Facebook: L’endroit le plus sûr de retrouver un Centrafricain qu’on a perdu de vue…

2 février 2011

Facebook: L’endroit le plus sûr de retrouver un Centrafricain qu’on a perdu de vue…

Naguère toute la minorité des centrafricains VIP avaient un profile hi5. Je parle là des personnels des institutions internationales, des centrafricains de la diaspora et de quelques privilégiés qui avaient accès à l’outil informatique et à l’internet. Tout ce beau monde s’occupait à créer des forums de discussion sur Hi5 et les alimentaient de débats croustillants, squattait sur les murs des potes pour voir si ceux-ci n’ont pas mis de nouvelles photos afin de les commenter, allait sur des sites spécialisés où il copiait les liens des commentaires comme : Joyeux anniversaire, Bonne année etc. qu’il collait sur les profiles de leurs amis.

Aujourd’hui c’est tous les centrafricains ou presque qui sont sur facebook. De la petite lycéenne à la coiffeuse du coin en passant par les fonctionnaires. Les hommes politiques y trouvent un moyen pour conquérir de nouveaux partisans et électeurs, les artistes y annoncent les dates de leurs prochains shows, les petites filles en mettent plein la vue aux mecs avec des photos à la beyonce. On y retrouve les amis d’enfance, les potes d’école primaire, s’y fait de nouveaux amis et cerise sur le gâteau on peut papoter en direct comme sur MSN. Du coup ça permet de faire des économies de crédit de communication. Même pour les chercheurs d’âmes sœurs  sur la toile facebook a trouvé la formule qui les met à l’abri des pervers et autres plaisantins du même acabit qui se cachent derrière des pseudonymes évocateurs pour tromper ceux qui, selon leurs dires « recherchent du sérieux ». Il y’a une société centrafricaine sur facebook constituée de tout le monde : politiques, artistes, étudiants, élèves etc. Chacun est donc obligé de se comporter en bon citoyen, vu que les gens ont leurs photos, coordonnées et informations personnelles sur leur profiles et c’est bien connu, il y’a des choses qui ne se font ni ne se disent en bonne société entre de bonnes gens. Par voie de conséquence, même les dragueurs et aguicheuses patentés opèrent avec tact sur facebook.

Tout porte à croire qu’à Bangui seuls les analphabètes ne sont pas sur facebook, et pour être totalement « in », dans le moov, il faut maitriser les vocables facebookiens. Il y’a des expressions qu’un Docteur es lettres n’y pigerait que dalle. Vous trouverez par exemple : MKN qui signifie en sango, la langue nationale du Centrafrique : « Mbi Koui Nguia » équivalant de : MDR : « Mort De Rire », il faut surtout connaitre lol : « laughing Out Loud » qu’on pourrait traduire par : Rire à gorge déployée, ou encore xpldr : explosé de rire…

La facebookmania à la centrafricaine consiste à tout ce qui précède à tel enseigne que passer un jour sans y faire un tour c’est rater tellement de choses. Pas besoin par exemple de se creuser la tête en se demandant comment entrer en contact avec le mec d’à côté ou avec la plus jolie fille du lycée. Il suffit de connaitre son nom et tac on va sur facebook, lance la recherche en un temps deux mouvements on est sur son profile et lui envoie une demande d’ami et même avec un-peu de chance on peut retrouver son numéro de portable sur son profile. Du coup les gens désertent hi5, ne se prennent plus la tête avec tchatches, tagged, bandoo, netblog ou Skyrock. Puisque tout le monde et particulièrement tous les centrafricains sont sur facebook, bah autant rester avec tout le monde. Ceci au grand dam des chefs d’entreprises et professeurs qui doivent veiller au peigne fin à ce que pour les premiers, les salariés ne passent pas 8h sur facebook au bureau et pour les seconds que les élèves ne surfent pas tranquillement sur facebook via leur téléphone portable pendant qu’ils dispensent le cours. Heu…Curieux de savoir s’il y’a aussi des gens qui sont sur facebook pendant…Les conseils de ministres lol ! Ce qui est sûr facebook reste l’endroit le plus sûr pour retrouver un centrafricain qu’on a perdu de vue, si ce dernier est lettré…

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Commentaires

just poppy
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malheureusement c'est la réelle vérité on essaie d’être et de se mettre à jour

BOUTSADI
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je suis congolais de Brazzaville je vie en France je cherche des contacts avec les centrafricains de bonne volonté pour m aider à retrouver mes deux neveux et une nièce qui se trouvent au centre Afrique depuis 1971 répondant aux noms de MAXIME pour l ainé ensuite Jean Marie pour le cadet et Marie pour la cadette je de mande à toutes personnes vivant au centre Afrique qui peuvent m aider à retrouver ma famille de m écrire sur mon adresse mail s il vous plait