Les deux principales causes de deces en RCA

6 décembre 2011

Les deux principales causes de deces en RCA

Les éléments du chef Rebel Tchadien Baba Ladé ont encore frappé ce lundi 05 Decembre, cette fois juste à la porte de la capitale. Ils ont ouvert le feu sur un convoi de la SONATU (Société nationale de Transport Urbain) en provenance de Kaga-bandoro, à Libi, localité située à une centaine de Km de Bangui à 45kms de Sibut. Bilan : trois morts, des blessés graves, des effets saccagés et, des sommes d’argent emportées.

Il va sans dire que la RCA est un mouroir, s’il y’a une association d’œuvres caritative qui a l’intention de venir en aide au peuple centrafricain, qu’elle ne se trompe pas de domaines d’interventions comme les autres. Voici les principales causes de mortalité en Centrafrique :

I : En tête de liste et aussi surprenant que cela puisse paraître pour quelqu’un qui vit dans un pays « normal ». Ici chez nous ce sont les militaires qui tuent plus que toute autre maladie. Il ne se passe pas un jour sans qu’un centrafricain meure par le fait d’un homme en tenue. Ceci en commençant par les éléments de la garde présidentielle jusqu’aux multiples factions rebelles en passant par les forces de défenses et de sécurité sans oublier bien-sur les rebellions étrangères qui ont élues domicile en Centrafrique.

La LRA (l’Armée de Resistance du seigneur) de joseph Koni règne en maitre dans le haut M’bomou, tue, pille et kidnappe les pauvres villageois sans défense de cette localité de la République centrafricaine. Les hommes du chef Rebel tchadien Baba ladé se livrent aux mêmes exercices. La CPJP et l’UFDR pour ne citer que ces deux factions rebelles devenues des ennemies sévissent de Bria à Sam ouandja.

A bangui, les militaires défient les forces non-conventionnelles. Il y’a 5 jours un élément de la garde présidentielle a tété lynché par la population de Ouango après que celui-ci ait tué un civil. On est passé à un doigt d’un soulèvement populaire. Signe de ras le bol au sein de la population qui jusque-là meurt en silence.

Numero II : Les violences et bavures policières. Traités de femmelettes par les supers puissants ex-rebels qui ont porté au pouvoir le General François Bozizé, les policiers ragaillardis par des instructions fermes à propos de contrôles y mettent tout le zèle possible. Passage à tabac des gens qui osent se promener la nuit sans papiers, tirs à bal réels sur les taximen qui ne se sont pas arrêtés au contrôle ou sur des manifestants lors de grèves. Il y’a une semaine à l’arrière sur l’avenue Koudoukou juste devant la croix rouge un jeune en moto accélère pour échapper au contrôle de la police, un des policiers lui met un coup de matraque dans le dos, le déséquilibre, il rentre en collision avec une autre moto, bilan : trois jeunes gens qui se retrouvent à l’hôpital dans un état comateux.

Je l’avais déjà dit quelque part : Nous vivons dans un pays ou tout ce qui jadis constitue la petite histoire prend des proportions politiques et dans lequel le plus effroyable des crimes est cité comme un banal fait divers. C’est un sablier qui s’émiette inéluctablement pour sonner le tocsin sur l’agonie finale d’une nation. Et chaque avion qui s’envole est comme une fuite vers la liberté, l’eldorado

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Commentaires

@legeekdusud
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C'est inadmissible ce qui se passe dans ce pays dit SOUVERAIN. L'armée centrafricaine nécessite une reforme. De jour en jour la voix des citoyens s’élève, exaspéré par tous ces tueries. Espérons que des mesures seront prises pour enrailler tous ces maux. En attendant, ne mourront pas en silence.