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Pourquoi François Bozizé empêche t-il l’évacuation sanitaire de Ange Félix Patassé?

L’ancien Chef d’état centrafricain Ange Félix Patassé, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 23 Janvier 2011 et l’un des initiateurs du FARE : Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections est empêché d’évacuation sanitaire. Selon son cabinet, les autorités centrafricaines refusent de laisser partir Ange Félix PATASSE, pour des visites sanitaires à Malabo en Guinée Equatoriale. Cette situation a été déplorée par son porte parole Guy Simplice KODEGUE, au cours d’un point de presse tenu au domicile de ce dernier dont l’état de santé nécessite une évacuation selon son Médecin. Pour Fidele Ngouandjika porte parole du gouvernement, à période sensible il faut une autorisation spéciale, et les démarches sont en cours pour délivrer à Ange Felix Patassé cette autorisation.

Celui qui a toujours rétorqué à la question de savoir s’il n’était pas temps à 74 ans de penser à la retraite, qu’il se sentait comme un garçon de 18 ans est rattrapé par la maladie. Le 15 Mars 2011 pendant que se déroule l’investiture de François Bozizé des rumeurs sur son décès ont fait le tour du pays. Rumeurs que Patassé a personnellement démenti à la radio.

Aujourd’hui Bozize tient à garder à portée de mains celui qu’il a chassé du pouvoir en 2003.

Ces deux hommes, rescapés du régime du célébrissime empereur Jean Bedel BOKASSA se connaissent trop bien. Ange Félix Patassé a été Premier ministre de Bokassa et François Bozizé l’aide camps rapproché de papa Bok. Tous deux contraints à l’exil sous le régime du General André Kolingba après être mêlés à une tentative de coups d’état. Revenus tous deux au pays en 1993 pour la course au palais de la renaissance, c’est Patassé qui gagnait finalement le fauteuil présidentiel. Il a eu une pensée pour son beau frère François Bozizé qu’il nomma Chef d’état major. Accusé d’intelligence avec les putschistes du 28 Mai 2001, Bozizé s’exile au Tchad pour ne pas être mis aux arrêts par Patassé. C’est de là-bas, qu’il orchestre et réussit le coup d’état du 15 Mars 2003, contraignant Patassé à l’exil au Togo.

N’ayant pu participer aux élections de 2005 qui a maintenu Bozize au pouvoir, Patassé est revenu s’affirmer comme le seul adversaire de taille devant Bozizé. Tous deux connaissent la capacité de nuisance de l’autre.

Le Président Bozizé craint-il que cette évacuation sanitaire ne soit en réalité qu’un prétexte pour aller chercher des armes et des soutiens vu que le scrutin du 23 Janvier 2011 est contestée ?

Et si Patassé était effectivement gravement malade, en cas du pire, le General Pasteur Président ne l’aurait-il pas sur la conscience ?

La RCA n’a plus qu’un seul ancien Chef d’état en la personne de Patassé, ce dernier devrait en principe être protégé comme une institution de la République…


Vers un bain de sang en Centrafrique?

Les récents événements qui ont secoué l’Afrique, fait tombé des régimes jusqu’ici inébranlables et déclenché des guerres civiles entre les populations de mêmes pays doivent amener les centrafricains en général à voir venir le danger qui les guette et tout mettre en œuvre pour éviter le pire.

Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des élections groupées du 23 Janvier 2011 en Centrafrique, les opposants ont rejetés en bloc ces résultats, dénonçant de multiples violations du code électoral ainsi que des fraudes massives qui ont miné ces élections. Les challengers de Bozize à l’exception de Jean Jacques Demafouth ont émit un recours en annulation auprès de la cour constitutionnelle qui a finalement jugé ce recours irrecevable et proclamé Bozize vainqueur avec 64% de voix. Dans la foulée, une écrasante victoire des députés du parti travailliste KNK, la formation politique de François Bozize au premier tour des législatives ont poussé les candidats malheureux aux présidentielles à créer le FARE (Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections) et demander dans le même temps aux candidats de leurs partis de se retirer du second tour des législatives. Jusque-là, on peut encore espérer que Monseigneur Paulin Pomondimo médiateur de la république et son cabinet peuvent encore se saigner aux quatre veines pour arriver à mettre autour d’une table les protagonistes pour trouver une solution en vue de PRESERVER LA PAIX ET L’UNITE NATIONALE. Vu que le pays sort à peine de périodes noires de son histoire dans lequel l’ont plongé ses dirigeants et est encore en proie à quelques bandes armées et à des crises militaro politiques.

Ce n’est pas un phénomène particulier à la RCA ni même à l’Afrique, les Etats-Unis ont eu un problème de comptage de voix lors des élections qui ont opposé Georges W Bush et son challenger John Kerry. Les américains ne se sont pas mis à s’entretuer, à demander l’arbitrage de la communauté internationale ou la reprise des élections. Le patriotisme a primé sur les appartenances politique et ethnique, le lendemain de l’élection du 2 novembre, John Kerry reconnaît sa défaite auprès de George W. Bush alors qu’il reste des bulletins provisoires devant être contrôlés dans l’Ohio, estimant que ceux-ci ne suffiraient pas à inverser le résultat du vote. George W. Bush qualifie son geste d’élégant. John Kerry évite ainsi que soit réitérée la critique portée contre les États-Unis suite aux comptages effectués en Floride.

Toute la peur des Centrafricains doit venir du fait que l’Union européenne vient de publier un rapport selon lequel les élections en RCA sont entachées d’irrégularités et de nombreuses fraudes. L’on sait par expérience que quand la communauté internationale n’est pas d’accord ça donne un alibi de poids à la partie qui se sent lésée pour essayer coûte que coûte par tous les moyens de rentrer dans ses droits. Alors que sera la prochaine étape pour les centrafricains ? Pousser les gens à sortir dans la rue et comme de l’autre coté Bozizé a des soldats à la gâchette facile, tout ce beau monde aura vite des victimes pour justifier une attaque et demander une intervention militaire à la communauté internationale ?

Quand la visite du Président Abdoulaye Wade alimente les rumeurs qui donnent des frissons. Le tout premier Chef d’état à rendre visite à françois Bozizé après son investiture, aucune déclaration officielle ni communiqué de presse n’a filtré des deux tête à tête des Président Bozize et Wade dont la visite n’a pratiquement aucun objet officiel. Pour les uns Wade est peut être porteur d’un message à Bozize dans le genre : Accepte d’annuler les élections sinon…

Enfin Quand Kodeguet et Ngouandjika font une déclaration de guerre devant témoins… Apres un face à face à la radio Ndeke-luka dans l’emission Patara, Guy Simplice Kodeguet porte parole de l’ancien chef d’état Ange Felix Patasse et Fidele Ngouandjika porte parole de l’ancien gouvernement qui vient de déposer sa démission après l’investiture de Bozize ont continué à se dire des méchancetés en dehors des quatres murs du studio. Au moment de partir c’est Kodeguet qui dit à Ngouandjika : Conseil d’ami, il faut filer à l’anglaise dès maintenant parceque ça ne tardera pas à chauffer…Et Nguouandjika de répondre : Tu crois que c’est pour rien qu’on vous maintient tous ici au pays ? No comment comme disent les anglais.

Tous les centrafricains au-delà de leur appartenance ethnique, politique doivent dépasser ces petites considérations et dire ce qu’un ancien chef d’état centrafricain disait : Je ferais tout sauf faire couler le sang des centrafricains…


François Bozizé à la tête de la RCA…faute de mieux

françois BozizeLe 15 Mars 2011 la cour constitutionnelle a investi dans ses fonctions le Président François Bozize Yangouvonda qui a prêté serment pour un nouveau quinquennat à la tête de la République Centrafricaine. Pendant ce temps, les candidats malheureux à ces élections présidentielles à l’exception de jean Jacques Demafouth se réunissent pour créer le FARE : Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections. Un mouvement qui jusque-là ne bénéficie d’aucune sympathie tant sur le plan national qu’international. Les Centrafricains dans leur majorité, sans être fanatiques de François Bozize, estiment que parmi tous ces hommes politiques Bozize est le moindre mal, continuer avec lui serait peut être synonyme de sortir de l’auberge plutôt que de retenter une
nouvelle aventure avec ces candidats malheureux qui, de toute les façons ont déjà eu la chance de prouver aux centrafricains ce dont ils sont capables à la tête du pays. Des opposants qui ne s’entendent pas, ne s’aiment pas qui ont passé toute la période de la campagne à se bouffer le nez et se réunissent aujourd’hui uniquement parce qu’ils veulent coûte que coûte le pouvoir.

Patassé et Ziguélé, s’ils s’étaient réunis plus tôt à la tête du MLPC au lieu de passer le temps à se disputer la chefferie de ce parti et diviser les quelques partisans qu’ils ont encore après leur gestion catastrophique du pays auraient peut être inquiété un tout petit peu Bozizé.

Le RDC qui a présenté in extremis un candidat qui ne fait pas l’unanimité au sein du parti miné par une crise de succession après le décès de son Président fondateur André Kolingba ( la jeunesse du RDC voulant coûte que coûte soutenir la candidature de François BOZIZE), c’est à la veille même de la clôture du dépôt des candidature que le RDC a finalement présenté Emile Gros Raymond Nakombo qui pour sa première sortie n’est pas de taille à inquiéter ses challengers.

 

Après tant d’amateurisme qu’est ce que tout ce beau monde espéraient ? Les résultats sont clairs, et l’opinion publique le confirme, Bozizé est le choix du peuple. Sur le plan international, le Secrétaire General des Nations Unis a envoyé un émissaire avec un message de félicitation à François Bozizé pour sa réélection, la présence des Chefs d’états de la CEMAC à l’investiture ainsi que de tous les ambassadeurs accrédités en RCA et la présence de milliers de centrafricains au complexe sportif 20.000 places où s’est déroulée la cérémonie d’investiture confèrent légalité et légitimité à François Bozize.

Au lieu de faire la politique de la chaise vide ces candidats malheureux auraient pu être fair-play et montrer qu’ils se préoccupent plus de consolider la paix et l’unité nationale que leur intérêt égoïste.

Naguère les Centrafricains étaient en proie au clanisme, aux détournements de deniers publique, aux fonctionnaires fantômes. Les régimes dirigés par le MLPC et le RDC ont totalisé 42 mois d’arriérés de salaires, 3 années blanches, des grèves à n’en plus finir, des mécontentements de toute les couches sociales. Aujourd’hui avec la bancarisation de tous les fonctionnaires, le paiement directement à la banque de toutes quittances, le guichet unique et l’accession du pays au statut de « Pays conforme » à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), chaque fonctionnaire de l’Etat est payé à terme échu sous le régime du General Bozize.

 

Maintenant, comme le dit Bozize dans son discours de circonstance il faut que la récréation soit vraiment terminée. Je pense notamment aux ex-libérateurs qui ont porté au pouvoir le General François Bozizé en 2003, les lieutenants de Bozize à la gâchette facile qui se croient encore aux maquis, qui ont toujours besoin de cogner sur quelqu’un pour prouver qu’ils sont supérieurs. Il faut que tout cela finisse pour instaurer un état de droit et totalement démocratique.

Il faut que tous les Centrafricains de tous bords soit associés à la gestion de l’état, il faut qu’il y ait d’autres Centrafricains en dehors de ceux qu’on a toujours vu dans le gouvernement depuis l’accession au pouvoir du général Bozize.

 

Les élections présidentielles sont derrière nous, il fallait un seul vainqueur, nous l’avons maintenant. Que les gens arrêtent de râler et que tous se mettent résolument au travail pour faire entrer la RCA dans le concert des nations. Maintenant s’il y a des hommes politiques qui pensent que le pays doit toujours sombrer dans la guerre, la division, la pauvreté au profit de leurs intérêts égoïstes, il est peut être temps que les centrafricains comprennent qu’on a besoin d’une nouvelle génération d’hommes politiques et que ceux qui ont toujours versé nos sangs peuvent aller à la retraite…


Organisation, participation et proclamation des elections en RCA: Presque tous des Pasteurs…

La cour constitutionnelle a finalement déclaré irrecevable les recours en annulation des trois candidats malheureux aux élections présidentielles du 23 Janvier 2011 en Centrafrique et proclamé par la même occasion François Bozizé Yangouvonda définitivement vainqueur succedant à lui-même.  Ceci au grand dam de Ange Felix Patassé, Martin Ziguélé et Emile Gros Raymond Nakombo qui jusqu’aujourd’hui crient urbi et orbi qu’il y’a eu fraude massive et qui réfutent dans leur globalité les résultats des dites élections.

Si on considère d’une part tous les problèmes, les tergiversations, les controverses, les suspicions, la haine etc. qui ont miné de bout en bout ce processus électoral et d’une autre part les acteurs de cet episode de l’histoire de la RCA, on est en droit de se demander si l’on est en face d’un scenario tragi-comique avec des comédiens professionnels ou on assiste simplement à une dépravation totale des principes fondamentaux de la conscience religieuse.

Avant d’aller plus loin, considérons d’abord un à un les principaux acteurs qui ont préparé, organisé et participé à ces élections groupées en Centrafrique :

1-      Le général François Bozizé Yangouvonda, actuel Président de la République, élu Député du 4e arrondissement est Pasteur et grand prophète de son église. Il décrète régulièrement depuis son accession au pouvoir des jeunes nationale sur toute l’étendue du territoire centrafricain en vue de prier pour la nation.

2-      Le Pasteur Joseph Binguimalé, Président de la Commission Electorale Indépendante, un serviteur de Dieu qui, aussi surprenant que cela puisse être dans une nation a forte tendance chrétienne au lieu de faire l’unanimité s’est vu plainté par l’opposition démocratique  devant la haute cour de justice pour fraude électorale. Régulièrement critiqué pour sa gestion opaque des fonds alloués au financement des élections, une audite a même été organisé à cet effet et dont les résultats ne sont jusque-là pas rendus publique.

3-      Le Pasteur Marcel Malonga, Président de la Cour Constitutionnelle, il a dit une prière avant la séance pendant laquelle il a proclamé Bozize vainqueur.

4-      Le principal opposant de taille Ange Félix Patassé, véritable illuminé, reconverti serviteur de Dieu depuis son retour d’exil et qui ne jure plus que par la bible, transformant les campagnes électorales en campagne d’évangélisation.

5-      Nous avons par ailleurs le Conseil national de médiation présidé par l’Archevêque de Centrafrique, sapeur pompier au milieu de ces pasteurs pyromanes, ce conseil joue un rôle non négligeable dans ce processus électoral.

Pour ne citer que ceux là, avec un tel effectif et dans un pays comme le Centrafrique, les resultats de ces élections groupées devaient en principe être acceptées comme parole d’évangile par tous. Que nenni ! Les opposants crient à la fraude et demandent l’annulation pure et simple de ces élections. Que tous ces hommes de Dieu n’ont pas été clean, qu’il y’ait eu quelques insuffisances, irrégularité lors de ces élections, il est clair que l’aspiration de la population centrafricaine reste la paix, la paix pour vaquer à ses occupations pour enfin prendre sa destinée en main.

Les gens en ont marre et le disent ouvertement des sempiternels problèmes des politiques, qui ne se battent que pour leurs intérêt égoïstes. L’opposition n’intervient que quand son intérêt est en jeux. Augmentez l’impôt,  les prix des denrées alimentaires, faites tout ce que vous voulez à tout moment tant que cela ne touche pas la question du partage du pouvoir, des postes ministériels et j’en passe aucun opposant centrafricain ne lèvera le petit doigt. Les reformes sur le plan de l’éducation, de la santé ce n’est pas le problème de tout ce beau monde d’autant que leurs enfants étudient en Europe. Presque tous ceux qui gesticulent ont dejà prouvé aux Centrafricains ce dont ils étaient capables. Alors basta les bonbons pasteurs et les opposants à deux balles, le centrafricain ne veut plus d’une énième crise, le peuple a voté, il veut se consacrer à autre chose, il n’a plus envie d’être utilisé pour servir des intérêts égoïstes de politiciens qui ne pensent qu’à eux même.


Facebook: L’endroit le plus sûr de retrouver un Centrafricain qu’on a perdu de vue…

Naguère toute la minorité des centrafricains VIP avaient un profile hi5. Je parle là des personnels des institutions internationales, des centrafricains de la diaspora et de quelques privilégiés qui avaient accès à l’outil informatique et à l’internet. Tout ce beau monde s’occupait à créer des forums de discussion sur Hi5 et les alimentaient de débats croustillants, squattait sur les murs des potes pour voir si ceux-ci n’ont pas mis de nouvelles photos afin de les commenter, allait sur des sites spécialisés où il copiait les liens des commentaires comme : Joyeux anniversaire, Bonne année etc. qu’il collait sur les profiles de leurs amis.

Aujourd’hui c’est tous les centrafricains ou presque qui sont sur facebook. De la petite lycéenne à la coiffeuse du coin en passant par les fonctionnaires. Les hommes politiques y trouvent un moyen pour conquérir de nouveaux partisans et électeurs, les artistes y annoncent les dates de leurs prochains shows, les petites filles en mettent plein la vue aux mecs avec des photos à la beyonce. On y retrouve les amis d’enfance, les potes d’école primaire, s’y fait de nouveaux amis et cerise sur le gâteau on peut papoter en direct comme sur MSN. Du coup ça permet de faire des économies de crédit de communication. Même pour les chercheurs d’âmes sœurs  sur la toile facebook a trouvé la formule qui les met à l’abri des pervers et autres plaisantins du même acabit qui se cachent derrière des pseudonymes évocateurs pour tromper ceux qui, selon leurs dires « recherchent du sérieux ». Il y’a une société centrafricaine sur facebook constituée de tout le monde : politiques, artistes, étudiants, élèves etc. Chacun est donc obligé de se comporter en bon citoyen, vu que les gens ont leurs photos, coordonnées et informations personnelles sur leur profiles et c’est bien connu, il y’a des choses qui ne se font ni ne se disent en bonne société entre de bonnes gens. Par voie de conséquence, même les dragueurs et aguicheuses patentés opèrent avec tact sur facebook.

Tout porte à croire qu’à Bangui seuls les analphabètes ne sont pas sur facebook, et pour être totalement « in », dans le moov, il faut maitriser les vocables facebookiens. Il y’a des expressions qu’un Docteur es lettres n’y pigerait que dalle. Vous trouverez par exemple : MKN qui signifie en sango, la langue nationale du Centrafrique : « Mbi Koui Nguia » équivalant de : MDR : « Mort De Rire », il faut surtout connaitre lol : « laughing Out Loud » qu’on pourrait traduire par : Rire à gorge déployée, ou encore xpldr : explosé de rire…

La facebookmania à la centrafricaine consiste à tout ce qui précède à tel enseigne que passer un jour sans y faire un tour c’est rater tellement de choses. Pas besoin par exemple de se creuser la tête en se demandant comment entrer en contact avec le mec d’à côté ou avec la plus jolie fille du lycée. Il suffit de connaitre son nom et tac on va sur facebook, lance la recherche en un temps deux mouvements on est sur son profile et lui envoie une demande d’ami et même avec un-peu de chance on peut retrouver son numéro de portable sur son profile. Du coup les gens désertent hi5, ne se prennent plus la tête avec tchatches, tagged, bandoo, netblog ou Skyrock. Puisque tout le monde et particulièrement tous les centrafricains sont sur facebook, bah autant rester avec tout le monde. Ceci au grand dam des chefs d’entreprises et professeurs qui doivent veiller au peigne fin à ce que pour les premiers, les salariés ne passent pas 8h sur facebook au bureau et pour les seconds que les élèves ne surfent pas tranquillement sur facebook via leur téléphone portable pendant qu’ils dispensent le cours. Heu…Curieux de savoir s’il y’a aussi des gens qui sont sur facebook pendant…Les conseils de ministres lol ! Ce qui est sûr facebook reste l’endroit le plus sûr pour retrouver un centrafricain qu’on a perdu de vue, si ce dernier est lettré…


Les elections en Centrafrique: Toutes ces peines pour rien???

La période du 10 au 22 Janvier 2011 consacrée à la campagne électorale et la journée du Dimanche 23 Janvier 2011 date des élections groupées en Centrafrique aboutiront à quoi ? Tellement les attente sont considérables, mais également les tergiversations, les doutes et inquiétudes de ceux qui jusqu’à la dernière minute  n’ont pas cru à la tenue effective de ces élections groupées. Comme on pouvait s’y attendre, des voix commencent à se lever notamment parmi l’opposition démocratique réunie au sein du Collectif des Forces de Changement, ainsi que celle de l’ancien président Patasse candidat à l’élection présidentielle pour demander l’annulation de ces élections mettant en cause de nombreuses irrégularités. A l’heure où chacun essaie de tirer le drap de son côté, de prêcher pour sa chapelle, qui se préoccupe des victimes d’abord de la campagne électorale ensuite des élections ? Des victimes il y’en a eu mais une fois encore qui se préoccupe même de celles-ci ?  C’est une question qui mérite d’être posée, surtout dans le contexte centrafricain. Les victimes sont tellement nombreuses que je ne sais par lesquelles commencer :

Nous avons d’abord les victimes d’accidents de circulation, car l’un des exercices favoris des candidats en commençant par le Président sortant candidat à sa propre succession c’est de jeter les billets de banque à travers la vitre de leur véhicule en pleine circulation, et il y’a généralement une marrée humaine qui se bouscule, joue des coudes pour attraper au vol les billets de 500 et 1000 frs Cfa. Naturellement, personne ne perdra son temps à évaluer le nombre de ceux qui ont été écrasés par des véhicules durant cette campagne électorale. Ce manque d’égard pour la population est considéré par ces mêmes électeurs en proie à la pauvreté comme un geste de bonté de la part des candidats et malheureusement un critère de choix.

On peut mettre à la suite des victimes d’accidents, les blessés, ceux qui ont été passés à tabac par les partisans des camps adverses, ceux qui ont reçu des jets de cailloux alors qu’ils parcouraient la ville dans les caravanes pour battre campagne en faveur de leur candidat et qui aujourd’hui sont abandonnés à leur triste sort.

Il y’a ceux qui ont été déshonorés, insultés, dont la vie privée a été dévoilée au grand jour parcequ’ils ont eu l’audace de battre campagne pour tel ou tel candidat ou parcequ’ils ont osé se présenter contre tel candidat. Chez qui iront-ils se plaindre ?

Il y’a ceux qui vont tomber malades parcequ’ils ont veillé toute la période de la campagne dans les cellules, les comités de soutien, et quartiers généraux de leur candidats pendant les nuit froides de saison sèches, se réchauffant juste en prenant du café fournis par ces candidats.

Et il y’a ceux qui ont été obligés de veiller même dans leur lit parceque la loi n’a pas fixé de fourchette d’heure pour battre campagne, les tapages nocturnes ont privés beaucoup de paisibles citoyens de sommeil.

Ceux qui, par souci d’accomplir leur devoir de citoyen sont allés passer toute la journée du Dimanche sous un chaud soleil accompagné d’une chaleur de boulangerie, qui se sont entendu dire qu’ils n’ont pas leurs noms sur la liste électorale malgré qu’on leur ait délivré des cartes d’électeurs. Qui ont finalement pu voter par dérogations, et qui maintenant écoutent les politiciens dire avant même la proclamation des résultats qu’il faut annuler les élections…

Il y’a eu ceux qui ont été soupçonnés de crimes imaginaires, qui ont été battus, intimidés, arrêtés arbitrairement etc.…Enfin, la grande masse du peuple qui a voté mais qui voit sa volonté déformée, contestée, controversée, changée au nom d’intérêts, et d’alliances qui ne disent pas leur noms, ceux qui ont donné leur voix, mais dont la voix ne compte visiblement pas…

Finalement les élections en Centrafrique, a été beaucoup de peines, beaucoup de sueurs… pour Rien ????


Fêtes de fin d’années: Apres la prière, les tirs à balles réels…

La grogne de la population centrafricaine en générale et Banguissoise en particulier a été vive lorsqu’un arrêté émanant du ministère de l’administration du territoire interdit cette année encore l’ouverture de tous débits de boissons, gargotes et bars dancing à compter du Mardi 28 jusqu’au 31 Décembre 2010 à 18h00, consacrant en même temps ces trois jours à la prière et un jeûne nationale. Il faut noter que depuis l’accession au pouvoir du Général pasteur Président François Bozizé, le jeûne national est pratiquement érigé en coutume. Une coutume qui déplait fort grave aux centrafricains qui ne se gênent pas pour le faire savoir. De toutes les façons ces jeûnes sont théoriques, chacun s’arrange à boire chez lui et les vendeurs d’alcool écoulent tranquillement leurs produits en cachette.

Le nouvel an vient tout de même en tête de liste des fêtes les plus célébrées en Centrafrique, secondée par la fête des mères et la noël. Et comme dans la même semaine deux fêtes parmi les plus attendues sont célébrées, la période du 20 au 31Décembre est généralement très mouvementée et riche en couleur, les jouets jonchent les trottoirs de toutes les grandes artères de la ville de Bangui, créant des embouteillages à n’en plus finir. Le centrafricain ne manque pas d’imagination pour conférer à cette période tout son caractère extraordinaire et la marquer en se faisant remarquer ou plutôt comme on le dit à Bangui en « en mettant plein la vue aux autres ».

Cette fin d’année 2010, cinq foires sont ouvertes dès la première semaine du mois de décembre pour fermer leurs portes seulement après le 05 Janvier dans la capitale centrafricaine. N’allez pas croire que ces foires servent à exposer et vendre des articles ou à la promotion de l’art, de la culture etc. Que nenni, l’activité principale dans ces lieux c’est la vente de boissons alcoolisées, de la nourriture accompagnée par des animations de Dj et les concerts d’artistes musiciens. C’est bien connu, à Bangui il n’y’a pas de fête sans lever de coudes.

La Soirée de la Saint Sylvestre.

Le centrafricain est animé d’une ambivalence époustouflante. Il regorge à la fois de vices et de vertus. La soirée de la saint sylvestre les maisons à Bangui sont presque toutes vides, la moitié de la ville se trouve dans les maisons de prières et l’autre moitié remplit les maquis, les foires, bar dancings etc.

Dès 23h 58, une minute de silence bizarre est observée dans ces lieux de plaisirs que sont les foires, on invite une personne à monter sur le podium pour prier. Chacun repose son verre, sa bouteille et lâche la fille qu’il est en train de tripoter. Le centrafricain n’oublie jamais la prière obligatoire pour le passage à la nouvelle année et quand le premier coup de canon retentit pour annoncer le nouvel an, c’est la pagaille : Cris, concerts de casseroles, pétards se mélangent dans une symbiose parfaite. A cela s’ajoutent des tirs en l’air à balles réelles des militaires. C’est à qui ferait le plus sensation…Bilan de toutes ces agitations : Un enfant qui se trouve encore à la pédiatrie avec une balle perdue dans la jambe, une demi-douzaine d’accidents de circulation et quelques couples divisées.

Moins d’une semaine après, c’est la galère chez la majorité des familles qui se sont saignées aux quatre veines pour préparer et bien passer ces fêtes de fin d’années…Malgré cela, tous attendent imaptiemment décembre 2011 pour refaire le même scénario ou pire que ça, seuls ceux qui n’ont pas pu fêter regrettent…


Canon Stars aile Bangui: Abi Ngomatéké veut «ressusciter » la musique centrafricaine

Jusque dans les années 2000 les orchestres se comptaient encore sur les bouts des doigts en Centrafrique. Aujourd’hui tous les quartiers de Bangui ou presque disposent d’un orchestre : Lakouanga Musika, Sapéké Musica, 92 Musica etc. Mais pour Abi Ngomatéké l’un des pionniers de cette musique centrafricaine qui, il faut le reconnaitre n’arrive pas à s’imposer sur la scène internationale il n’ya pas de professionnalisme en la matière dans le pays. Et pour remédier à cet état de chose, il lance officiellement Canon Star aile Bangui le 31 Décembre 2010 avec l’aide de musiciens recrutés en Republique Democratique du Congo. Propos recueillis par Johnny Vianney Bissakonou dans chronique culture sur radio Ndèkè-luka.

JVB : Bonjour Abi Ngomatéké, vous êtes le leader de l’orchestre Canon star, dites nous quand et comment vous avez commencé la musique et dans quel orchestre ?

Abi : Oh ça c’est une longue histoire,  j’ai commencé la musique depuis 1976 avec l’orchestre zo kouè zo, j’étais encore très jeune et après je suis parti de zo kouè zo pour Makembé en 1980, c’était eux qui m’ont sollicité et je n’étais pas seul, j’étais avec mes amis Naïmo, Laskin etc. qui étions partis de zo kouè zo pour intégrer le grand  Makembé. Et après ça, bon on a eu un petit souci, l’un de nos musiciens, Bovick Gazouléma, c’était le plus vieux parmi nous a eu des petits soucis avec les responsables de Makémbé et on l’a viré du groupe, et nous les jeunes on s’est dit  mais non comment ça se fait qu’on peut virer un Bovick Gazouléma qui assurait vraiment dans le groupe , ça veut dire que demain ça peut être  notre tour. Et c’est de là que moi-même j’ai décidé de motiver les autres pour qu’on puisse partir et aller former Canon stars. Donc nous sommes partis voir Thierry Darlan la même nuit qu’on a viré Bovick et vous savez dans le temps, y’avait des rivalités entre les groupes et pour Thierry Darlan c’était une occasion aussi de casser Makémbé donc il nous a donné des instruments pour nos répétitions et puis voilà comment Canon star est né.

JVB : A l’heure où nous parlons il y’a deux Canons Stars ?

Abi : Oui il y’a actuellement deux canons comme vous l’avez dit, le vieux Canon, les grands, ils sont tous en France, maintenant moi je fais mes petites affaires ici, je suis tantôt là-bas, tantôt ici, j’ai vu qu’il manque beaucoup de chose, parce qu’il faut dire la vérité, nos jeunes actuellement ils n’ont plus de repaires, ça c’est clair et net. Il nous manque vraiment des instrumentistes, des musiciens professionnels ici, parce qu’ils sont tous partis ! Ça c’est une vérité.  Maintenant quand je suis venu j’ai vu que heu…Avec tout ce qui se passe, j’ai essayé de mettre en place un Canon de Bangui pour les aider, parce qu’avec le peu que je connais, je peux leur apporter aussi beaucoup. C’est pour ça, mais. Les musiciens qui jouent c’est des musiciens qui vont jouer dans des églises et ils se disent finalement musiciens. Vous savez la musique il vous faut un minimum de connaissances. Vous prenez les chansons que vous jouez, commencez entre les années 80 ans vous allez voir, la différence entre ce qui se passait et ce qui se joue aujourd’hui. Moi je peux dire que c’est un problème de génération. La génération d’aujourd’hui peut accepter cette musique là, mais ça va nous amener où ? C’est cela le vrai problème, et c’est pourquoi je me suis dit avec Canon, nous allons essayer de ramener un peu ce qui se passait avant mais je vous assure que y’a du souci, au niveau des instrumentistes, au niveau des chanteurs. Je suis obligé de faire venir des musiciens du Congo Kinshassa, j’ai ramené un soliste, un clavier, 3 danseuses, je suis obligé actuellement de ramener encore un bassiste et un batteur parce que je vous dis que y’a du souci ici, c’est ce que les gens ne voient pas.

JVB : Plutôt que de faire venir des compétences de l’extérieur, pourquoi ne pas songer à former les jeunes musiciens qui sont sur place au pays ?

ABI: Je pense que ce n’est pas mon travail…, parce que moi je veux bien que les gens sachent aussi qu’il faut aider, il faut former. Dans tous métiers y’a toujours une formation, vous ne pouvez pas vous lever aujourd’hui comme ça pour dire je suis maçon, non ça ne marche pas comme ça, il vous faut une formation pour le devenir et travailler professionnellement, vous devez apprendre les techniques. On a un ministère en charge de la culture dans ce pays, moi je suis musicien, mon travail c’est de sortir des albums et les mettre sur le marché. A la rigueur si on décidait de faire venir les anciens, je pense à Mobanza, à moi et les autres  pour nous demander de former nos cadets et leur montrer comment être professionnels, on le fera volontiers. En plus j’ai pensé autrement parce qu’en ramenant des professionnels ailleurs, ils vont faire comprendre quelque chose aux jeunes qui sont là. Que voilà la vrai musique ça se joue comme ça.

On est entrain de répéter pour lancer notre sortie officielle le 31 Décembre. Je fais venir quelques anciens pour donner des coups de mains aussi, y’a Max qui est là, je l’ai fait venir pour ça, y’avait Magloire qui est arrivé pour former le batteur et il est reparti, on va essayer de jouer comme ça pour qu’on puisse les aider, les encadrer, c’est pour eux, Je le fais pas pour moi, c’est pour leur laisser un héritage à ces jeunes.

Je demanderai aux centrafricains, d’aider, parce qu’avant on était premiers partout , en musique, en Basket etc. Pourquoi nous sommes derniers aujourd’hui ? Point d’interrogation. Canons Star était partie en tournée au Tchad mais c’était une révolution à l’époque, on parle aujourd’hui toujours de Canon Star au Tchad…Chaque centrafricain doit comprendre que vous ne pouvez pas demander aux Tchadiens, aux camerounais etc. de  venir vous aider dans vos trucs, c’est vous-mêmes, c’est votre musique, c’est votre pays, c’est à vous d’aimer, de consommer locale. Consommer notre musique. En commençant par vous les médias, je suis désolé mais c’est vous qui tuez la musique centrafricaine, vous jouez à longueur de journée les musiques qui viennent d’ailleurs. Faites un tour dans les pays voisins en 50 ans vous n‘entendrez jamais de la musique centrafricaine dans les radios. Ce n’est qu’en RCA que 90% des radios jouent à 95% de la musique qui vient de l’extérieur, un jeune vous voulez qu’il grandisse avec quoi, avec des mélodies qui viennent d’ailleurs ? Ben il ne peut pas créer…


Le furtur Président centrafricain et Jean Pierre Bemba Gombo…

A vos marques, prêts, partez : Le 29 Novembre 2010 la cour constitutionnelle centrafricaine a validé 06 candidatures sur 09 pour la course au fauteuil présidentiel. Pendant que se déroule à la Haye aux Pays-Bas le procès de Jean pierre Bemba Gombo pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire centrafricain, Ange Félix Patassé président de la République à l’époque où les hommes de Jean Pierre Bemba ont commis ces exactions, François Bozizé son chef d’état major qui est finalement rentré en rébellion et que les banyamulenge ont également combattu, Jean Jacques Demafouth son Ministre de la défense, Martin Ziguélé son premier ministre sont tous candidats aux présidentielles de Janvier 2011 en Centrafrique.
Si tous ces Messieurs ne sont pas mis en cause dans ce procès, et peut être pas pénalement responsables de ces exactions ils ont tout de même à un moment où le peuple leur faisait confiance prit des décisions qui ont coûté la vie à des centrafricains. Paradoxalement c’est entre ces hommes que les centrafricains iront choisir leur futur président. Et connaissant le jeu politique, les alliances, accords et compagnie, on pourra se retrouver avec du déjà vu…
Apres 50 ans d’indépendances, voilà comment fonctionne la classe politique centrafricaine. Les grands partis politiques se résument à des leaders charismatiques, ces derniers étant humains la mort finit toujours par avoir raison d’eux. Du coup on se retrouve avec un FPP du feu Abel Goumba divisé entre son fils Alexandre Goumba et maurice Kotayé, un FPP affaibli qui ne compte presque plus parmi les grands partis.
Le rassemblement Démocratique Centrafricain du feu ancien président André Kolingba a présenté in extremis Emile Gros Raymond Nakombo aux présidentielles sauf que ce dernier ne fait pas l’unanimité au sein du parti. La jeunesse du RDC, prête à tout pour avoir sa part de gâteau est décidée à donner sa voix au Président candidat François Bozizé.
Le Parti de l’Unité Nationale de Jean Paul Ngoupandé, qui est parti se soigner en France, est désormais divisé, la guerre des chefs pour des intérêts égoïstes ont affaibli ce parti en sorte qu’il ne compte presque plus sur la scène politique nationale.
Enfin le MLPC, après avoir massivement voté pour Martin Ziguélé en l’absence de l’ancien Président Ange Félix Patassé aura l’embarras de choix entre son président Martin ziguélé et le désormais candidat indépendant Patassé ex  leader charismatique de ce grand parti.
Justin Innocent Wilité, l’un de ceux qui sont sortis de nulle part pour meubler la liste au moment où les candidats de l’opposition voulaient boycotter le processus électoral passerait inaperçu au milieu d’une foule à Bangui.
Et donc, on est bien partis pour se retrouver avec un scenario bien connu avec les mêmes acteurs. Comme si en dehors de ce beau monde qui a écrit quelques pages noires de l’histoire de la RCA,  il n’y’a aucun Centrafricain capable d’occuper des postes de décisions.  Ils prennent même la précaution de préparer leurs fils à la succession : On retrouve les fils Bozize, Kolingba, Bokassa, si ce n’est pas dans le gouvernement, à l’assemblée nationale. Et lors du dialogue national, l’homme du 15 Mars a même déclaré pour montrer sa bonne foi qu’il avait proposé à un fils Patassé d’être dans le gouvernement mais il s’est buté à un non…Bon s’ils se partagent équitablement le gâteau, le peuple pourra enfin vivre en paix…


De la Pub sur portable:Envoyez des SMS à tout Bangui via votre opérateur

Pin-Pon, Pin-Pon, Patron tu as reçu un SMS !!! C’est la nouvelle alerte SMS que j’ai téléchargé qui me réveille en sursaut. Qui peut bien m’envoyer un message de si bonne heure, je me frotte les yeux, jette un coup d’œil à la montre posée sur la table à côté du lit, 6h 30 minutes.

J’attrape mon téléphone et regarde : « Flash info », je le relâche en même temps qu’un juron sans lire le contenu. On est samedi et j’ai prévu de faire la grasse matinée d’autant que j’ai passé la moitié de la nuit à regarder la télé. 5 minutes plus tard alors que je retombais paisiblement dans le sommeil, ça recommence : Pin-Pon, Pin-pon, patron tu as reçu un SMS !

Décidément mon projet de grasse matinée ne doit pas arranger mes correspondants, je reprends le téléphone et regarde : Flashinfo…

Ne vous méprenez pas, la société de téléphonie mobile à laquelle  je suis abonné n’envoie pas le résumé de l’actualité à ses clients.

Voici d’ailleurs le contenu des deux texto que j’ai lu deux heures après avoir tour à tour  pris tranquillement ma douche et mon petit déjeuner . SMS 1 : Grand Buffet dimanche 21 Novembre au restaurant X. Entrée 15.000 frsCfa par personne.

SMS 2: Du nouveau à Bangui, Prêt à porter de luxe ouvert au centre ville à côté de…Je ne prends pas la peine de lire le reste et supprime aussitôt.

Voilà ce que l’operateur de téléphonie mobile appelle malicieusement flash info. Astucieux non ? Tous les annonceurs savent qu’ils peuvent désormais envoyer des texto à tout Bangui moyennant de l’argent  et tac en une minute la société de téléphonie mobile balance le message à tous ses abonnés. Et du coup ils peuvent contourner les agences de pub et médias conventionnels assez chèrs en matière de publicité.

C’est vrai qu’il y’a des gens comme ma grand mère qui ne lisent et n’envoient jamais de SMS mais bon il y’a aussi des gens comme moi qui peuvent passer le message s’ils ont pris la peine de lire, et de bouche à oreille la nouvelle  se répand comme une poudre. Très astucieux même dirais-je.

Sauf que dans tout cela, on oublie le pauvre client que nous sommes et qui devons recevoir des messages intempestifs comme si on avait acheté le téléphone pour ça.

Je me dis qu’il y’a tout de même un contrat qui lie la société de téléphonie mobile aux clients que nous sommes, et dont voici à peu près les termes:  Je t’achète des crédits de communication qui me servent à appeler ou envoyer des SMS, naturellement tu me permets de recevoir des appels et ou SMS de mes correspondants. Cela, c’est le contrat initial, maintenant il peut y avoir comme dans tout business des valeurs ajoutées du genre : tu me propose en plus du service initial un service utile. Ce peut être m’indiquer quelle pharmacie est de garde ce week-end, l’horoscope ou le verset du jour selon que le client est athée ou croyant. Dans tous les cas ces services doivent être optionnels. Quand on y souscrit c’est de plein gré et tout le monde y trouve son compte. Mais de là, à envoyer à tout bout de champs des SMS à ses clients simplement parcequ’ils sont abonnés chez vous et qu’un annonceur vous a payé pour le faire…C’est abusé non ?

D’autant que dans mon cas par exemple je ne peux me permettre des buffets à 15.000 franc CFA, alors m’envoyer ce genre de messages si ce n’est pas de la persécution c’est tout simplement un dérangement dont on n’a pas besoin.

Et si en plus de ces messages publicitaires ils t’envoient périodiquement à longueur de journées des SMS du genre : (Chers abonnés composez le*500*13 » et gagnez 15 minutes de conversations gratuites.)En oubliant de préciser qu’en acceptant de souscrire à cette offre ils te coupent 500 Frs Cfa de crédits de communication. Finalement c’est l’operateur de téléphonie qui sature et fait craquer la boite de réception des clients au point de leur enlever l’envie de lire les messages.

Vivement une règlementation en la matière !!!