Affaire Ferdinand Samba, les magistrats donneront-ils raison à François Bozize?

21 janvier 2012

Affaire Ferdinand Samba, les magistrats donneront-ils raison à François Bozize?

Le parquet de Bangui a requis un an d’emprisonnement ferme contre Ferdinand SAMBA, directeur de publication du journal « Le Démocrate ». Le procureur a également demandé la fermeture pure et simple de son organe de presse. Ferdinand Samba est accusé de diffamations à l’endroit du Ministre d’état aux finances et cousin du chef de l’Etat Sylvain Doutingai. Placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Ngaragba, le verdict de son procès est prévu pour le 26 janvier prochain.
Voila qui illustre parfaitement les propos du Président de la République dans son adresse à la nation à l’occasion de la fête du nouvel-an. Propos qui désignent sans aucune forme de procès les magistrats comme étant la cause de l’impunité que tout le monde reproche à son régime. L’homme du 15 Mars affirme qu’il punit et même sévèrement sauf que les magistrats et leurs acolytes s’arrangent à libérer les coupables qui viennent pavaner devant les victimes, et cela ce n’est pas de sa faute. Le Président se dédouane de tous les maux qui minent la société centrafricaine les mettant sur le compte des magistrats : Les détournements de deniers public, les meurtres et exactions de tous genre sur la population civile qui sont restés impunis sont donc le fait des magistrats.
Voyez plutôt: Pour montrer l’exemple le chef de l’Etat n’avait-il pas ordonné que la maison d’un pasteur soit incendiée pour rendre la pareille à ce dernier dans une affaire qui l’opposait à un autre Pasteur Touangai pour la direction de l’église de Kina ?
Par contre quand Teddy Bozize l’un des fils du Chef de l’Etat a passé à tabac deux civiles, les a emmené au cimetière et a failli les enterrer vivant avec l’aide de quelques militaires qui ont finalement refusé de finir la sale besogne, cette affaire n’a aucune suite judiciaire et cela c’est n’est pas de l’impunité. Les multiples affaires de meurtres commis par le feu lieutenant Célestin Dogo, et les ex-libérateurs qui ont emmené au pouvoir le General François Bozize et qui n’ont jamais été inquiétés par la justice, les détournements de deniers public, et l’affairisme d’état dénoncé par le chef de l’état lui-même ou en sommes-nous ? Ces mêmes personnalités ne pavanent-ils pas devant les centrafricains ?
Non, ces quand ces « teneurs de micro afin de permettre de dire de beaux discours à la population » osent poser les vrais questions, ou s’intéressent aux mauvaises actions des dignitaires du régime et qu’on se permet de les laisser en liberté que cela devient de l’impunité. Réfléchissons, si Ferdinand Samba est libéré par les magistrats et que son organe de presse n’est pas dissout et qu’il pavane devant le pauvre Ministre d’état aux finances, sera ce la faute du Chef de l’Etat ?

Partagez

Commentaires