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SOS la RCA est au bord du gouffre…

Rien ne va plus en Centrafrique, c’est la descente aux enfers à un rythme vertigineux. J’exagère ? Voyez plutôt, dans le seul mois de Juin :

Le médecin-chef de la préfecture sanitaire d’Obo, Francis PANZE et son chauffeur ont été assassinés par la LRA (l’Armée de Resistance du Seigneur de Joseph Koni) alors qu’ils transportaient dans la région des vaccins contre la poliomyélite.

Les rebelles ont intercepté leurs véhicules en pleine forêt. Ils ont tué le médecin et son chauffeur et ont ensuite incendié la voiture qui s’est consumée ainsi que tout son contenu. Tour à tour les médecins, puis les populations de la ville d’Obo ont organisé une marche de protestation contre les exactions de la LRA. L’idée de ces marches est d’interpeller le gouvernement pour qu’il  prenne ses responsabilités en jouant son rôle de garant de la sécurité et de la paix de tous les citoyens. La plupart des fonctionnaires et agents de l’Etat se sentent abandonnés et veulent quitter la zone à cause de l’insécurité.

Les populations du 3e et 5e arrondissement de Bangui ont manifesté contre le manque d’eau courante et d’électricité dans leurs quartiers. Elles ont barricadé les avenues Koudoukou et France et brûlent des pneus en guise de protestation.

Monseigneur Edouard Matos a été kidnappé puis heureusement libéré des mains des éléments de la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) l’une des rebellions armées qui sévit dans le nord de la RCA et qui a signé la semaine dernière un énième accord de paix avec le gouvernement.

Deux journalistes crouleront encore quelques jours à la prison de Ngaragba en dépit de la loi sur la dépénalisation du délit de presse en Centrafrique:

Le procès de Faustin Bambou, Journaliste  et directeur de publication du Journal « Les collines de l’Oubangui » est renvoyé au 22 juin prochain.  Ce report est dû à une connectivité établie séance tenante, par le Procureur de la République avec le cas Emmanuel Cyrus Sandy du quotidien « Médias+ », poursuivi également par le ministère public pour les accusations de « délit d’incitation à la révolte et à la haine », au sujet de la publication  des articles sur le détournement des fonds destiné à payer les ; militaires et gendarmes retraités qui ont  mis en cause certaines autorités du pays.

Les bouchers et vendeurs de produits frais du marché central crient au secours. Le marché est privé d’électricité depuis huit jours….

Les centrafricains meurent comme des mouches, il leur manque jusqu’au strict nécessaire. L’électricité et l’eau courante sont devenues des denrées rares. SOS !!! Dites à ceux qui vivent dans les forteresses que le pays est au bord du gouffre. Dites aux griots qui chantent urbi et orbi sur tous les toits que tout va bien dans le meilleur des mondes qu’en réalité rien ne va en Centrafrique. C’est un sablier qui s’émiette imperturbablement afin de sonner le tocsin sur l’agonie finale d’une nation….


Affrontements inter-communautaires: François Bozizé commet les mêmes erreurs que Ange Félix Patassé

Le 31 mai jusqu’au 1er Juin 2011 j’ai vu à quel point l’homme peut être bestial, cruel et sadique. Jusque-là je n’arrive pas à m’expliquer comment des gens en sont arrivés à lyncher et massacrer leurs semblables simplement parce que ceux-ci appartiennent à l’autre communauté. Paix aux âmes de toutes les victimes de ces malheureux événements. Il faut en passant jeter des fleurs à l’ensemble de la presse locale qui a été responsable dans le traitement de cette crise et qui n’a pas versé dans l’indexation pour éviter de jeter de l’huile sur le feu et transformer la situation déjà bien grave en vendetta. Cependant il est important de se dire certaines vérités si douloureuses soient-elles. La RCA court un danger que semblent ignorer ses gouvernants qui préfèrent privilégier leur fauteuil au détriment de la paix sociale. La RCA était au bord d’une guerre civile et aujourd’hui, les solutions qu’on essaye d’apporter sont éphémères et il faut s’attaquer au vrai problème.

Le dépêchement à Bangui d’une délégation du gouvernement Tchadien et le communiqué conjoint  dans lequel  Les 2 gouvernements centrafricain et Tchadien : « déplorent  des cas de morts, des blessés, et d’importants dégâts matériels dans les 2 communautés, dont 8 morts et plusieurs blessés du côté tchadien, et 3 morts et plusieurs blessés du côté centrafricain. Aussi en vue de favoriser un climat d’apaisement et de consolider une coexistence pacifique entre les 2 communautés, les 2 gouvernements ont décidé des mesures suivantes. 1 : dans l’immédiat, accélérer l’enquête judiciaire en vue d’identifier formellement le ou les auteurs de l’odieux assassinat des enfants et des autres cas criminels ou délictuels, libérer les personnes innocentes emprisonnées à la suite des troubles du 31 mai 2011, indemniser les victimes avérées par le gouvernement centrafricain. 2 : à court terme, promouvoir une sensibilisation en direction des 2 communautés en vue de préserver leurs liens de fraternité séculaire, appliquer le principe de libre circulation des personnes et biens dans la zone CEMAC. »Démontrent  à suffisance qu’il n’a jamais été question d’un affrontement inter-religion en Centrafrique comme on a voulu faire croire aux gens.

Hier, pendant la nuit, des tirs d’armes ont encore été entendus sur les coups de 22h au PK 12. Selon les informations recueillies sur les lieux, un militaire centrafricain et un commandant de l’escadron blindé Tchadien se sont disputés au point de se battre. Ils en sont venus à des échanges de tirs, et un conducteur de taxi moto a reçu des balles. La population de cette localité a aussitôt réagi en brûlant des vieux pneus. Une équipe des forces de l’ordre est arrivée et a dispersé les manifestants par des tirs de sommation.

Les manifestants qui ont bravé les forces de l’ordre dans le Km5 après la découverte des corps des deux enfants chantaient l’hymne national en criant qu’ils sont décidés à mourir. Ces manifestations expriment un ras le bol. Ce n’est un secret pour personne que le Président Idris Deby a été pour beaucoup dans la réussite du coup d’état du 15 Mars 2003 qui a porté au pouvoir le Président François Bozizé. La garde présidentielle de l’homme fort de Bangui est constituée d’un bon nombre militaires tchadiens. Ces ex-libérateurs se comportent comme s’ils étaient encore au maquis, j’en veux pour exemple le lieutenant Abdoulaye qui a coupé une oreille d’un jeune centrafricain en plein marché du Km5 il y’a quelques mois, parceque ce jeune avait un problème avec un commerçant Tchadien. Du coup une partie de cette communauté tchadienne s’est sentie pousser des ailes et se croient tout permis voire intouchables.

Ce n’est pas une question « de gens qui se croient plus centrafricains que d’autres » comme l’affirme le porte parole du gouvernement centrafricain mais de gens qui ont le sentiment d’être inféodés à une communauté qui se comporte en conquérants. Des gens qui ont double nationalité, qui pour certains viennent d’arriver et ne parlent pas un mot de sango, qui ont la réputation de dégainer facilement le couteau et poignarder même les forces de l’ordre. Qui quand leurs intérêts sont en jeu se réclament centrafricains et au moindre problème brandissent leur nationalité d’origine et font appel à leur ambassade etc.

Cette communauté a conscience que le pouvoir actuel en RCA existe grâce à leur président, et qu’il y’a bon nombre de leur frères qui sont officiers dans l’armée, ils sont puissamment installés en RCA et ne respectent rien. C’est à se demander si la RCA a encore une armée républicaine. Cette frustration les centrafricains l’ont enduré des mois durant depuis l’époque de Ange Félix Patassé. Je le répète, rien ne peut expliquer ces crimes odieux qui ont eu lieu en RCA, la responsabilité criminelle est individuelle et personne ne doit payer pour un crime commis par un proche. Mais réfléchissons les amis :

Nous avons frôlé une guerre civile qui aurait pu détruire nos vies, notre pays, hypothéquer l’avenir de nos enfants par le seul fait de nos dirigeants. Tant que la RCA n’aura pas une armée républicaine qui veillera à protéger le territoire national et tous ceux qui vivent sur le sol centrafricain. Tant que les Présidents centrafricains auront recours aux forces étrangères pour protéger leurs arrières, la RCA risquera toujours de sombrer dans ce genre d’évènements malheureux. On compte de nombreux camerounais, sénégalais, libanais etc. en RCA, pourquoi il n’y’a jamais eu ce genre de problèmes avec eux ? Nos gouvernants ont la responsabilité historique de remédier à cette situation…

 


Ange Félix Patassé serait encore en vie si…

Avec la disparition d’Ange Félix Patassé la RCA n’a désormais aucun ancien chef d’état vivant. Sous d’autres cieux ces hommes qui ont eu le privilège d’accéder à la magistrature suprême de l’état sont considérés comme des sages et constituent des recours en temps de crise. J’en veux pour exemple la visite de Bill Clinton à George W. Bush après les attentats du 11 Septembre 2001. Tellement de controverses, de suspicions voir de haine tournent autour du décès de celui qu’on appelait affectueusement « barbu national ». À tel enseigne que les centrafricains doivent une fois de plus dépasser certaines considérations pour s’imposer une réflexion responsable et tirer les leçons pour l’avenir.

Ange Félix Patassé a participé à la vie politique des cinquante années d’indépendances de la jeune République centrafricaine. Tous s’accordent à le lui reconnaître. Il a tout connu durant ces longues années de lutte politique : Plusieurs fois membre de différents gouvernements dès son jeune âge, il a aussi connu la lutte syndicale et le militantisme politique, la prison, l’exil et la gloire à la tête de l’Etat.

Revenu au pays, il a pardonné et s’est fait pardonné (des torts que ses compatriotes lui ont causé et des torts qu’il a causé aux centrafricains). Je garde encore en mémoire le cliché du dialogue politique inclusif, celui sur lequel Ange Félix Patassé ayant fini son discours est soutenu par les bras par François Bozizé qui l’aidait à se rasseoir sous l’applaudissement de tous les centrafricains.

A ce moment, je voyais un Ange Félix Patassé sage de la République, médiateur nationale. Je me disais qu’on aurait plus besoin d’émissaire de la CEMAC ou des Nations-Unies pour être médiateur dans nos crises.

Oui, Patassé a été chassé du pouvoir, oui on ne l’a pas laissé diriger le pays en paix. Mais nous parlons là d’un septuagénaire diabétique, deux fois veuf, qui a enduré la prison, plusieurs fois l’exil, qui a été Président de la République pendant dix ans et à qui les journalistes ne manquaient pas de demander s’il n’était pas temps de penser à la retraite, à un repos bien mérité…Cependant son entourage voyait en sa popularité l’espoir de reprendre le pouvoir.

C’est là que je veux souligner l’épineuse question de la retraite politique, du retrait des affaires public en Afrique. L’africain en général et le centrafricain en particulier ne veut pas passer la main. Du coup, au lieu de sage de la république, tous, même ses camarades du MLPC traitaient Patassé en adversaire politique, et dans leur sillage le parti au pouvoir qui j’en suis sûr aurait eu une attitude différente envers celui que les centrafricains pleurent aujourd’hui.

Les proches de Patassé ont été pour beaucoup dans sa disparition. Aujourd’hui tout ce beau monde essaie de faire faire aux Centrafricains du n’importe quoi. Il ne manquait plus qu’on dise à la population ou aux partisans de Ange  Félix Patassé, Sortez dans la rue, cassez tout, révoltez vous parce que c’est Bozizé qui a tué Patassé. On essaie de créer un climat de haine, on monte les enfants et partisans de Patassé. Même ceux qui hier encore ont trahi Patassé pour des raisons politiques. Ces gens veulent faire croire aux enfants de Patassé et au peuple centrafricain que François Bozizé (qui n’est bien sûr pas un saint) est le diable en personne. Réfléchissons, si révolte il y’a, cela profitera à qui comme d’habitude ? Le peuple centrafricain n’a plus besoin de cela, le centrafricain ne veut plus être des marionnettes pour servir les intérêts égoïstes de politiciens malintentionnés.

Ce que Ange Félix Patassé aurait voulu, j’en suis sûr c’est que le peuple vivent en paix et que la RCA avance résolument sur le chemin du développement. Ange Félix Patassé était un grand homme, il mérite tous honneurs que certaines personnes ont voulu lui refuser. Laissez le, se reposer en paix.

Battez vous démocratiquement comme lui pour vous faire un nom.


Diaspora Centrafricaine : On ne veut pas de vous au pays…

Je grimpais hier dans un taxi pour me rendre à la radio sans trop me soucier des gens qui étaient à l’intérieur :

Le chauffeur, un trentenaire au crane rasé, rondouillard avec des yeux pétillants, une jeune femme les yeux cachés derrières des lunettes fumées, et à côté de moi à l’arrière du taxi un jeune homme bien sapé à l’allure de playboy. Apres que je sois monté et à peine que le chauffeur eut redémarré que ce dernier s’exclama : En tout cas, s’il ne tenait qu’à moi ces « je reviens » là, on les accepte plus au pays…Je tentais encore de comprendre ce trait d’esprit lorsque le « playboy » ajoutait : Je te dis, qu’est ce que ceux là peuvent même nous apporter de bien, si ce n’est encore qu’une autre invention pour avoir leur part du gâteau. Fini kodé fini kodé tchurrrr !!!!

C’est là que j’ai fait le rapprochement entre cette conversation et le lancement du mouvement FINI KODE. Je traduis presque mot à mot, «nouvelles manières de faire ». C’est un nouveau mouvement de la société civilecrée par les centrafricains de la diaspora. Ce mouvement vient de publier un manifeste qui dresse un sévère état des lieux de la situation sociopolitique du pays et demande en même temps l’adhésion de tous les centrafricains à ses idées.

Le jeune homme se plaignait du fait qu’il suffit d’etre « je reviens » c’est comme cela qu’on appelle les compatriotes qui reviennent de l’extérieur, de l’Occident en général et de la France en particulier) avec un faux diplôme ou même sans diplôme pour être préféré à quelqu’un qui a fini ses études à l’université de Bangui. C’est de sa bouche que j’appris qu’un compatriote qui était fox (élément de société de gardiennage) en France, a été nommé Ministre à son retour à Bangui. Intarissable le jeune homme qui semblait maitriser le sujet mieux que les autres ajoutait que « ces pauvres je reviens » souffrent longtemps là-bas en faisant des sots boulots et quand ils viennent ici en vacance c’est pour arracher nos copines et détruire nos foyers »…Pour la jeune femme, ce sont tous des menteurs qui quand ils veulent une nana dans leur lit lui promettent mariage, voyage monts et merveilles mais dès qu’ils remontent dans l’avion ils l’oublient…Une victime ?

Je suis rentré malgré moi dans la conversation dans un souci d’équité. J’ai d’abord voulu savoir ce qu’ils reprochent au mouvement Fini kodé…Pfft ! Tout ce qu’ils dénoncent on le savait déjà, tous les opposants le disent, ce sont des discours politiques. Ce qu’on veut nous c’est des initiatives pour créer des sociétés, des emplois. Tous ces expatriés qu’est ce qu’ils ont fait pour le pays ? Euh…N’avez-vous pas de parents en Occident ? Tentais-je, là  encore j’ai du m’entendre dire que ce sont des radins, ils te disent qu’ils ont des choses à t’envoyer mais qu’il y’a personne pour amener, sauf que tout ce qu’ils promettent est tout le temps renvoyé aux calendes grecques. Enfin j’ai posé la question de savoir si eux-mêmes avaient la possibilité de partir en Occident, refuseraient-ils ? Bien sur que non, m’a répondu tout le monde. Et si vous étiez là bas, feriez-vous ce que vous dénoncez ici ? Naturellement non, répondent ils. Ce qui veut dire concluais je avant de descendre qu’il y’a des exceptions à tout, et qu’il ne faut pas à partir de quelques éléments juger tout un ensemble. C’est comme si à partir du Président Bozizé on affirmait que tous les centrafricains sont Généraux d’armées, pasteur, Député et président de la République…


On meurt de tout et de rien en Centrafrique…

Nous pouvons beau avoir un gouvernement de 34 ministres roulant chacun un maxima et autres gros cylindrés. Nous pouvons plastronner avec nos quatre sociétés de téléphonies mobiles qui viennent s’ajouter à la Société Centrafricaine de Télécommunication et crier sur tous les toits que notre sous-sol est riche. Nos tantes meurent encore des suites d’accouchement juste à quelques kilomètres de la capitale. Et cela date de seulement hier ; sur les coups de 11h00 on m’a appelé pour m’annoncer qu’une de mes tantes est entre la vie et la mort dans le service des soins intensifs à l’hôpital de Dékoa( si on peut appeler cela comme ça, vu qu’en dehors de la bonne volonté du personnel soignant ce service ne dispose de rien d’autre pour la sauver) . Sa maladie, c’est l’accouchement. Elle aurait perdu beaucoup de sang pendant qu’elle donnait la vie à un bébé, et là retenez-vous, on lui a transfusé le sang d’un oncle. Et comment ? Y’a pas de banque de sang là-bas et donc c’est du : retirer le sang de l’un, pour transfuser à l’autre…Directement…Si on énumère les coupeurs de routes auxquels doivent faire face ceux qui ont encore le courage de voyager par voie routière dans nos provinces. La LRA (l’Armée de résistance du seigneur) de Joseph Koni qui pille et enlève presque toutes les semaines des villageois dans l’arrière-pays, les multiples mouvements politico-militaires que compte la RCA, on se demande quand est ce que le Centrafrique sortira enfin de l’auberge ?

Pourquoi se voiler le visage ? Il va sans dire que les trois dernières décennies qui ont succédé à la chute du dernier empire africain n’ont pas particulièrement souri à cette nation placée par le bon Dieu en plein cœur de l’Afrique. Ses fils et filles ont connu des heures noires, pires que celles qui ont précédé la décadence de l’Empire qui, il faut le reconnaitre a fait ses preuves quand au développement et la construction des infrastructures. Depuis lors, le pays se creuse pour enterrer les derniers décombres d’une urbanisation moyenâgeuse qui naguère faisait sa fierté. Tout ce qui sous d’autres cieux passeraient dans la rubrique de la petite histoire prend des proportions politiques et le plus effroyable des crimes est cité comme un banal fait divers. Un pays où l’insolite et le jamais vécu s’y confondent dans une symbiose parfaite, où les militaires tirent en l’air à bal réelle pour célébrer le nouvel an, où l’impunité, le meurtre et le détournement de deniers public est érigé en système de gouvernement. Le tout, couronné par d’interminables prises de becs entre les forces militaro-politiques pour la conquête d’un pouvoir dont ils ne disposent en réalité que de fallacieux simulacre. Un scenario qui hésite entre l’Armageddon et l’apocalypse. Avec ça, ils te parlent d’un bilan positif des 50 ans d’indépendances, SIC !!!

 

 


Journée internationale du rire: Moi c’est mon pays qui me fait rire…

Pour célébrer la journée internationale du rire, je vous invite à prendre la vie avec un grand sourire, à dédramatiser les situations graves et à rire avec moi de la RCA mon pays. Regardez vous-mêmes, il y’a vraiment de quoi à déclencher un fou rire hihihi hihihi, pleurons de rire du fait qu’en RCA hors-mis les taux de séroprévalence du VIH, du chômage, de la mortalité infantile, qui suivent imperturbablement leurs courbes ascendantes, tous les autres domaines socio-économiques réalisent une descente en enfer à un rythme vertigineux. Ahahahah !!!Vous avez bien entendu le VIH, c’est le seul domaine où on bat un record en RCA: Premier dans la sous région d’Afrique centrale et 10e sur le plan mondiale quand à l’infection à VIH avec seulement 4 millions d’habitants, ce n’est pas un exploit ça ? Et au train où vont les choses on pourra rafler la première place les années à venir hahahahahahahha Trop forts les centros looooool !!!!

Regardez, après 50 ans la RCA n’a pas de chemin de fer, et comme on n’a pas d’ouverture sur la mer, on reste hermétiquement enclavés comme ça nos policiers peuvent soutirer des sous aux camionneurs qui nous ravitaillent depuis Douala la capitale économique du Cameroun. Sauf que ces derniers sont énervés et sont rentrés en grève avant-hier. Ils disent qu’ils ne reprendront pas les routes tant que le problème avec nos forces de l’ordre ne sera pas réglé. Notre Ministre des Transports a dû les rencontrer pour les calmer un-peu. Mais bon, on se vengera d’une autre façon. Avec l’état dégradant de nos routes, les accidents de circulations ne vont pas les rater, hohohohoh vous savez qu’avec tous les trous sur nos routes on peut y jouer au kissoro ? (un jeu locale qui se joue avec 40 trous) . kiakiakiakiakiakiakia !!!!

Riez à gorge déployé que les expatriés aient le monopole du commerce en RCA. Et tac, s’ils décident qu’aujourd’hui pas de pain dans les boulangeries (pause de vente de Farine), pas de viande dans les marchés (abstenez vous un-peu de viande de bœufs) mes petits Centro baveraient hihihihihihihi !!! Soufflez un-peu, vous allez avoir mal au ventre avec ce fou-rire hi hi hi !!! Y’a même pas de table-bancs, souvent même de toitures sur les salles de classes dans certaines écoles (école Koudoukou, école yakité). Il manque aux centrafricains le strict nécessaire, l’électricité et l’eau courante sont des denrées rares dans certaines localités de la capitale centrafricaine.

Kiakiakiakiakiakiakiakiakia !!!Payer les fonctionnaires à termes échus est un exploit en RCA et le gouvernement qui réussit ce tour de magie s’en satisfait tellement qu’il n’y’a que cela qu’on brandit en oubliant que le pays compte moins de 30% de fonctionnaires.

Et le comble, la cerise sur le gâteau, non c’est bon ça va, sinon vous allez mourir de rire hihihihih !!!

Tous ces gens vivant en dessous du seuil de la pauvreté et plutôt satisfaits de leurs sort n’hésitent pas à crier urbi et orbi qu’ils ont le pétrole, l’or, le diamant, l’uranium et que sais je encore ?!? Mort de rire !!! Heu…Messieurs, on ne rit pas de ses bêtises, laissez les autres rire de vous, mort de riiiiiire …


Qui divise les journalistes centrafricains?

En ce 03 Mai où le monde entier célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse, les médias centrafricains ont la responsabilité historique de dépasser toutes les considérations et différends qui les opposent en vue de chasser les démons de la division qui font les affaires des ennemis de la démocratie. La presse centrafricaine est malade, gangrenée par des querelles intestines, crises ourdies machiavéliquement depuis le secret des dieux dans le but de discréditer et museler cette presse qui joue un rôle plus qu’important dans le processus de démocratisation du pays. Ajoutée à ces crises internes les manœuvres rocambolesques des ennemis de la liberté pour clouer le bec aux journalistes, la situation est plus qu’alarmante et appelle à une prise de conscience. La solution ne pourra venir que des journalistes eux-mêmes.

En Centrafrique, il y’a deux catégories de médias : La presse public et la presse privée. Ces confrères se considèrent tacitement comme antagonistes et semblent défendre des valeurs opposées. Ces journalistes à qui on a voulu faire croire qu’ils sont des ennemis n’interviennent presque jamais en faveur de la catégorie dont ils ne font pas partie. Comment en sommes-nous arrivés là :

Sauf erreur de ma part les médias d’Etat devraient être les plus libres d’un pays. Les biens publics appartenant à tous les citoyens et non à un groupuscule d’individus. Ces médias qui existent grâce à l’argent des contribuables sont dans une démocratie les garants de toutes formes de libertés. Or en RCA, les choses se présentent autrement, les médias d’état sont contrôlés pas l’exécutif et sont à son service. Les informations qu’ils donnent sont filtrées, ils sont souvent obligés de passer sous silence une information vérifiée mais jugée sensible ou défavorable au pouvoir en place. Et puisque les responsables sont nommés par l’exécutif, ils sont dans l’obligation de protéger leur gagne-pain.

Les médias privés qui osent relater les faits réels qui mettent à jour les frasques du pouvoir en place sont traités de tous les noms d’oiseaux : Journaux à la solde de l’opposition, incitateurs à la révolte etc. De nombreux journalistes se sont fait promettre la mort pour avoir fait correctement leur boulot. Cependant il faut reconnaitre qu’il y’a des journalistes qui font du zèle, qui prennent position ouvertement et font des commentaires abusés au lieu de s’en tenir aux faits. Qui se livrent même à la diffamation.

A côté de cet état déplorable des choses, il y’a d’autres crises qui menacent la presse centrafricaine :

LA CRISE DU GEPPIC

Un groupe de journalistes appartenant au GEPPIC, le Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante de Centrafrique décident sans crier gare que le Président et quelques membres du bureau de cette organisation sont engagés politiquement, ce qui serait contraire aux textes du GEPPIC, par conséquent ils dissoudent lors d’une assemblée générale le bureau actuel et créent un comité ad-hoc qui se chargerait de la Présidence de cette organisation. Un comité qui est rejeté par une partie des journalistes et cette crise demeure latente, d’aucuns se demandent si ce n’est pas la déclaration du Chef de l’Etat selon laquelle il soutiendra lors de son actuel quinquennat la Presse dans son ensemble qui crée ces tensions. En tout cas c’est le bureau sortant du GEPPIC qui a organisé aujourd’hui la manifestation de la journée mondiale de la liberté de la presse, manifestation qui a vu la participation du Président du Haut Conseil de la Communication et de plusieurs autres autorités et partenaires au développement.

LA CRISE GEPPIC – UJCA

L’Union des Journaliste Centrafricains, la principale corporation des journalistes de Centrafrique a décidé du report des festivités de la journée mondiale de la liberté de la Presse, et tac, le GEPPIC décide de se désolidariser de ce mot d’ordre. Pour son Président, le 03 Mai c’est le 03 Mai et la RCA doit à l’instar des autres pays de la planète célébrer cette journée mondiale de la liberté de la presse. Et nous voilà repartis pour une nouvelle crise. C’est à se demander qui tire les ficèles et est décidé à diviser les journalistes pour mieux les contrôler ?

Dans un pays où les dirigeants considèrent systématiquement ceux qui les critiquent comme des ennemis, où le jargon « il est contre le régime » est de mise, où tout ce qui sous d’autres cieux passerait dans la rubriques de la petite histoire prend des proportions politiques et dans lequel le plus effroyable des crimes est cité comme un banal fait-divers. Les journalistes doivent être soudés pour protéger leur métier, leurs confrères et la liberté d’expression.

Surtout qu’on a une troisième catégorie de presse ces derniers temps en Centrafrique : La presse Présidentielle qui tire à boulet rouge depuis les ondes de la radio nationale sur tous ceux qui osent dire quelque chose en défaveur du pouvoir en place.

Vivement que les Journalistes Centrafricains se retrouvent pour laver leur linge sale en famille et juguler définitivement le démon de la division.


Je ne recommanderais pas Bangui à un ami touriste…

Quelles raisons mettrai-je en avant pour recommander Bangui, ma ville natale à un ami touriste ? Peut-être celle de séjourner dans un monde cauchemardesque ? De faire un voyage retour dans le passé (le moyen-âge pour être plus précis). Chez moi regarder sa série préférée à la télévision, prendre une bonne douche, boire de l’eau potable pour ne citer que ces actions là ne dépendent pas de celui qui est dans le besoin.

Vous ne me croyez pas ? Je comprends que cela soit impensable au 21e siècle, mais c’est pourtant la triste réalité. Dans mon quartier au Km5 dans le 3e arrondissement de la capitale centrafricaine on a l’électricité deux heures de temps par jour. Les élèves révisent leurs leçons à la lumière des lampes à pétrole, la télévision, la radio sont devenue des bibelots nostalgiques faute de courant pour les alimenter.

Il arrive fréquemment que deux jours durant pas une seule goutte d’eau ne tombe des robinets. Et ce n’est pas les raisons qui manquent pour justifier ces désagréments : Equipements obsolètes, panes de ceci, pane de cela et patati patata.

A Bangui, il ne se passe pas un jour sans que quelqu’un ne se fasse heurter en plein trottoir par un véhicule. Ces derniers évitant les ornières, les trous béants en plein milieu de la chaussée roulent pratiquement sur le trotoir. Hier encore une voiture est tombée dans le canal de Sica3. Le pont qui passe sur ce canal s’est affaissé il y’a plus de six mois et personne ne songe à le reconstruire. Il y’a également le pont de Saye-voir sur l’avenue Koudoukou qui s’écroulera immanquablement sous peu vu les deux trous en son milieu qui prennent de jour en jour de l’ampleur.

Pont sica 3 écroulé
Pont sica3 écroulé

. Pourtant chaque fin de mois, les agents de ces sociétés ne se gênent pas pour amener des factures aux centrafricains. Si on considère les gros cylindrés neufs qu’achètent ces sociétés on se demande si on a fait tout ce qu’on a pu pour donner le courant aux centrafricains. Nous sommes tout de même au 21e siècle, donner l’eau et le courant à la population devrait être des priorités et non le cadet des soucis des gouvernants. Non, mais y’en a marre à la fin, lorsque je ne peux pas comme les autres regarder la télé quand je veux, utiliser mon ventilateur, prendre un bain quand je veux…Si ce n’est pas la faute à l’ENERCA (Energie Centrafricaine, pas la faute à la SODECA (Société de Distribution d’eau en Centrafrique) ni celle du Gouvernement…C’est peut être la mienne ? Sic !


Pourquoi le camp du Président François Bozizé doit impérativement inviter les centrafricains au dialogue…

Le pays de Barthélemy Boganda traverse des situations graves qui interpellent le sens de la responsabilité des uns et des autres. Seulement beaucoup Centrafricains, en commençant par les autorités ne semblent pas s’apercevoir des dangers qui guettent leur pays, et les petites voix qui se lèvent par ci, par là et que semblent ignorer les uns et les autres peuvent à l’instar de graves troubles qui gangrènent certains pays d’Afrique amener notre pays dans l’impasse d’où nécessité qu’on y accorde une attention particulière afin de tuer le mal dans  l’œuf.

 

1- DU REFUS D’OBSEQUES OFFICIELLES PAR LES PROCHES DE L’ANCIEN CHEF D’ETAT PATASSE

Je me suis déjà demandé dans un précédent article qu’en cas du pire François Bozizé n’aurait-il pas la mort de Ange Félix Patassé sur la conscience ? Empêché à plusieurs reprises d’aller se soigner à l’extérieur pour des raisons de procédures administratives, c’est fortement rongé par la maladie qu’Ange Félix Patassé alors dernier ancien chef d’Etat centrafricain encore en vie a pu prendre l’avion le 02 Avril 2011 en direction de Douala au Cameroun d’où il doit prendre un autre vol pour Malabo. Il n’a finalement pas pu prendre le vol de Malabo et c’est à Douala capitale économique du Cameroun qu’il a rendu l’âme le 05 Avril 2011. Selon son Porte-parole Guy Simplice Kodeguet, le Président François Bozizé aurait appelé son homologue Théodoro Obiang N’guéma pour lui demander de ne pas recevoir Ange Félix Patassé. La coordination nationale des comités de soutien à la candidature de Ange Félix Patassé à l’élection présidentielle du 23 janvier 2011, a publié vendredi 8 avril un communiqué dans lequel elle interdit au président Bozizé de prendre part aux obsèques de l’ancien président Ange Félix Patassé, rendant le Président Bozize personnellement responsable de la mort de Ange Félix Patassé pour l’avoir empêché pendant trois semaine d’aller se soigner à Malabo en guinée Equatoriale.

Il est clair qu’Ange Félix Patasse malgré son statut d’ancien chef d’état, et donc institution de la république a souffert d’un non assistance dans les derniers moments de sa vie. Il a également été victime pendant qu’il luttait avec la maladie de restrictions de sa liberté d’aller et de venir. Ce serait un grand mal si le pays ne rend pas un hommage officiel à l’homme qui a quand même servi ce pays plusieurs fois en tant que Ministre, Premier Ministre et Président de la République pendant 10 ans. D’où nécessité d’engager le dialogue, d’envoyer une délégation vers la famille Patassé pour engager les négociations en vue d’organiser des obsèques dignes et officiels au barbu national à propos duquel Fidele Ngouandjika Porte parole du Gouvernement  a déclaré peut-être un peu tardivement que: « De son vivant Ange Félix Patassé est un vrai démocrate qui a toujours œuvré pour l’intérêt supérieur de la nation et qui mérite que sa mémoire soit honoré par toutes les filles et tous les fils du Centrafrique ».

 

DE L’ANNULATION ET LA REPRISE DES ELECTIONS…

Les challengers de Bozizé ont rejetés en bloc les résultats du 1er tour des élections groupées du 23 Janvier 2011 et demandé tout simplement leur reprise. Ils ont même demandé aux candidats aux législatives de leurs partis de se retirer du second tour des élections législatives. Un second tour à l’issue duquel la RCA a plus que désormais une assemblée nationale monocolore. Avec 61 députés sur 105 élus à l’assemblée nationale le parti travailliste KNK, la formation politique de François Bozizé bénéficie en plus du soutien de 11 députés de la majorité présidentielle et les 26 autres députés indépendants sont dans leur grande majorité issus de la maison orange, la couleur du KNK. Pour le reste Il n’y’a que deux députés issus de l’opposition politique à l’assemblée nationale. C’est une situation très embarrassante pour la démocratie centrafricaine. A l’annonce de ces résultats provisoires par la Commission Electorale Indépendante la tension monte entre les partisans des candidats dans certaines circonscriptions électorales  tant à Bangui qu’en province. Pour l’opposition politique, François Bozizé compte ainsi modifier la constitution pour briguer un troisième mandat, par conséquent ces élections sont pour eux un non-évènement.

 

DE LA NOMINATION DU PREMIER MINISTRE

Les centrafricains sont toujours dans l’attente de la nomination du premier Ministre qui à son tour formera son gouvernement. C’est depuis vingt et cinq jours que François Bozizé a prêté serment le 15 mars dernier, mais  jusqu’à présent il, n’a pas encore choisi le chef de file du gouvernement qui l’accompagnera dans la gestion du pays.  Dans les arrondissements et quartiers de Bangui ainsi que dans les provinces, les centrafricains n’attendent que cette nomination. Pour certains observateurs François Bozizé n’attendait que la proclamation des législatives pour choisir parmi ses ministres qui doit rester au gouvernement et qui devra aller à l’assemblée nationale. Vu que la majeure partie des Ministres de Bozize sont candidats aux législatives.

Le camp du Président François Bozize a beau répondu aux journalistes qu’on a déjà beaucoup parlé et que l’heure n’est plus aux discours mais que chacun doit se mettre au travail, il y’a lieux de reconnaitre que la situation sociopolitique de la République centrafricaine interpelle plus que jamais tous les centrafricains à faire des concessions pour préserver la paix, l’unité nationale et l’intérêt suprême de la nation. Au regard de tout ce qui se passe de part le monde et en Afrique en particulier, le sens du patriotisme doit interpeller les uns et les autres pour éviter à notre cher pays se qui se passe chez les autres.


Ange Félix Patassé est décedé…

Ange Félix Patassé, le dernier ancien chef d’état centrafricain encore en vie est décédé ce soir à Douala capitale économique du Cameroun.

L’information est confirmée par son porte parole Simplice KODEGUE qui a eu des entretiens avec le médecin de l’ancien président Ange Félix Patassé. Empêché à deux reprises pour des raisons de formalités à remplir avant d’aller se soigner à Malabo en Guinée équatoriale, Ange Félix Patassé a finalement pu prendre l’avion le Samedi 02 Avril. Selon toujours son porte-parole le Président Bozizé aurait appelé son homologue Obiang N’guéma lui demandant de ne pas recevoir Ange Félix Patassé, ce dernier très malade fut admis dans un hopital à Douala où il est décédé ce 05 avril à 18 heures.

Ange-Félix Patassé est né à Paoua le 25 janvier 1937. Son père s’appelle Paul Ngakoutou et sa mère Véronique .

Diplômé de l’Académie supérieure de l’agriculture tropicale de Nogent-sur-Marne (France), il est nommé en 1965 au cabinet du ministre de l’Agriculture et du développement.

Sous la présidence de Jean-Bédel Bokassa, il est plusieurs fois au gouvernement : ministre du développé entre janvier 1966 et avril 1968, ministre du Développement rural entre mai 1972 et avril 1973, ministre du Tourisme, de l’eau, des bois, de la chasse et de la pêche entre juin 1974 et octobre 1975. Il devient Premier ministre le 8 décembre 1976 jusqu’en juillet 1978.

Devenu président de la République le 22 octobre 1993, réélu en 1999, auteur des mutineries et de la mort de plusieurs personnalités de la RCA. Il est renversé par un coup d’État de François Bozizé le 15 mars 2003.

Revenu au pays en Décembre 2009, il est candidat malheureux aux élections du 23 Janvier 2011 qui a vu la victoire de François Bozizé, candidat à sa propre succession. Avec les autres candidats malheureux il forme le FARE : front pour l’annulation et la Reprise des Elections. La maladie l’a emporté à 74 ans.