école…


Centrafrique: Abattre la population ne semble gener personne…

Tirer sur les centrafricains est l’exercice favori de la garde prétorienne chargée de la protection du Chef de l’Etat. Ces militaires qui s’illustrent en véritables desperado n’hésitent pas à user de leurs armes de service pour abattre les civils pour des affaires banales. En l’espace de trois semaines seulement, au moins une dizaine de personnes ont été abattues froidement dans le quartier résidentiel de la capitale centrafricaine.

Le dernier événement en date remonte dans la soirée du 30 Septembre 2012. A l’origine du drame, deux éléments Tchadiens de la garde présidentielles saouls comme il n’est pas permis menaçaient avec leurs armes une jeune femme qu’ils essayaient en vain de draguer. Les jeunes du quartier qui ont voulu s’interposer se sont vus menacés à leur tour. C’est sur ce qu’arrive un officier de la gendarmerie qui a voulu calmer tout le monde. Les éléments de la garde présidentielle qui selon certains témoins disent « ne traiter qu’avec le Chef de l’Etat » ouvrent le feu et appellent deux véhicules en renfort. Bilan : 8 morts dont six civils et deux militaires suite à un accident de voiture.

Moins d’une semaine à l’arrière, le 26 septembre toujours au PK12, deux personnes ont trouvé la mort après une dispute qui a opposé un élément de la garde présidentielle avec un jeune de la localité. Il poignarde le jeune homme, se sentant menacé par la population et les gendarmes qui accouraient dégoupilla sa grenade qui le tue avec une autre personne et fait des blessés graves.

 

Le 15 Juillet 2012 ce sont deux gendarmes qui ont été abattus de sang froid au complexe sportif 20.000 places par pure vengeance.   Drame survenue après une altercation entre deux éléments Tchadiens des forces de la police constituée de la FOMAC pour une histoire de femme. Les gendarmes en faction dans le secteur sont intervenus pour calmer les deux belligérants. L’intervention a dégénéré en échange de tir, un élément Tchadien y laisse sa peau et en représailles ses compagnons sont partis abattre de sang froid  deux gendarmes en poste à la Direction de la Sonatu dans la Concession du Complexe sportif.

De mémoire de centrafricains il n’y’a eu aucune suite judiciaire à toutes ces affaires criminelles. Ceux qui ont prêté sermon de protéger le peuple centrafricain laissent  les gens l’exterminer à petit feu sans broncher. Plus que le silence complice, les autorités traitent avec beaucoup d’honneur les plus grands assassins des centrafricains.

Le commissaire du gouvernement a requis des peines d’emprisonnement ferme allant de 3 mois à un an contre les militaires qui ont comparu le 29 Septembre 2012 devant le Tribunal Militaire Permanent dans l’affaire d’évasion des deux épouses du chef rebelle Tchadien Baba Ladé. Le procès est mis en délibéré le 04 août prochain.  Bon, après on a envie de se dire que ce qu’ont fait ces gens n’est pas la pire des choses en matière de trahison envers le peuple centrafricain

Baba Ladé l’un des plus grands tueurs de centrafricains de ces dernières années escorté de deux ministres et du Médiateur national est raccompagné chez lui sans être entendu par un juge d’instruction.  On est entrain de s’activer à rapatrier sans aucune forme de procès tous ses complices et pendant ce temps, on veut enfermer des gens parce que sa femme dont ces derniers avaient  la garde aurait fui ? Rechercher l’erreur.

A ce jour aucune réaction officielle des autorités ne serait ce que pour présenter des condoléances aux familles éprouvées suite aux démonstrations de puissance des éléments de la garde présidentielle.


Le cas Baba Ladé: Contentez vous de la version officielle à venir…

Veni,  vidi,  vici, peut s’exclamer Abdel Kader Baba Ladé. Le Chef Rebel Tchadien, général autoproclamé qui s’est rendu aux autorités centrafricaines le 02 Septembre 2012.

Baba Ladé est reconduit immédiatement dans son pays  le lendemain de son arrivée à Bangui. Celui qui a défrayé la chronique des affaires criminelles ces dernières années, qui a tué, violé, extorqué de l’argent, pillé et brulé des villages entiers repart sans être entendu par un juge d’instruction.

Baba Ladé accompagné de 2 ministres et du Médiateur de la République s’est envolé pour son Tchad natal  laissant derrière lui  des cadavres, des familles dispersées et près de 3.000 hommes selon ses propres dires.

Selon les informations de Radio France Internationale que je cite : « dès l’arrivée de Baba ladé Au Tchad, un accord est intervenu samedi 9 septembre entre l’ex-chef rebelle Abdel Kader Baba Laddé, chef du Front populaire pour le redressement (FPR), et les gouvernements tchadien et centrafricain. Cet accord concerne l’avenir des miliciens du chef rebelle qui se trouvent actuellement en République centrafricaine. Il est prévu que les hommes de Baba Laddé, qui a lui-même déposé les armes avant de rentrer au Tchad cette semaine, seront cantonnés à la frontière avant d’être pris en charge par les autorités tchadiennes. Ils ont un mois pour rentrer au Tchad. Abdel Kader Baba Laddé affirme disposer de 3 000 hommes armés en République centrafricaine.

Les autorités centrafricaines se sont aussi engagées à examiner le cas des membres de l’ancien mouvement rebelle emprisonnés sur leur territoire. »

Le Pasteur Ministre de l’Administration du Territoire a apporté un démenti formel et fustigé au passage les medias qui ont signalé la présence du Chef de l’Etat parmi la délégation qui a reçu Baba Ladé à l’Aéroport International Bangui M’poko. Le membre du gouvernement a tenu à préciser que : « Dans les prochains jours, le gouvernement se réserve le droit d’y apporter une riposte appropriée et d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les enjeux de la reddition de Baba Ladé qui au demeurant a déjà regagné mercredi dernier son pays le Tchad ».

Et voilà. Le jour du départ de Baba Ladé les journalistes ont été empêchés de poser des questions tant à Baba ladé qu’à la délégation qui l’a escorté. Pas de commentaires, les victimes n’ont pas de mot à dire, personne ne doit commettre le crime de se prononcer sur le cas baba-ladé. Quel crime de lèse majesté que de vouloir des réponses, et ne pas se contenter d’attendre patiemment les informations que le gouvernement se réserve le droit de fournir dans les prochains jours ?

Les informations de nos jours c’est un peu comme en philo ; chacun donne sa version de la vérité ou si vous voulez des faits. L’information est plus que jamais manipulée, déformée, cachée au nom d’intérêts qui ne disent pas leurs noms.

La presse est  un pouvoir que tous s’efforcent à dompter et à contrôler. Ces journalistes naguère empêcheurs de tourner rond,  entrent à présent malgré eux en masse dans le rouleau compresseur du système érigé pour « se foutre du monde ».

Attachés de presse, entreprises de presses, conseillers en communication et autres professionnels des médias employés par les hommes politiques et grandes sociétés mettent tout leur savoir-faire au service de leur employeurs dans le seul but de distraire le peuple, lui dire ce qu’ils veulent qu’il écoute ou encore passez moi le terme : faire avaler des salades à la masse que nous sommes .

D’autres parts, tout ce beau monde a compris qu’avec quelques millions on peut redorer son blason et du coup ils s’y mettent tous. Résultat: c’est vous et moi qui devons supporter à longueur de journée leur pub sur notre petit écran de télévision, les plus belles images des dictateurs (avec les mains tachées de sang) mais qui, parce qu’ils sont actionnaires, donateurs ou je ne sais quoi encore  deviennent carrément des stars de télévision.

Je l’ai dit plus haut : la succession des événements qui constituent l’actualité quotidienne sont l’objet de diverses interprétations. Mais où est ce qu’il est écrit que la classification de ces faits en “évènements majeurs ou de moindres importances”, information qu’il faut divulguer ou pas  est l’apanage de certaines personnes ? Pourquoi vous et moi devons nous nous contenter de la version officielle des faits ? Même sans être des spécialistes n’a-t-on pas le droit de nous exprimer sur tel ou tel sujet de l’actualité qui nous touche en particulier ? Doit on ne pas dire ce qu’on ressent, observe ou qui nous révolte ? Cette liberté d’expression est-elle exclusivement réservée à certaines gens ? Que nenni ! Voilà une tribune libre et interactive qui nous permet de donner notre point de vue sur l’actualité, une tribune qui en principe est personnelle et soumise à aucune ligne éditoriale mais que l’on cherche à contrôler. Mon blog, c’est mon cahier personnel, mon journal intime, tout ce que je dis sur ce blog m’engage, et moi seul.

 

 


La vraie histoire de la « Convivialité » made in Mondoblogyaounde.org

Dimanche dernier, c’est mon téléphone qui me tira des bras de Morphée. Allô ? J’entends Gérard qui  demande s’il m’a réveillé.

– non t’inquiète ça va.

-T’es bien rentré hier ?

– Mouais !!!  Marmottais-je

Non mais tu te rends compte ? Enchainait Gérard. On était 5 autour de la table et 5 nationalités différentes mais quelle convivialité ?

Pfffffttt !!!

-Quoi, t’as pas aimé la soirée d’hier?

-Si si, j’ai aucun problème avec la soirée d’hier, mais avec  le mot  « Convivialité »  …Nous en avons fait un jargon ésotérique réservé aux seuls initiés d’un groupe de mondoblogueurs…déjà j’en connais un ou deux qui la ramènent tout le temps alors, t’écouter un non initié me le cracher dans les oreilles tôt le matin comme ça, me met dans tous mes états…Et puis bof ! C’est là que je me suis dit, pourquoi  ne pas vous la raconter  la véritable et fameuse histoire de la Mondoconvivialité ?

Écoutez  donc:

Tout a commencé un soir d’Avril 2011 à Yaoundé, lors d’une petite sortie entre mecs. On va l’appeler Claude, c’est lui qui posa cette question : Un instant les gars, alors parmi vous tous là personne n’aura la petite blanche ? Vous n’êtes tout de même pas une bande de dégonflés…

Bah non, répond le groupe en chœur…

Toi Johnny, t’es le plus proche d’elle, tu t’en charge ou tu laisse un plus courageux le faire ?

Beuh…J’ai pensé que pour euh…maintenir la convivialité dans le groupe il ne fallait pas…

Laisse tes histoires de convivialité là, tu le fais ou pas ? Je peux même te donner les armes qu’il faut pour y arriver si tu sais pas t’y prendre…

Ok, bon je vais le faire,

T’es sûr ?

-Vous inquiétez pas, faites moi confiance, j’ai même pas besoin de coaching.

Convivialité, ça a fait rire tout le monde sur le coup, mais après il fallait assumer voire assurer, tenez par exemple :

Hey monsieur Convivialité ça avance ou pas ? Si tu veux juste tourner autour du pot laisse nous foncer.

Finalement j’ai pris l’avion sans avoir accompli la mission, je garde juste de bons souvenirs d’une amie avec laquelle en cinq jours j’ai pu participer à une messe, visité un musé, fait du shopping au marché Mokolo de Yaoundé, partagé des barres de chocolat. Une amie qui prenait ses jambes à son cou lorsque je débarquais avec une araignée morte.  Et voilà tout !!!

Moralité de l’histoire: Au-delà des fleuves et monts qui bordent nos horizons y’a tellement de choses et de gens super intéressantes qu’on aimerait rencontrer et découvrir. Le monde est peuplé de gens qu’on a rencontré et  perdu de vue le long de la vie. Chaque personne est unique comme hier soir. Gerrard est français il est représentant d’une ONG anglaise qui travaille dans la protection des enfants en Centrafrique, Ginette est burundaise elle travaille aussi pour une ONG basée dans la ville de Bria en centrafrique. Hamadou est Mauritanien il travaille avec les victimes de conflits armées et Karl  un étudiant camerounais qui vit en RCA . Je les ai tous rencontré grâce à Gérard. J’étais tellement bourré hier soir que je n’ai pris les coordonnées de personne, je sais juste que Hamadou déteste Mamadou Tandja, que Karl en veut à Paul Biya pour quelle raison je ne sais plus, que Ginette aime bien ce pays dont je ne vois que les mauvais côtés. Un an plutôt j’ai côtoyé Trois camerounais, deux Congolais, deux français dont un d’origine libanaise, deux Togolais, un Mauritanien et nos rapports étaient très convivial looooollll !!!  Avec cette histoire vous faites désormais partie de la secte des  mondoconvivialités. Et donc vous pouvez la raconter le soir à côté du feu en l’assaisonnant à votre manière.

PS : Surtout evitez ce genre de challenge, ça tue la convivialité


Les vraies raisons des événements du 02 Août 2012 à Bangui

La manifestation des candidats malheureux au recrutement dans les rangs des Forces Armées Centrafricaines a failli virer au drame. Nous sommes passé à deux doigts d’une révolution, voyez plutôt les faits qui se sont déroulés le 02 Aout dernier:

Les manifestants du 7e Arrondissement de la ville de Bangui se sont attaqués en début d’après-midi à la prison centrale de NGARAGBA où ils ont cassé toutes les portes de cette principale maison carcérale de la capitale permettant ainsi aux prisonniers de s’évaporer dans la nature. Seuls quelques prisonniers expatriés ne sachant où aller se sont empêchés de s’enfuir. Ajouté à cela, le pont du camp Kassaï conduisant à la caserne militaire qui a également été cassé.

Des dégâts matériels ont aussi été enregistrés dans certains arrondissements de la capitale dans la matinée :

Le monument du 15 Mars 2003 situé au rond-point du 4e arrondissement et qui commémore la date du putsch qui a porté au pouvoir le General François Bozizé a été désarmé de son AK-47 et de son drapeau. Parmi les bustes de tous les Présidents de Centrafrique posés au monument du cinquantenaire celui du Président Bozizé a tété cassé. Des jeunes  ont bravé les militaires, affronté les balles réelles,  barricadé les routes etc. Pour protester contre ce qu’ils appellent spoliation, recrutement clanique, fraude massive. Le Centrafrique est passé à deux doigts d’un « printemps centrafricain »…Une goutte d’eau qui a failli déborder la vase. Dommage que les autorités n’y ont encore vu comme d’habitude que de la manipulation. Ces jeunes seraient manipulés par les opposants selon le Ministre délégué à la Défense et fils du Chef de l’Etat.

Mais réfléchissons objectivement au pourquoi de ce drame qui a plongé le centrafricain dans la peur et la crainte de revivre des événements douloureux d’un passé encore récent.

Il faut d’abord noter que les frais de dépôt de dossier de candidature étaient fixés à 5.000 Frs CFA, sans compter qu’il fallait constituer son dossier c’est-à-dire payer le certificat de nationalité, le casier judiciaire, les photos d’identités etc.

Se sacrifier pour 5.000 Frs CFA me direz vous, mais cette somme représente beaucoup de choses et rien à la fois en Centrafrique. Des jeunes ont affirmé avoir vendu leurs biens, leur strict nécessaire pour réunir cet argent. Trouver 5.000 frs CFA est très difficile à Bangui, tout comme on achète presque rien avec cette somme en Centrafrique. Les prix des denrées de premières nécessités ont connu des hausses vivement décriées par la population malgré un arrêté bloquant lesdits prix. Le centrafricain moyen vit en dessous du seuil de la pauvreté avec moins d’un dollar par jour.

Trouver un emploi en Centrafrique tient presque du miracle. Il existe dans le pays un collectif de diplômés sans emploi qui fait grève régulièrement pour l’intégration de ses membres dans la fonction publique. L’inégalité sociale atteint un niveau si flagrant que la majorité de la population qui souffre commence à détester cette minorité qui croule sous la richesse. Des gens qui naguère n’avaient rien mais qui aujourd’hui sont de multi millionnaires juste parce qu’ils sont du clan du chef de l’état.

Ensuite, on organise un test sans définir les critères de sélections. Tout le monde pouvait postuler vu qu’il n’y’avait pas de profil spécifié. On fixe le montant du dépôt de candidature à 5.000FrsCFA, on prend plus de 10.000 dossiers, fait passer un test à 10.000 candidats pour finalement retenir environs 700 personnes.

Les événements du 02 Août 2012 devraient faire réfléchir ceux qui sont au pouvoir. L’histoire nous apprend que c’est la rue, et la révolution populaire qui a renversé de nombreux régimes si forts soient ces derniers. La maxime reste incontestée : On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps.

Mais s’ils s’obstinent à voir dans toutes les revendications de la manipulation politiques…

 

 


François Hollande déroulera t-il le tapis rouge aux dictateurs africains ?

Il convient « que les Africains eux-mêmes puissent organiser le soutien au Mali », a déclaré M. Hollande lors de l’interview télévisée du 14 juillet, anniversaire de la prise de la Bastille en 1789.

« Nous devons apporter toute notre solidarité au Conseil de sécurité, il y a une résolution qui permet justement de faire cette intervention avec le soutien de l’ONU », a poursuivi M. Hollande…

Depuis son investiture plus d’un africain se demande ce que réserve le Président François Hollande aux peuples africains. Tout le monde ayant encore en mémoire cette sortie de Nicolas Sarkozy le 28 Mai 2008 au Cap en Afrique du Sud :

« La France veut refonder ses relations avec l’Afrique. Elle ne veut pas être en Afrique pour perpétuer sous d’autres formes, des rapports inégaux qui appartiennent à un passé révolu. La relation entre la France et l’Afrique ne peut plus être fondée sur des accords et sur des politiques qui sont des survivances d’une époque où le monde était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui. »

On a cru un instant que l’Afrique avait enfin trouvé le chef d’état français qu’il fallait, celui décidé à mettre fin à cette France qui tire les ficèles en Afrique, à la main mise de la France dans les décisions engageant la destinée des pays africains, à l’ingérence de la France dans les affaires intérieures des états africains, à cette France qui utilise les leaders africains comme des marionnettes pour servir ses intérêts au grand dam de leur populations… Grosse erreur, les actions qui ont suivi parlent d’elles mêmes et il n’a pas fallu bien longtemps pour se rendre à l’évidence, les choses n’ont pas changé.

Il y’a deux ans à l’arrière, le 14 juillet 2010, Nicolas Sarkozy invite ses amis, chefs d’états africains à un diné pour la même commémoration. La tête des invités de Sarkozy me rappelle une histoire. Une franc-parler totalement différent des conventionnels et sempiternels discours diplomatiques. Ecoutons plutôt, c’est le capitaine Thomas Sankara qui parle « Dans notre chant de la victoire, notre hymne national, ceux là qui portent l’entière responsabilité ici en Afrique, nous les appelons les valets locaux. Parce que soumis à un maitre, ils exécutaient ici sans comprendre des actes, des ordres qui allaient contre leur peuple. (…) C’est dans ce contexte, Monsieur François Mitterrand, que nous n’avons pas compris comment des bandits comme Jonas Savimbi, des tueurs comme Pieter Botha, ont eu le droit de parcourir la France si belle et si propre. Ils l’ont tachée de leurs mains et de leurs pieds couverts de sang. Et tous ceux qui leur ont permis de poser ces actes en porteront l’entière responsabilité ici et ailleurs, aujourd’hui et toujours ».

Ensuite, voilà la réponse du President François Mitterrand : « là où il semble que nous nous séparons c’est lorsque vous condamnez le passage en France de M. Botha et celui de M. Savimbi. Mais, M. le président, je tiens à vous le dire : La France est un pays ouvert ! Qui que ce soit au monde, sauf s’il est coupable de crimes de droit commun, en dehors de toutes appréciations politiques, s’il veut venir en France, il peut y venir ! Le problème essentiel ne se situe pas là. Le problème essentiel se pose lorsque les personnalités étrangères qui viennent sur le sol de la France demandent qu’il leur soit réservé un accueil officiel, un accueil reconnaissant ce qu’ils sont et la politique qu’ils font. Nous nous sommes toujours opposés à cela. (…)

Revenons aux hôtes de Sarkozy. Inutile de les citer un à un, à quelques exceptions près, notamment Amani Toumani Touré du Mali et Ali Ben Bongo élu suite à une élection trop controversée et contestée, la quasi-totalité des invités de Sarkozy sont arrivés au pouvoir dans leur pays à la faveur d’un coup d’état et jusque-là gagnent systématiquement toutes les élections qu’ils organisent. Ils resteront sans doute au pouvoir aussi longtemps qu’ils préserveront les intérêts français dans leur pays, et si à leur mort ils sont restés fideles, ils verront leur fils leur succéder sur le trône. Ce ne sont pas les exemples qui manquent en Afrique francophone : Omar Bongo, Gnasingbé Eyadema… Quelque-soit les raisons qu’on voudrait mettre en avant pour justifier ceci ou cela, moi ce qui me gêne c’est quand une grande démocratie comme la France déroule le tapis rouge à des gens qui ont les mains couvertes de sang, qui ont tué pour prendre le pouvoir et qui martyrisent leurs populations.

Le cas Centrafricain : On croyait que l’opération barracuda, qui a porté au pouvoir le président David Dacko était d’une autre époque, mais c’est avec un pincement au cœur qu’on constate que c’était depuis la France que le porté disparu Charles Massi ravitaillait ses troupes qui assassinaient d’innocents centrafricains. L’actuel locataire du palais de la renaissance aussi vivait en France quand ses troupes progressaient vers Bangui pour prendre le pouvoir à Ange Felix Patassé. Pour ne citer que ces cas là, les rebellions sont souvent utilisées comme des moyens de pressions entretenus par des puissances invisibles pour préserver des intérêts égoïstes…

François Hollande déroulera t-il le tapis rouge à ces ex-rebelles devenus Présidents et qui gagnent par l’opération du saint esprit toutes les élections qu’ils organisent? Wait and see !!!


Ce que vous devez absolument savoir avant d’aller sur les sites de rencontre…

Que faire quand vous êtes un jeune plus ou moins fauché vivant quelque-part dans un pays du tiers-monde et que vous voudriez rencontrer l’une de ces créatures de rêve qu’on voit sur le net ?

Il va sans dire qu’on trouve tout sur internet et que les spammeurs, arnaqueurs et autres faussaires du même acabit se logent dans certains maillons de la toile. Cela tout le monde ou presque le sait déjà. Cependant et fort heureusement, en dépit de ces innombrables magouilleurs de tous poils que je viens d’évoquer il y’a de vrais et bonnes gens comme vous et moi qui vont sur le net. Et ce n’est pas vous qui me direz que tout ce beau monde y va uniquement pour envoyer et recevoir des mails. J’ai passé une partie de mes congés de l’an dernier à jouer au moniteur de cybercafé, et pendant deux semaines j’ai pu aider des internautes à faire tout ce que les gens font en général quand ils vont sur le net…C’est simple: Puisque tout se trouve sur la toile, pourquoi ne pas rester tranquillement  devant l’écran de son ordinateur et se faire livrer les objets de sa convoitise ? C’est à ce moment que les choses deviennent quelques-fois compliquées, et même plus compliquées qu’on ne l’imagine.

Les sites de rencontres dites gratuites vous racontent à la fin de votre inscription ou quand vous cliquez sur la photo de la plus jolie fille du site que pour entrer en contact avec cette dernière il vous faut d’abord devenir un membre VIP ; pas besoin d’ajouter qu’il faut payer quelques Euro pour avoir ce privilège. Naturellement, je sais qu’il faut exclure cette option, déjà que vous devez vous saigner aux quatre veines pour payer votre ticket de cybercafé.

Ceux qui se croient malins et se font passer pour des nanas afin de loguer gratis comme membre VIP sur les sites de rencontres qui favorisent la junte féminine sont très vite rattrapés. S’ils ne sont pas entrain de zapper la horde des mecs qui leur font la cour, ils se mordent simplement le doigt en se demandant comment expliquer aux nanas qu’ils kiffent qu’en réalité ils sont des mecs qui recherchent leur dulcinée sans courir le risque de se faire zapper comme de vulgaires spammeurs?

Bien, si vous décidez d’être plus modeste, de ne pas viser le gros lot c’est-à-dire la fille blanche et friquée qui vous inviterait en Occident, ou la fille supercanon qui cherche son âme-sœur mais que vous voulez juste vous contenter des filles de la même condition de vie que vous. Je veux parler des filles de votre pays, issues de familles modestes qui s’inscrivent sur les sites de rencontre et qui sont peut-être fatiguées d’attendre le prince charmant. Si vous choisissez  d’être franc et que vous ne vous faites pas zapper quand vous expliquez à la fille que vous  n’êtes pas blanc et que vous  ne vivez pas en Occident, ensuite si elle accepte malgré tout cet handicap de donner son MSN puis son numéro de portable. Attendez encore avant de crier victoire. Au premier rendez-vous le nuage sur lequel vous viviez peut crever et la désillusion peut vous rendre muet quand vous vous apercevez que la silhouette qui se cache derrière ces « hots mails » et cette voix pleine de sensualité est tout simplement hideuse. Oh la la..

Mais me direz vous que maintenant  vous pouvez vous inscrire sur des sites comme facebook,  hi5 ou Tagged ainsi vous  avez la possibilité de draguer de vraies filles dont vous avez prit le soin de parcourir le profil et mater les photos. Sauf que là aussi il faut noter que : Primo les filles qui s’inscrivent sur ces sites ne le font pas en général pour faire des rencontres, ou du moins pour rencontrer un mec fauché. Secundo : vous devez d’abord créer votre propre profil sur le site, mettre vos photos, préciser vos centres d’intérêts et ce que vous recherchez en sachant que vos potes de classe, vos professeurs et même votre papa pourrait tomber dessus. Enfin, commencer à faire la cour patiemment  s’il y’en a une qui accepte non seulement de vous ajouter parmi ses amis mais encore de répondre à vos commentaires sur son profil et vos mails dans sa boite. Enfin, mais surtout avoir les moyens de la faire venir ou de vous déplacer dans son pays et prendre en charge son déplacement ainsi que son séjour si elle est d’accord de vous rencontrer. Plutôt mirobolant, non ? Ne convenez vous pas avec moi que tout cela est plus compliqué que de sortir et aller dire de vive voix en face à la nana du coin qui vous plait que vous voulez qu’elle vous accompagne chez monsieur le maire ? Internet reste très virtuel… Fort heureusement le net c’est comme la vie, et dans la vie y’a pas que les rencontres, sur internet aussi on peut trouver de milliers d’autres choses intéressantes et utiles. Cela aussi vous le saviez déjà non ?


Ces choses ne sont possibles qu’en RCA qui vient de battre un nouveau record…

Le ridicule ne tue pas, surtout pas en Centrafrique…Un pays unique en son genre où le jamais vu, le jamais vécu, « l’inarrivable » dans un pays normal est le lot des habitants. Ce qui est particulier chez le centrafricain c’est le caractère comique de ses malheurs, une façon de dédramatiser la misère.  Il s’y produit des scenarios tragicomiques qui hésitent entre les films d’horreurs et la jungle de Tarzan. J’exagère ? Voyez plutôt :

A l’heure où tous les dirigeants des pays riches se serrent la ceinture pour tenter de résoudre la crise économique à laquelle leurs pays sont confrontés. L’exemple qui interpelle étant celui du Président François Hollande de la France qui décide de réduire son salaire ainsi que celui de tout son gouvernement, en Centrafrique voici le tableau :

Oyé, bravo, mince, Regardez !!! Quand j’ai accouru comme tout le monde pour voir ce qui se passait qu’est ce que j’ai découvert ? Une Limousine blanche…Ce n’était qu’une Limousine dans laquelle un membre du gouvernement paradait, cranait à la manière des stars hollywoodiennes le visage voilé par des verres fumé. Les gens étaient épatés, stupéfaits, impressionnés parce que c’était la première fois de leur misérable vie de voir une Limousine en vrai. Heureusement que pour le plus grand plaisir de tous ces contemplateurs depuis l’événement du 15 Mars 2003 qui a porté au pouvoir le General François Bozize Yangouvonda, les nouveaux riches comme les surnomment certains compatriotes sont de véritables collectionneurs de voitures de luxe. Au point de se demander s’ils ont une compétition de qui ramènerait  la plus belle caisse au bled ? On a eu droit à une réplique Rolls Royce Phantom et une 4×4 Ford tunné à l’américaine que roule un pote du locataire du palais de la Renaissance, quelques petits modèles de hummer etc.  Sauf que…tout le monde sait qu’il n’y’a plus de route à Bangui, sans parler des ponts écroulés. Il faut avoir l’égo surdimensionné pour s’offrir ces genres de gros cylindrés dans un pays où les ornières, les trous béants sur la chaussée et ponts écroulés sont les premières attractions des touristes.

Le 13 Juin 2012 l’équipe nationale de football de Centrafrique a dû « mettre en gage » un membre de son staff dirigeant à Addis Abéba n’ayant pas pu payer les services de l’hôtel où la délégation centrafricaine avait logé. Ce centrafricain a passé quelques jours de plus en Ethiopie contre sa volonté le temps de réunir les fonds pour obtenir sa libération. …Bon, y’a pas à bouder vu qu’avant leur départ en Ethiopie la première dame leur a rendu visite et leur a donné…Un million de franc CFA. Faut-il revenir sur la démission du Coach Français des fauves de Bas-Oubangui Gilles Accorsi pour arriérés de salaire et absences de moyen pour travailler, notamment les manques de moyens pour organiser des matches amicaux?

Les centrafricains ont dû supporter deux augmentations successives du prix des hydrocarbures à la pompe en 6 mois : Le 1er Janvier 2012, les prix des hydrocarbures ont connu une hausse de 30 francs CFA à la pompe. Cette hausse a suscité la flambée anarchique des prix des produits de première nécessité sur les marchés centrafricains au détriment du panier de la ménagère. Le savon, l’huile le pain, etc. sont devenues un luxe. Les jérémiades étaient telles que la Ministre du Commerce avait dû prendre un arrêté baissant les prix des produits de première nécessité. Un arrêté boycotté par les commerçants qui ont boudé une décision unilatérale qui n’a pas tenu compte de l’augmentation du chiffre d’affaire, les tracasseries routières, les agents  véreux qui extorquent de l’argent aux commerçants etc. Le 1er Juin 2012, une seconde augmentation est intervenue ; cette fois-ci le pétrole connait une hausse de 30 francs à la pompe alors que l’essence et le gas-oil est majoré de 40 francs CFA. Cependant les salaires n’ont pas bougé d’un iota depuis des décennies. Entre temps tous ces nantis se font acheter l’essence par les contribuables. Très intelligent non ?

Terminons par  le dernier exploit en date : La Republique Centrafricaine est désormais classée parmi les 10 pays les plus dangereux au monde. C’est le classement Global Peace Index (GPI) 2012 réalisé par l’institut de recherche Economics and Peace. Cette information vient d’être rendu publique sur le site web de l’organisation.

Vous voulez vivre un film de Rambo, regardez des BJ75 bondées d’hommes armés jusqu’aux dents rouler à fond la caisseen pleine capitale ? Voir un convoi d’enfant se rendant dans un pays voisin attaqué par des hommes armés,  un pays où une minorité de gens parcequ’ils sont proches des autorités en place ne se refuse aucun plaisir, croupit sous des millions et dans lequel la masse de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté avec moins d’un dollar par jour? Venez en RCA et vous vivrez tout ça au quotidien…


Centrafrique:Gouvernement d’union nationale, le piege à eviter…

 

Le 24 Janvier 2012 répondant aux questions du site Opinions Internationales sur la situation humanitaire très préoccupantes en RCA que je dénonce régulièrement sur mon blog, j’ai proposé ceci: «  Je pense que toutes les forces vives de la nation devraient se retrouver autour d’une table pour discuter des voies et moyens pour aller vers une sortie de crise. Aujourd’hui, l’opposition politique et le pouvoir en place se regardent en chiens de faïence. (…) Mais si chacun campe sur ses positions, l’issue sera difficile à atteindre. La société civile doit également avoir son mot à dire, car c’est elle qui souffre.

Le dialogue reste l’unique moyen pour les centrafricains de sortir leur pays du bourbier. Je suis heureux que cette même suggestion ait été faite à François Bozizé par le Président Idriss Déby Itno du Tchad et l’ancien Président du Burundi Pierre Bouyoya. Mais attention, dialoguer pourquoi ? Là est là question. Pour se partager le gâteau ? Contenter tout le monde et faire comme si tout va bien dans le meilleur des mondes ? Comme le disait feu Président Ange Felix Patassé : La RCA n’est pas un gâteau…pour se le partager

Nous parlons d’une République, d’une nation, de notre pays que nous ont  laissé en héritage nos pères, un héritage que nous devons préserver pour nos enfants. Un pays dont nous voulons être fiers, une République que nous voulons fréquentable, crédible, respectable et respectée.

Si nous avons l’amour de cette nation, c’est le moment où  jamais de faire passer l’intérêt de la nation avant les intérêts égoïstes. Depuis que le dialogue est ouvert par le Chef de l’Etat, des tractations, des prises de positions, des exigences, des listes de possibles membres de ce fameux gouvernement circulent et alimentent l’actualité ainsi que les rumeurs au point de se poser des questions sur les réelles motivations des gens et même sur les compétences de ces futurs membres du gouvernement.

Je suis d’accord qu’il nous faut avoir un gouvernement d’union nationale, ce gouvernement mis en place sur la base de consensus doit avoir pour credo la pratique de la bonne gouvernance c’est-à-dire l’Obligation de rendre compte, la transparence dans la gestion de la chose publique. Un gouvernement qui favorise la prise de parole et accepte la critique (quand on se sait surveillé on évite les erreurs de gestion mais quand on sait que le Chef suprême est mon oncle on peut se livrer à toutes les bêtises sans inquiétudes comme cela a été le cas par le passé).

Un gouvernement qui applique la primauté du droit, qui bannit l’impunité érigée en système de gouvernance et qui fait respecter les lois, réglementations et codes. Un gouvernement réceptif, qui prend des décisions qui répondent aux attentes de la population, qui est flexible, qui peut aller vers les gens.

Aujourd’hui pour être un pays crédible devant les institutions de Breton Woods et autres partenaires au développement il faut être un pays qui pratique des élections libres et démocratiques, qui pratique la bonne gouvernance et l’alternance démocratique. Je l’avais dit sur ce blog : Bien qu’elle ait plusieurs affluents la source principale des problèmes du centrafricain demeure le pouvoir sous toutes ses formes : Le pouvoir tant convoité(et nous avons les rebellions), le pouvoir mal acquis( nous avons les contestations et boycotts), le pouvoir mal géré( nous avons les grognes sociales, les malversations financières), le pouvoir non partagé( et nous avons le clanisme, l’impunité parcequ’on ne peut emprisonner ses parents etc.) la liste est longue les amis… C’est pourquoi il est impératif que ce gouvernement s’atèle dès maintenant à préparer les futures échéances électorales pour un nouveau départ.

Quand nous aurons un gouvernement qui veut l’efficacité et l’efficience, qui réunit tous les critères cités ci-haut alors on pourra voir le bout du tunnel ; On ne résoudra pas nos problèmes en distribuant quelques fauteuils ministériels à l’opposition. C’est l’ultime chance pour la RCA de sortir de l’auberge si seulement la classe politique centrafricaine à l’intention de faire sortir le pays de l’auberge…